L'ALENA et le MERCOSUR, qui représentent respectivement 439.8 millions et 220 millions d'habitants, apparaissent aujourd'hui comme deux des entités régionales les plus dynamiques au monde. Constitués autour d'un puissant pôle économique, les États-Unis pour l'ALENA et le Brésil pour le MERCOSUR, ces accords ont permis une forte croissance des échanges entre les pays membres et sont devenus indiscutablement, depuis quelques années, des zones d'attraction pour les investisseurs nationaux et étrangers, en particulier européens. II n'existe cependant aucune relation ou négociation de bloc à bloc entre l'ALENA et le MERCOSUR. De même, il n'y a aucun consensus entre les pays du continent sud-américain et les États-Unis sur le contenu possible d'une éventuelle zone de libre-échange des Amériques.
En fait, une zone de libre-échange est créée lorsqu'au moins deux pays conviennent de permettre la circulation de leurs biens et services en franchise de droits de douane. Une telle zone est distincte d'autres processus d'intégration régionale comme l'union douanière, l'union économique ou le marché commun. Dans une zone de libre-échange, les parties restent libres d'appliquer les politiques commerciales de leur choix envers les États tiers et ne souscrivent à aucune exigence formelle quant à l'harmonisation des politiques publiques ou économiques.
Les rapports entre le MERCOSUR et l'ALENA révèlent une forte rivalité entre le Brésil et les États-Unis. En effet, aucun accord de libre-échange ne s'est créé entre les deux régions et il existe donc une rivalité.
[...] Toutefois, la force de ces protections est discutable comme le montrent les nombreux litiges commerciaux Résultats Réussite de l'Accord L'ALENA a révolutionné le monde du commerce et de l'investissement en Amérique du Nord. En effet, les pays membres de l'ALENA ont connu une période prolongée de forte croissance ainsi qu'une situation de prospérité pour chaque pays. Cet accord a démontré que la libéralisation du commerce pouvait jouer un rôle important dans le phénomène de croissance économique. L'accord a en effet atteint ses objectifs, notamment ceux de la croissance économique, de la création d'emplois mieux rémunérés, de la compétitivité des entreprises nord-américaines et de la concurrence sur les marchés. [...]
[...] L'ALENA a notamment favorisé des salaires plus élevés. Au Mexique par exemple, les sociétés exportatrices emploient un travailleur sur cinq et ces travailleurs ont en moyenne un salaire 40% plus élevé que le salaire de ceux qui ont un emploi non lié à l'exportation Exemples de réussite Au Canada, l'entreprise internationale Bombardier est la preuve même des relations commerciales dynamiques qui ont débuté avec la création de l'ALENA. Bombardier a profité de l'élimination des barrières commerciales pour étendre ses activités au sein des trois pays membres de l'ALENA. [...]
[...] L'ALENA constitue la zone de libre-échange la plus étendue du monde. Cet accord établit donc des règles régissant le commerce et l'investissement entre ces trois pays (de façon à procurer aux entreprises nord-américaines un environnement équitable et prévisible dont elles ont besoin pour effectuer des échanges commerciaux). En effet, ces entreprises peuvent commercer et investir tout en étant conscientes de l'existence des règles leur garantissant un traitement équitable. Auparavant, le Canada et les États-Unis avaient déjà conclu un accord de libre-échange en 1989 : l'ALE. [...]
[...] Le même accroissement prévaut depuis l'Argentine vers le Brésil. Dans ce contexte, des entrepreneurs brésiliens ont créé à Buenos Aires le "Groupe Brésil" dans le but de mieux placer leurs investissements dans ce pays. Le Brésil est actuellement le principal investisseur étranger en Argentine. En ce qui concerne la place du MERCOSUR dans le monde, nous constatons que le développement du commerce entre les pays au sein du Marché commun du sud s'est accompagné d'une augmentation des échanges entre le bloc et les pays tiers : les échanges avec le reste du monde sont passés de 80 milliards de dollars à presque 180 milliards de dollars en 2000. [...]
[...] D'ailleurs, le Protocole d'Ouro Preto, signé le 17 décembre 1994 définit une nouvelle structure institutionnelle au sein du MERCOSUR. La structure du MERCOSUR est de type intergouvernemental. Le Conseil du marché commun (CMC) est l'organe suprême du MERCOSUR, il prend les décisions. Il se compose des quatre ministres de l'Économie. Les statuts actuels indiquent une gestion paritaire (chaque État dispose d'une voix), une disposition remarquable étant donné la différence de taille entre les quatre pays. Le Groupe marché commun (GMC) est l'organe exécutif. Sa fonction est d'assister le conseil dans la prise de décision et d'adopter les résolutions. [...]
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