Système monétaire international, 1945, Bretton Woods, Seconde Guerre mondiale, Keynes, autorité monétaire mondiale, étalon d'or, banques centrales, FMI, BIRD, plan Marshall
En 1945, la puissance américaine est sans partage. Le PIB a été multiplié par deux de 1939 à 1944, en 1950 la reconstruction est achevée et la production industrielle égale deux fois celle des 12 pays d'Europe les riches aujourd'hui. Ils disposent des deux tiers du stock d'or mondial et ont des créances énormes grâce à la loi prêt bail (il y a le report du règlement après la guerre). Parallèlement, ils occupent l'Europe, le Japon, l'Asie du Sud-est et le Pacifique. Plus important encore, il n'y a pas d'autres moyens de règlement que le dollar, ni d'autres financements que le crédit américain ou les aides de l'Oncle Sam.
Partout où il y a l'armée américaine, le dollar est le seul moyen de réserve, le seul moyen d'avoir accès au "made in USA" qui fait prendre conscience de l'avance américaine alors que les autres s'appauvrissent. Leur hégémonie est supérieure à celle de la livre sterling au début du siècle. Demeurant assez fermés, ils vont néanmoins dicter un ordre mondial à leur image : démocratie et capitalisme. Dans cette vision du monde, le commerce et le libre-échange sont significatifs de paix, d'où la multiplication des conférences qui donnent naissance au GATT, à la banque mondiale, à l'ONU.
[...] Cela paraissait anodin au départ, mais cela deviendra lourd de conséquences quand le dollar deviendra abondant. C. La force du dollar Après la guerre, le dollar est good as C'est la seule monnaie qui donne accès au marché américain. Or il est rare et on a recours à des expédients pour s'en procurer. Le premier est connu, c'est le plan Marshall qui représentera plus de 23 milliards de dollars jusqu'en 1955. C'est l'OECE qui répartit la manne. En 1961, l'OECE devient l'OCDE en s'élargissant à tous les pays développés à économie de marché. [...]
[...] Le stock d'or américain passe de 23 à 16 milliards de dollars entre 1957 et 1962 alors qu'il avait dépassé 22 Mds de 1949 à 1950. Faute de rééquilibrage de la balance, la FED va voir ses avoirs fondre durant les années 60. Le mécanisme de protection finira par céder. En 1968, le marché libre de l'or va se désarrimer du marché officiel, grimpant à 42 $ en 1968 puis, après une accalmie, il va atteindre 43 $ en 1970. [...]
[...] Les thèses de White sont plus classiques : il propose la création d'un nouveau G. E. S. où chaque pays choisirait sa parité, soit en or, soit en devises. Les états s'engageraient à défendre la parité de leur monnaie en faisant intervenir des fonds de stabilisation des changes. À cet effet, on aurait la création d'une banque internationale pour aider les pays à maintenir leur parité par des prêts temporaires et limités. Le respect de l'équilibre extérieur est donc une obligation contraignante. [...]
[...] Quant à la France, déclare sa parité au FMI en 1945, elle opte pour une nouvelle dévaluation qui représente à peu près par rapport au franc Daladier/Reynaud de 1938. Dans nos colonies, on divise les différents territoires français en zones (en Afrique on a le franc CFA, ailleurs, on a un franc colonie française du Pacifique). La France ne maîtrisant pas son inflation, ses ressources de change s'épuisent et elle s'engage alors dans une cascade de dévaluations franches ou déguisées. Il faudra attendre de Gaulle et Pinay pour que le franc soit stabilisé et convertible, c'est-à- dire 1959. II. Les faiblesses de Bretton Woods A. [...]
[...] Le système monétaire international de 1945 à la fin du système de Bretton Woods En 1945, la puissance américaine est sans partage. Le PIB a été multiplié par deux de 1939 à 1944, en 1950 la reconstruction est achevée et la production industrielle, égale deux fois celle des 12 pays d'Europe les riches aujourd'hui. Ils disposent des deux tiers du stock d'or mondial et ont des créances énormes grâce à la loi prêt bail (il y a le report du règlement après la guerre) ; parallèlement, ils occupent l'Europe, le Japon, l'Asie du Sud-est et le Pacifique. [...]
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