Les stratégies internationales des entreprises

Résumé du document

Les firmes transnationales (FTN) jouent un rôle croissant dans la production et les échanges mondiaux. Il y a environ 80 000 FTN dans le monde. La stratégie d'internationalisation des firmes peut passer par le développement des exportations, par des externalisations de la production via la sous-traitance à d'autres entreprises ou par la multinationalisation.

Elles recherchent l'innovation pour être compétitives mais à cause de leur puissance et de l'influence qu'elles exercent sur les Etats, l'existence d'instances de régulation internationale est nécessaire.
Les entreprises sont donc des acteurs essentiels de la mondialisation de l'économie.

Extraits

[...] Les gains en compétitivité-prix permettent aussi de générer une hausse des ventes ou d'accroître le pouvoir d'achat sur d'autres biens et services, ce qui à terme peut créer des emplois dans les pays d'origine. Les délocalisations sont donc un processus de destruction-créatrice en terme d'emplois. En France, les destructions d'emplois sont compensées par des créations d'emplois, mais une faible part de ces destructions (un emploi sur 20 en moyenne) s'explique par les délocalisations vers des pays à bas salaire. Au constat des faibles destructions d'emplois dues aux délocalisations, il faut ajouter les créations d'emplois dues à l'accueil d'IDE, essentiellement Nord Nord, car nécessitant une main-d'œuvre qualifiée. [...]

[...] Les FTN peuvent donc concurrencer les instances de régulation. Elles ont en effet intérêt à déterminer elles-mêmes les règles de fonctionnement du commerce international afin que celles-ci ne limitent pas leurs actions et servent leurs intérêts. Au niveau européen par exemple, la European Roudtable of Industrialists regroupant 45 patrons de multinationales européennes a soutenu la création du marché unique, de la monnaie unique et du programme de recherche européen. Leur influence peut être supérieure à celle de certains états. En effet, leur chiffre d'affaires peut être supérieur au PIB de certains pays (le chiffre d'affaires de l'entreprise américaine Wal-Mart dépasse le PIB de la Suède). [...]

[...] Les emplois créés par l'échange international diffèrent qualitativement des emplois supprimés. Il y a déséquilibre sur le marché du travail (excès de travailleurs non qualifiés, besoin accru de travailleurs qualifiés). Toutefois, le transfert de la main d'œuvre des secteurs en déclin vers les secteurs en expansion peut être difficile, les non qualifiés en surnombre voient leur situation se détériorer relativement aux plus qualifiés. Cette détérioration peut prendre la forme d'une baisse des salaires si les salaires sont flexibles (ex : USA) et d'une hausse du chômage s'ils sont rigides à la baisse (ex : France). [...]

[...] Les FTN ont une stratégie réfléchie à l'échelle du monde et non plus à l'échelle d'un pays. Elles sont à la recherche du profit maximum et elles construisent leurs stratégies pour atteindre cet objectif à l'échelle mondiale où elles se retrouvent en concurrence les unes avec les autres. Elles sont confrontées à deux problèmes : l'exigence de rentabilité de plus en plus pressante en provenance de leur actionnariat de plus en plus internationalisé et une concurrence par les prix de plus en plus intense, car toutes les firmes exploitent au mieux les avantages comparatifs des différents pays et essaient de développer leur taille pour bénéficier au maximum des économies d'échelle. [...]

[...] o les taux de change : ils avantagent les exportations des pays dont la monnaie se déprécie et pénalise celles dont la monnaie s'apprécie, par contre les conséquences sont inverse pour les importations o le comportement de marge des entreprises qui permet d'atténuer ou d'amplifier les effets de variations de coûts par des répercussions modulées sur les prix de vente o la taille des entreprises : possibilité différente d'exploiter les économies d'échelle et d'utiliser au mieux leur capacité de production Les termes de l'échange mesurent le rapport des prix des produits exportés à ceux des produits importés. C'est un indicateur global de la compétitivité prix d'une économie nationale. [...]