Toute politique monétaire agit sur la masse monétaire afin que l'évolution de celle-ci soit compatible avec le développement du Produit Intérieur Brut (PIB) et le niveau des prix et qu'elle puisse préserver les équilibres fondamentaux internes et externes. Il faut, donc, que la masse monétaire soit en harmonie avec les besoins réels du pays en vue d'éviter, par une expansion trop forte de cette masse, une élévation de l'inflation ou encore par une progression trop faible du stock de monnaie, une diminution de la croissance.
Il est à noter que les modes d'intervention de la banque centrale ont changé depuis 1990 pour devenir beaucoup plus indirects. Les autorités monétaires ont pris conscience que les instruments de la politique monétaire ne favorisaient pas la concurrence entre les établissements de crédit et ne réalisaient pas les conséquences attendues.
C'est ce qui explique qu'au Maroc et dans le cadre du Programme d'Ajustement Structurel (PAS) en 1983, les autorités monétaires aient décidé de mettre en place une nouvelle politique monétaire basée sur la libéralisation de l'activité bancaire et l'assouplissement des emplois obligatoires. De ce fait, le nouveau système se veut profondément libéral. Il constituera désormais le cadre de l'activité bancaire et financière où les mécanismes de marché sont appelés à devenir déterminants.
[...] ( Le coefficient de retenue pour la créance née en devises : Il était de en 1992 pour encourager les exportations. Il a été supprimé. ( Le portefeuille des bons du Trésor à 1an : Introduit en 1991 à hauteur de des exigibilités des banques pour aider l'Etat à promouvoir l'Habitat économique et la PME et l'aider aussi à se financer lui même. Il a été supprimé. [...]
[...] En matière de refinancement, les établissements de crédit n'ont de recours aujourd'hui qu'au niveau du marché monétaire où elles peuvent obtenir des avances directes entre elles et des avances de BAM dans le cadre de la procédure d'appels d'offres 7 jours ou encore des avances à 24h. ( Régression de la sélectivité du crédit : - L'abandon des financements privilégiés : les crédits à l'exportation, aux PME et aux jeunes promoteurs. - La suppression des financements obligatoires : les financements obligatoires de l'agriculture et du logement ont été supprimés dans leur quasi-totalité. (Renforcement des règles prudentielles : Ce sont les règles de Bâle II, principalement les ratios prudentiels (traités dans le 3e chapitre). [...]
[...] Ce sont autant de raisons qui font que les autorités monétaires les considèrent comme pilier fondamental de leur politique monétaire. L'action sur les crédits peut revêtir plusieurs formes : - L'encadrement du crédit ; - Les emplois obligatoires ; - Le réescompte auprès de l'institut d'émission (BAM) ; - La sélectivité dans la distribution des crédits. (L'encadrement du crédit : C'est le procédé par lequel les autorités monétaires limitent l'extension des concours bancaires en leur fixant un taux maximum d'expansion au cours d'une période déterminée eu égard à leurs effets directs sur l'évolution de la masse monétaire. [...]
[...] Principaux objectifs de la politique monétaire - Recherche de la croissance économique (PIB) ; - Maîtrise de l'inflation ; - Stabilité de la monnaie nationale ; - Equilibre interne et externe. Autres objectifs conséquents : - Rétablir les équilibres fondamentaux ; - Promouvoir l'épargne intérieure ; - Diversifier le financement des investissements ; - Réduire le chômage Objectifs fixés de la politique monétaire Fixation et surveillance de l'objectif de croissance monétaire En fait, les autorités monétaires arrêtent, chaque année, un objectif de croissance monétaire (sous forme de taux ou de fourchette de taux), en fonction du taux d'accroissement du PIB et celui de l'inflation. [...]
[...] De ce fait, le nouveau système se veut profondément libéral. Il constituera désormais le cadre de l'activité bancaire et financière où les mécanismes de marché sont appelés à devenir déterminants. La libéralisation de l'activité bancaire Cette libéralisation a été réalisée par trois mesures principales : - Le désencadrement du crédit ; - La libéralisation des taux ; - Les refinancements de BAM (Action par les taux directeurs); - La régression de la sélectivité de crédit ; - Le renforcement des règles prudentielles. [...]
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