Le poids des USA en Amérique

Thèmes abordés

USA, Amérique, impérialisme, lutte anti-communiste, flux financiers, mondialisation

Résumé du document

USA : 23 de la superficie, 38 de la population, 70% du PIB des Amériques.
Aucun autre continent n'abrite un tel contraste entre un Etat et tous les autres réunis.
Ce poids tellement évident s'inscrit-il dans le champ de l'impérialisme, du conservatisme ou bien au contraire dans le champ du leadership, de la stabilité et de l'entrainement dynamique ?

Extraits

[...] Le recours à des représailles militaires est donc mis en perspective en cas d'échec. *lutte contre les régimes communistes : Cuba, Nicaragua. *soutien aux dictatures : Pinochet, Somoza (Nicaragua), Batista, Castelo Branco (brésil). Par l'imposition d'un modèle économique extraverti et libéral *EU font entrer l'AL dans la m° (chemins de fer mexicains, compagnies fruitières au Honduras) *la crise des 30s aux USA accélère la mise en place de modèles autocentrés. *qui sont abandonnés dans les 80s au moment de la crise de la dette et des contre chocs pétroliers au profit du consensus de Washington(Argentine) Une Amérique façonnée par Washington qui a interdit le rêve unitaire bolivarien et a construit une domination postcoloniale relayant les empires coloniaux européens. [...]

[...] Le poids des USA en Amérique USA : 23% de la superficie de la pop du PIB des Amériques. Aucun autre continent n'abrite un tel contraste entre un Etat et tous les autres réunis. Ce poids tellement évident s'inscrit il dans le champ de l'impérialisme, du conservatisme ou bien au contraire dans le champ du leadership, de la stabilité et de l'entrainement dynamique ? Les USA ont confisqué l'Amérique devenue leur Western Hemisphere Par un impérialisme qui transforme l'Amérique en arrière cour *aux dépends des Européens : rachat de l'Alaska, doctrine Monroe *par l'expansion au Sud aux dépens du Mexique de 1846, Californie et Nouveau Mexique) ou de la Colombie (soutien à l'indépendance de Panama pour garder une certaine main mise sur le canal) *par la création de l'OEA ‘'ministère des colonies de Washington'' pour Castro. [...]

[...] Des flux financiers croisés : le poids du dollar *les USA émettent vers le reste du continent IDE et APD dollarisant les économies locales des IDE américains. *rôle de la Floride (Miami) dopée par les capitaux latino-américain et les paradis fiscaux insulaires (Bahamas, iles Vierges) qui sont la soupape du système financier et fiscal des Usa. La dépendance des USA et du reste du continent est réciproque : les US dépendent de l'Amérique presque autant que l'inverse, mais pas au point d'invalider le schéma centre-périphérie Un poids relatif et contesté : l'Amérique via la m° échappe à la satellisation états-unienne. [...]

[...] L'Amérique, un poids pour les US ? *les US regardent vers d'autres continents : délocalisation en Chine, pétrole africain *AL = 1/3monde aux portes de la 1ère puissance mondiale (clandestins, aide économique couteuse, les maras qui sévissent jusqu'à LA, les US ont investi plus de 2m$ pour combattre ces gangs) *narco trafiquants : cocaïne de Colombie, violence extrême des cartels mexicains. L'intégration de l'Amérique aux US est très variable et repositionne la ligne N/S *les annexes : twin cities de la Border, champs pétroliers off shore, vallée du St Laurent (Canada) *les périphéries intégrées : Canada, les CBD des grandes métropoles (Sao Paolo, Santiago), l'essentiel du Mexique, Sudeste brésilien. [...]

[...] *le front du refus : Castro, Chavez, Morales. Consensus de Buenos Aires (mettre en œuvre des politiques publiques visant à une ↗économique soutenue et à une juste répartition de ses bénéfices, en privilégiant des dispositions fiscales plus justes".). Conférence de Mar del Plata en Argentine refusant la ZLEA. CCL : les US exercent en Amérique un poids historique, économique, démographique même. La mondialisation largement imprimée par Washington au départ ne se réduit plus à une américanisation du monde : les Etats latino-américains sont confrontés à un monde plus complexe qui leur laisse plus de marge d'autonomie et parfois une vraie occasion de tenir tête à Washington (Lula et la création du G3). [...]