La première école postule que les structures de l'échange sont défavorables aux pays du Sud, et que le commerce international est un frein à leur développement. Elle s'est incarnée dans le courant structuraliste qui a connu son apogée entre les années 1950 et 1960. Cependant Stuart Mill soulignait déjà que le modèle des avantages comparatifs était un modèle de gains réciproques inégal, et l'économiste F. Graham démontrait dès 1923 que toutes les spécialisations ne se valent pas à long terme (rendements décroissants de l'agriculture, coûts d'exploitation croissants). Parmi les auteurs structuralistes les plus connus on trouve Myrdal, Prébisch ou encore Singer.
Myrdal explique ainsi que le commerce international est un frein à la croissance et renforce les inégalités. Pour lui le jeu du commerce international récompense les pays qui sont déjà bien dotés et contrecarre les efforts de ceux qui vivent dans les régions en retard. Ce renforcement des inégalités s'expliquerait par divers facteurs : faible degré d'intégration sociale des PED, effets d'imitation de la consommation à l'occidentale qui réduisent l'épargne globale, renforcent le dualisme et l'économie d'enclave, la pratique des FMN, la destruction des activités traditionnelles par la concurrence des produits industriels bon marché mais surtout les spécialisations primaires et la détérioration des termes de l'échange.
[...] Il y a dans cette logique une opposition d'intérêt irréversible entre le nord et le sud, et l'accès au développement ne pourra se faire qu'à travers une déconnexion totale (cf Chine, Cuba). Cette analyse est partagée par des auteurs comme Paul Baran, Samir Amin, Paul Sweezy, Arghiri Emmanuel, Immanuel Wallerstein ou encore l'Ecole de la dépendance. _L'école de la dépendance (Furtado, Dos Santos, Cardoso ) s'est surtout développée en Amérique latine, issue d'une radicalisation des idées structuralistes : les économies dépendantes ne sont que le reflet des économies dominantes ; elles n'ont pas de possibilité de développement autonome, car leur surplus est transféré vers l'extérieur ou gaspillé par les classes dirigeantes nationales, qualifiées d'élites collaboratrices compradores _Arghiri Emmanuel a développé la thèse de l'échange inégal : l'échange est inégal un produit du Centre s'échange contre un produit de la périphérie au même prix, alors que le produit de la périphérie est beaucoup plus intense en travail du fait des différences de salaires. [...]
[...] Les Pays En Développement (PED) à la marge du commerce international Approche théorique a. l'approche structuraliste La première école postule que les structures de l'échange sont défavorables aux pays du Sud, et que le CI est un frein à leur développement. Elle s'est incarnée dans le courant structuraliste qui a connu son apogée entre les années 1950 et 1960. Cependant, Stuart Mill soulignait déjà que le modèle des avantages comparatifs était un modèle de gains réciproques inégal, et l'économiste F. [...]
[...] -les gains de productivité dans l'agriculture jouent très fortement à la baisse des prix. _La théorie de la croissance appauvrissante de Bhagwati est également en lien avec la dégradation des termes de l'échange des pays pauvres exportateurs de matières premières. Selon cette hypothèse une croissance économique fortement biaisée à l'exportation (C'est-à-dire croissance de la production du bien exporté du fait de l'accroissement de certaines ressources productive comme la main d'œuvre ou du progrès technique) pourrait détériorer les termes de l'échange au point que le pays verrait disparaître tous les bénéfices de sa croissance, et même se retrouver dans une situation plus mauvaise qu'en l'absence de croissance. [...]
[...] Les inégalités s'accroissent du fait de l'expansion mondiale du capitalisme. Le Centre exploite la Périphérie, dépendante et extravertie, à l'aide des classes parasites minoritaires qui sont récompensées par des miettes de plus value. Le développement est impossible du fait de la division impérialiste du travail le rôle de la périphérie étant de fournir de la main-d'œuvre bon marché. Le développement de la Périphérie passe par une rupture avec le capitalisme mondial, ou Déconnexion. Constat empirique a. une vulnérabilité accrue L'analyse de Prebisch sur la dégradation des termes de l'échange a fait l'objet à l'époque (1950) de nombreuses critiques. [...]
[...] Outre par la baisse de la demande mondiale de produits primaires cette vulnérabilité des pays peu diversifiés est encore renforcée par deux phénomènes : _d'une part les matières premières subissent le pouvoir de marché des oligopsones (petit nombre d'acheteurs) et oligopoles (petit nombre de grands groupes distributeurs) qui font pression à la baisse sur les prix. Seules deux firmes par exemple contrôlent les du marché du cacao ( Gill&Duffus et Berisford). _D'autre part, les pays subissent la concurrence des pays du Nord à la production diversifiée et qui sont les plus gros producteurs et exportateurs de produits primaires. Le rapport est d'autant plus inégal que ces derniers subventionnent massivement leur agriculture et mettent en place des politiques protectionnistes. [...]
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