Depuis la fin des années 1970, la Chine a fait de la modernisation de son économie une priorité qui l'a conduite à abandonner progressivement les principes de planification et d'autarcie en vigueur pendant la période maoïste (1949-1978), pour faire place aux mécanismes de marché et s'ouvrir aux échanges internationaux. La transition est encore inachevée comme le montrent les efforts en cours pour instaurer un véritable système bancaire, un régime de protection sociale, un cadre juridique ; mais l'économie chinoise connaît depuis 1979 une croissance exceptionnellement rapide qui la situe désormais aux premiers rangs des puissances mondiales.
La Chine doit cet essor, d'une part, à la mobilisation de ses vastes ressources internes et, d'autre part, à sa capacité de tirer parti de la mondialisation. Entre 1975 et 2005, la population active a doublé, atteignant 770 millions de personnes, et un effort d'investissement considérable a été fait pour moderniser l'industrie et développer les infrastructures. La productivité du travail a augmenté grâce à l'essor des emplois non agricoles et à la mise en oeuvre de nouvelles techniques de production et de gestion. La Chine a attiré beaucoup d'investissements étrangers qui ont joué un rôle décisif et créé de nouvelles capacités de production industrielle dans les secteurs porteurs de la demande intérieure et internationale.
Le niveau de vie des Chinois s'est considérablement amélioré, même si depuis les années 1990 les inégalités ont eu tendance à se creuser. Cependant, le revenu par habitant de la Chine la classe encore parmi les pays en développement et elle est devenue une grande puissance par le poids du nombre avant d'être riche. À cet égard, l'émergence de l'économie chinoise se distingue de la montée en puissance de celle du Japon dans les années 1960 et 1970. Les transformations économiques et sociales en Chine n'en sont qu'à leurs débuts et elles se poursuivront au rythme dicté par l'accélération de l'exode rural et de l'urbanisation dans les prochaines années.
[...] Mais il reste que les investissements directs étrangers ont été de loin la principale source de financement extérieur de la Chine, qui n'a eu qu'un recours limité aux emprunts extérieurs et aux financements des organisations internationales (F.M.I. et Banque mondiale). Capitaux étrangers et transferts de technologies Les investisseurs étrangers ont contribué puissamment à la modernisation de l'industrie chinoise. En 2004, les entreprises à capitaux étrangers réalisaient environ un quart de la production industrielle. Elles sont à l'origine des industries nouvelles et réalisent les quatre cinquièmes de la production de matériel électronique ; toutes les grandes multinationales de l'automobile sont présentes en Chine où elles assurent 80% de la production de voitures particulières. [...]
[...] Ces changements reflètent une remarquable adaptation des exportations chinoises à la demande internationale. La Chine a pris une place prépondérante sur certains marchés mondiaux. En 2004, elle réalisait plus de 20% des exportations mondiales d'habillement, de chaussures, de jouets, d'appareils électroménagers, d'électronique grand public. Depuis le début des années 1990, le dynamisme de ses exportations lui assure un excédent commercial structurel. Ses excédents commerciaux couplés avec l'afflux de capitaux étrangers l'ont conduite à accumuler d'énormes réserves de devises (800 milliards de dollars à la fin de 2005). [...]
[...] qui résultait d'un recensement économique national plus complet que les précédents. Dans ce nouveau périmètre, le montant du P.I.B. en 2004 est 17% plus grand que dans les précédents calculs. En 2004, le P.I.B. de la Chine converti en dollars au taux de change de 8,1 yuans pour un dollar des États-Unis représente du P.I.B. mondial, ce qui la place au sixième rang juste après la France. En 2006, elle dépassera le Royaume-Uni (qui est au quatrième rang), mais sera encore loin derrière le Japon et les États-Unis Certes, la Chine, comme la plupart des pays en développement, a un taux de change qui sous-évalue sa monnaie (en dépit d'une légère réévaluation faisant suite à une réforme du système de change opérée en juillet 2005), mais c'est à ce taux que s'opèrent ses transactions commerciales et financières avec le reste du monde. [...]
[...] La croissance économique depuis 1950 et son accélération depuis 1980 ont entraîné une forte dégradation de l'environnement. La pollution de l'air dépasse largement les standards internationaux dans les grandes villes chinoises. Le manque d'eau se double d'une dégradation de sa qualité, du fait de l'industrialisation, de l'utilisation d'engrais et de pesticides, du développement de l'élevage intensif. Pour la Chine, le coût de cette pollution est élevé (pertes en vies humaines, soins médicaux . La Chine est aussi une des sources du dérèglement climatique planétaire, car elle est un des principaux émetteurs de dioxyde de carbone dégagé lors de l'utilisation de combustibles fossiles (charbon et pétrole). [...]
[...] en 2005), même au regard des taux observés en Asie. Les investissements ont été dirigés principalement vers l'industrie et les infrastructures (routes, immobilier). La productivité du travail s'est améliorée grâce à l'augmentation du capital disponible par travailleur, à l'élévation du niveau d'éducation et de qualification de la main-d'oeuvre, aux réformes dans l'agriculture comme dans l'industrie. Enfin, le changement dans la répartition de l'emploi au profit de l'industrie et des services a été la source d'importants gains de productivité du travail, car celle-ci y est beaucoup plus forte que dans l'agriculture. [...]
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