Les nouvelles théories de l'échange international

Résumé du document

Les théories traditionnelles ne permettent pas d'expliquer par définition les échanges entre pays semblables. Or ce commerce Nord-Nord représente une part importante des échanges internationaux.
Les pays identiques échangent des biens qui ne sont pas identiques. Ce sont des produits différenciés.
Les pays industrialisés fabriquent le même type de biens, avec les mêmes combinaisons de facteur de production, le même niveau de productivité et des coûts salariaux très proches : ils échangent des produits similaires ou différenciés qui appartiennent à une même branche. On assiste alors au commerce intra-branche ou échanges croisés de produits appartenant à une même catégorie.

Extraits

[...] Les facteurs de demande La demande représentative de Linder Selon Linder, le commerce intrabranche s'explique par les comportements de demande : les échanges intrabranche seront d'autant plus forts que les structures de la demande des différents pays et par suite les revenus par tête sont proches. Raisonnement en trois étapes= Pour qu'un pays devienne exportateur, il faut qu'il existe au préalable une demande nationale pour le bien considéré et cette demande est appelée la demande représentative. Les ventes à l'étranger vont se développer à condition que les pays importateurs aient des comportements de demande proches de ceux du pays producteur. [...]

[...] Linder ne caractérise par les biens qui font l'objet de l'échange intrabranchu. La demande de différences (Lassudrie-Duchêne) (années 70) Les échanges de produits similaires correspondent à une demande de différence. Les consommateurs ne demandent pas les biens en eux-mêmes, ce qu'ils cherchent ce sont les services susceptibles d'être rendus par tel ou tel bien (puissance, confort, robustesse d'une voiture). Les individus ont alors des préférences sur les caractéristiques et non sur les biens eux- mêmes. Il y a donc des fonctions d'utilité qui vont dépendre des quantités consommées. [...]

[...] Mais si on retient un niveau de désagrégation plus fin, on aura d'un côté les voitures et de l'autre les pièces détachées : les échanges seront interbranche et non plus intrabranche. Plusieurs auteurs refusent de parler ici de commerce intrabranche, mais plutôt de commerce intrafirme, puisque les échanges en question (réalisés dans le cadre de la DIPP) sont des échanges réalisés entre les filiales (d'une FMN donnée) ce qui génère du commerce intrafirme. Ces échanges intrafermes ont beaucoup augmenté ces dernières années, et on estime qu'ils représentent 1/3 du commerce mondial des marchandises. [...]

[...] Les échanges intra branchus s'expliquent aujourd'hui par une multitude de facteurs (offre et demande). Il faut donc retenir une analyse multicritères. [...]

[...] Les consommateurs vont alors acheter des biens étrangers à condition que ceux- ci présentent des caractéristiques différentes de celles offertes sur le marché domestique. On est alors en présence d'échanges de produits différenciés (on échange des variétés différentes d'un produit) : les Français vont acheter des voitures allemandes de haut de gamme alors que les Allemands vont acheter des automobiles françaises de bas de gamme ou occupant une position moyenne. Les facteurs d'offre la DIPP=décomposition internationale des processus productifs La DIPP existe dès lors qu'au moins l'un des composants entrant dans la fabrication d'un bien est fabriqué dans un pays autre que celui où le bien final est assemblé. [...]