« L'histoire du commerce est celle de la communication des peuples » (Montesquieu, De l'esprit des lois, 1750). Montesquieu a toujours défendu l'idée selon laquelle il existait un concept de « doux commerce » entre les nations, ce qui veut dire qu'on ne fait pas la guerre aux pays avec lesquels on commerce. Cette idée est toujours d'actualité de nos jours même si les composantes du commerce international ont fortement évoluées depuis l'époque de Montesquieu. Effectivement, les caractéristiques des échanges internationaux d'aujourd'hui sont assez éloignées de celles qui étaient décrites dans l'analyse des avantages absolus d'Adam Smith ou dans celle des avantages comparatifs de David Ricardo. De nos jours, le commerce international est expliqué par les nouvelles théories du commerce international, qui montrent pourquoi, entre autres, les pays qui détiennent des ressources similaires commercent entre eux. La « nouvelle géographie économique » correspond à une littérature plutôt récente qui analyse la structure des échanges internationaux (chose que les nouvelles théories du commerce international n'ont pas fait), en mettant en avant un certain nombre d'hypothèses et de phénomènes pour tenter de la caractériser et de l'expliquer. Le présent extrait du rapport sur le commerce mondial de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) datant de 2008, expose les points nouveaux qui se dégagent de cette littérature, en se focalisant sur la baisse des coûts du commerce comme point de départ de l'analyse, qui entraîne l'apparition de différents effets que nous détaillerons ci-dessous. Il devient donc pertinent de se demander, dans un contexte de plus en plus mondialisé et changeant, quels sont les éléments nouveaux apportés par cette littérature dans l'analyse des échanges internationaux. Il conviendra également de s'interroger sur la validité, notamment empirique, de ces éléments.
[...] Effectivement, Combes et Lafoucade ont déduit que la baisse des coûts du commerce mène à une meilleure répartition de la production entre les régions, mais à une plus forte concentration de la production à l'intérieur d'elles. Forslid et al. ont cependant montré qu'il n'existait pas de relation linéaire entre coûts du commerce / transport et concentration de la production tandis que Teixeira confirme l'hypothèse centre-périphérie comme elle est analysée par la nouvelle géographie économique L'hypothèse n'est cependant pas totalement vérifiée, car on a 3 constats différents, de 3 auteurs différents utilisant une méthodologie différente ! Conclusion POUR CONCLURE, NOUS POUVONS DIRE QUE LA NOUVELLE GÉOGRAPHIE ÉCONOMIQUE APPORTE DES ÉLÉMENTS NOUVEAUX DANS L'ANALYSE DU COMMERCE INTERNATIONAL. [...]
[...] On observe donc un écart entre les salaires et tant que les coûts du commerce diminueront, on observera au bout d'un certain moment, une dispersion de l'activité manufacturière vers la périphérie, car les salaires y sont plus bas. Cependant, est-ce vrai empiriquement ? Vérifications empiriques Ici, nous allons nous interroger sur la réelle existence de l'effet du marché intérieur et de l'hypothèse centre-périphérie. Tout d'abord, il s'avère que selon les travaux de Davis et Weinstein, l'effet du marché intérieur existe bien. D'autres études, plus récentes, le montrent aussi, dans une certaine mesure, en utilisant d'autres méthodologies. [...]
[...] Il aura donc un double avantage grâce à la combinaison de ces deux effets. Il faut également savoir que l'effet d'agglomération procure un avantage commercial aux pays eFFETS D'agglomération Tout d'abord, il est essentiel de rappeler que pour satisfaire les consommateurs qui demandent de la variété, des entreprises manufacturières fournissent les intrants intermédiaires à une autre entreprise manufacturière pour qu'elle puisse produire son produit fini, ce qui produit un effet d'agglomération Cet effet d'agglomération peut aussi être dû aux déplacements de main-d'œuvre entre secteurs et régions. [...]
[...] Deuxième partie questionnement sur la validité de la théorie de la nouvelle géographie économique Dans cette partie, nous allons nuancer l'effet d'agglomération et tenter de valider empiriquement les différents effets étudiés. L'effet d'agglomération contrecarré par les forces centrifuges et la théorie centre-periphérie Il existe des forces centrifuges qui viennent agir contre l'effet d'agglomération détaillé précédemment. Ces forces centrifuges sont notamment les modifications des prix des facteurs et l'augmentation de la concurrence. Les modifications des prix des facteurs s'expliquent par le fait que comme le secteur agricole perd de la main-d'œuvre du fait de l'expansion du secteur manufacturier (on suppose que la mobilité est totale et qu'il y a concurrence entre les deux secteurs), ce qui tend à augmenter les salaires dans le secteur agricole pour attirer les travailleurs. [...]
[...] Ce marché intérieur va servir de base aux exportations. Une démonstration est faite dans ce rapport de l'OMC, qui s'appuie sur deux pays imaginaires qui ont des taux de salaires égaux et constants, une production identique et qui produisent deux biens : un bien agricole à rendements d'échelle constants et un bien industriel différencié à rendements d'échelle croissants. Il s'avère que plus un pays possède de la main-d'œuvre et des entreprises dans le secteur manufacturier, plus sa part dans la production totale de biens manufacturés sera importante. [...]
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