A en croire la comparaison qui a été faite en novembre 2008 entre le quarante-quatrième président Barack Obama et Franklin Delano Roosevelt, élu en novembre 1932, il est clair que ce dernier a incarné, à son époque, le changement face à la crise dans laquelle les États-Unis s'étaient enlisés depuis le Krach boursier du 24 octobre 1929. La pensée de l'économiste britannique Keynes prônant l'intervention de l'État rencontre alors l'action politique que l'on qualifie de « néolibérale » : Roosevelt nomme son programme le New Deal par lequel il entend redistribuer les chances. Le New Deal s'apparente à un tournant majeur de la politique économique américaine dans un pays où le capitalisme est roi.
[...] - la politique des prix constitue l'aspect le plus original du New Deal , car elle prend le contre-pied des politiques déflationnistes ; L'Agriculture Adjustement Act (AAA, mai 1933) tente de relancer les prix agricoles en décourageant la production par de fortes primes, les farmers se voient accorder des prêts à taux réduits ; le National Industrial Recovery Act (NIRA , juin 1933) cherche aussi à relever les prix industriels, mais d'une autre façon : il propose aux industriels et syndicats d'une même branche de conclure des accords de “concurrence loyale” qui établissent des salaires minima, engagent la baisse du temps de travail, fixent des maxima de production et des minima de prix ; en échange , l'Etat décerne à ces entreprises-modèles le label “Aigle bleu“ ce qui incite les consommateurs à acheter en voyant l'étiquette do our part“ - nous partageons l'effort - ceci par esprit de civisme. Le programme annoncé par Roosevelt entre en vigueur rapidement afin d'enrayer les effets de la crise ; c'est déjà une réussite que d'avoir su mobiliser si vite, et un pari, que d'encourager une synergie entre tous les acteurs de l'économie. Le New Deal parvient-il néanmoins aux résultats escomptés ? [...]
[...] C'est en ce sens qu'il doit lutter contre le big business et se rapprocher des Américains : causeries au coin du feu en témoigne. Il lui faut un exécutif fort, c'est le message qu'il fait passer lors de son discours inaugural le 4 mars 1933 : il demande au Congrès de le suivre. - keynésien car l'Etat intervient directement dans l'économie par une politique de relance, mais pas tout à fait, car l'équilibre budgétaire est une finalité. Rappeler l'œuvre de Keynes : Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, publiée en 1936, soit après que Roosevelt ait amorcé sa politique. [...]
[...] Ces progrès technologiques permettent aux États-Unis de prendre une longueur d'avance sur les autres puissances et expliquent les innovations et les capacités de production déterminantes lors de la Seconde Guerre mondiale. Le bilan du New Deal apparaît bien nuancé, mais permet d'une certaine façon aux États-Unis de surmonter les plus grandes difficultés, ce qui, en soi, constitue déjà une réussite. Avec le recul, comment peut-on interpréter cette politique ? des interprétations divergentes S'interroger sur la politique du New Deal n'est pas dénué d'intérêts . [...]
[...] Le New Deal : échec ou réussite ? A en croire la comparaison qui a été faite en novembre 2008 entre le quarante-quatrième président Barack Obama et Franklin Delano Roosevelt, élu en novembre 1932, il est clair que ce dernier a incarné, à son époque, le changement face à la crise dans laquelle les États-Unis s'étaient enlisés depuis le Krach boursier du 24 octobre 1929. La pensée de l'économiste britannique Keynes prônant l'intervention de l'État rencontre alors l'action politique que l'on qualifie de néolibérale : Roosevelt nomme son programme le New Deal par lequel il entend redistribuer les chances. [...]
[...] La démocratie américaine s'est trouvée confortée par le New Deal, en rééquilibrant les forces socio-économiques ; cette nouvelle donne de toute évidence, offert une alternative à l'étatisme soviétique et au dirigisme belliciste des dictatures. Le bras de fer avec la Cour Suprême a affirmé l'exécutif. La politique américaine se modernise sans que la démocratie ait à en souffrir : là se situe la véritable réussite du New Deal. Le New Deal a permis aux États-Unis de traverser la crise des années Trente. Sans parler de réussite économique, il permet une certaine relance mettant le pays sur les rails de la modernité. [...]
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