En 1963, l'économiste américain Walt Whitman ROSTOW, présentait le développement comme une succession d'étapes au cours de chacune desquelles se
produiraient les transformations techniques, économiques, sociales et culturelles nécessaires au passage à l'étape suivante. Il n'existerait alors qu'un modèle de développement, chaque pays connaissant les transformations connues avant lui par les pays plus développés.
Dans une optique libérale, la libéralisation des échanges internationaux serait le meilleur vecteur de diffusion du développement, dont il n'existerait qu'un modèle unique.
Or, depuis la Seconde Guerre mondiale, les échanges internationaux de biens, de services et de capitaux ont connu une croissance sans précédent.
Aujourd'hui, l' « économie – monde » (selon l'expression de l'historien Fernand Braudel) s'est étendue au monde entier : les firmes ne cherchent plus seulement à utiliser efficacement les ressources disponibles dans leur pays mais dans le monde entier ; elles ne cherchent plus à vendre que sur leurs marchés nationaux respectifs, mais sur LE marché mondial.
[...] Aujourd'hui, l' économie monde (selon l'expression de l'historien Fernand Braudel) s'est étendue au monde entier : les firmes ne cherchent plus seulement à utiliser efficacement les ressources disponibles dans leur pays mais dans le monde entier ; elles ne cherchent plus à vendre que sur leurs marchés nationaux respectifs, mais sur LE marché mondial. Cette mondialisation (ou globalisation) de l'économie provoque-t-elle, ainsi que le laisse supposer l'analyse de ROSTOW, la diffusion au monde des caractères culturels (façons d'être, d'agir, de sentir et de penser), qui ont fait le succès des nations les plus développées (occidentales et en particulier américaine) ? Si la mondialisation suppose et provoque une tendance à l'uniformisation culturelle celle-ci n'est que partielle et se heurte à la résistance des particularismes (II). I. [...]
[...] De la même façon les moyens de communication de masse ont trouvé, avec les réseaux satellitaires, le support technique d'une mondialisation. C'est ainsi que CNN (Cable News Network) peut diffuser en continu des informations sur la quasi totalité de la planète. Or, moins que tout autre, ce type de produit (l'information) est neutre culturellement : le choix des informations diffusées et le traitement qui en est fait tend à imposer au Monde UNE certaine vision du Monde. Il paraît indéniable que la mondialisation s'appuie sur une tendance à l'uniformisation culturelle. [...]
[...] Difficile également de dire si c'est l'occidentalisation ou la modernisation culturelle qui se propage, les deux ayant été confondues depuis deux siècles. En tout état de cause, l'émergence de nouveaux problèmes, qui pour la première fois se posent à tous les hommes en même temps (environnement) est propice à des prises de conscience, à la constitution de mouvements d'opinions, voire de mouvements sociaux de dimension mondiale. Mais pour l'instant, la mondialisation, qu'elle soit économique, culturelle ou sociale est très partielle puisqu'une large part de la population mondiale en est écartée. [...]
[...] L'universalité de la culture occidentale est un leurre car non seulement cette culture ne touche qu'une petite fraction de la population mondiale, mais les transferts culturels d'une civilisation à l'autre restent superficiels. Par exemple, l'implantation de Mac Donald en Chine ne suffit pas pour que les Chinois aient une perception occidentalisée (rationalisée) du Monde. Fondamentalement les civilisations sont en compétition, leurs rapports sont conflictuels, elles ne peuvent fusionner dans une civilisation universelle Les différences culturelles limitent la mondialisation des produits Malgré les exemples forcément célèbres, rares sont les produits parfaitement mondiaux. Le marché mondial reste, la plupart du temps, segmenté par des spécificités culturelles plus que par les décisions protectionnistes. [...]
[...] On peut aussi penser, au contraire, que ce sont les produits qui imposent modes de vie, valeurs et normes. Mais dans les deux cas, l'émergence d'un consommateur mondial-type apparaît bien le signe d'une certaine uniformisation culturelle. Le cas actuel du Japon illustre cette pénétration du modèle social occidental. Par exemple, la place traditionnelle de la femme dans la société japonaise est remise en question. Comme en occident, la femme japonaise aspire à l'autonomie : liberté conjugale, maîtrise de la fécondité, ambition professionnelle. [...]
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