Modèle économique scandinave, protection sociale étendue, compétitivité des entreprises, Norvège, Suède, mondialisation
1928 : discours de Per Albin Hansson, chef du parti social-démocrate suédois, qui pose les bases du modèle : il veut faire de la société suédoise une « maison du bonheur », où « les forts n'enfonceront pas les faibles » et où « les différences de classes doivent être aplanies, les services sociaux doivent se développer, les inégalités économiques doivent s'estomper et les salariés doivent participer financièrement à l'intendance ». Et de conclure : « la démocratie doit une réalité tant sur le plan économique que sur le plan social ».
Années 60 : on commence à parler de modèle scandinave, quand on se rend compte que les 5 pays partagent des valeurs communes, qui allient à la fois progrès économique et éden social.
Années 80 : la fête est finie, le modèle a la gueule de bois. Mis à part la Norvège sauvée par son pétrole, les pays nordiques découvrent le chômage, les dévaluations monétaires et les coupes dans les finances publiques.
[...] Ces cotisations sont complétées par des fonds publics. - Aussi au Danemark des actifs sont couverts par une assurance- chômage. - Les chômeurs reçoivent des allocations qui représentent 90% de leurs revenus précédents. Ainsi le taux de compensation de la perte de salaire est élevé, surtout pour les bas salaires. Ces allocations sont versées pour une période maximum de 4 ans : 1 an de période d'indemnisation et 3 ans de période d'activation : - La période d'indemnisation n'engage le salarié qu'à des obligations purement déclaratives - La période d'activation permet de corriger l'incitation négative à la reprise du travail créée par le fort taux d'indemnisation du chômage, par le biais d'obligations imposées aux chômeurs. [...]
[...] Quelles sont ces conséquences ? 1. La progressivité de l'impôt permet une une réduction des inégalités, car il se produit un nivellement des revenus Gustav Moller : Si les recettes proviennent essentiellement des cotisations des particuliers et des employeurs (cas français), le nivellement reste insignifiant. Les employeurs peuvent sur une vaste échelle, rejeter leurs charges sur le consommateur. Le nivellement des revenus dans ce cas reste limité car les dépenses solidaires font que l'homme bien portant paye pour le malade, celui qui a une situation pour le chômeur, l'homme valide pour le vieillard. [...]
[...] Celles-ci doivent viser un travail clairement identifié. Ces mesures d'activation, décidées au niveau local, comportent entre autres : - des aides à la recherche d'emploi - des stages rémunérés bénéficiant d'une aide financière pour les employeurs publics et privés participant à ces actions - des travaux d'intérêt collectif dans le secteur public, dans le domaine de la protection de l'environnement, de la culture, de l'énergie, de la santé, de la garde d'enfants ou de personnes âgées En outre, la formation professionnelle est extrêmement développée, elle est une responsabilité publique : la formation tout au long de la vie est un principe, chacun doit pouvoir en bénéficier pendant sa carrière. [...]
[...] Quelle est cette politique ? Vaste système d'accueil des jeunes enfants qui libère les mères et politique généreuse et adaptée de congés parentaux (congés partageables à la naissance de l'enfant, congés pour enfants malades, possibilité de fractionner le congé parental sous forme de réductions journalières du temps de travail). Résultat : le taux d'activité des femmes dans les pays masculins, quelles aient des enfants ou non, est très proche des taux masculins. (CHIFFRES Pression fiscale, redistribution et compétitivité des entreprises Il s'agit dans cette partie de voir que le fort niveau de protection sociale dans les pays scandinaves cause une forte pression fiscale, la plus forte au monde, mais que celle-ci n'est pas nuisible pour l'économie. [...]
[...] Conclusion : malgré des niveaux de salaires très élevés, d'après un rapport du forum économique mondial pour 2009-2010, au classement des pays les plus compétitifs, la Suède pointe au 4è rang mondial, le Danemark au 5è et la Finlande au 6è. (Pour comparaison : la France n'est que 16è). Transition : ainsi le modèle scandinave apporte la preuve que l'idée répandue selon laquelle les Etats-Providence sont économiquement inefficaces est erronée. Néanmoins ce système ne pourrait fonctionner sans un consensus entre partenaires sociaux, patronat et Etat. Ce va donc être l'objet de ma seconde partie que d'étudier les relations entre ces 3 acteurs. [...]
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