La grande majorité des gouvernements prône le libre échange et condamne le protectionnisme. Cependant, certains essayent de protéger les secteurs d'activité particulièrement vulnérables afin de maintenir les emplois, savoirs faire locaux, technologies ainsi que les sources de revenus qu'ils génèrent. Notons par exemple le textile en Europe, la sidérurgie aux USA ou encore la subvention des exportations de certains secteurs d'activité comme l'agriculture.
Dans le cadre du GATT et de l'OMC, les échanges internationaux se font dans un cadre qualifié de multilatéral. C'est-à-dire que chaque pays doit accorder les mêmes conditions à tous ses partenaires, à la fois en quantité et en prix. Cependant, aujourd'hui se développent de plus en plus des accords régionaux et bilatéraux.
Il faut se méfier des facilités. Ainsi, si l'on regarde les délocalisations vers la Chine depuis 15 ans pour des investissements productifs, cela correspond à une part ridicule des pertes d'emploi. En effet, aller fabriquer à l'extérieur ce que je faisais ici et importer à un prix inférieur permet de développer des emplois dans le tertiaire (recherche, vente…). La mondialisation créé des emplois de telle sorte qu'en France il faut expliquer qu'à mesure que la flexibilité se développe les emplois augmentent.
Le solde des emplois avec les autres pays reste donc positif. Alors, faut-il paniquer ?
Il faut distinguer internationalisation de mondialisation. Le mot internationalisation signifie qu'une part croissante du produit est exportée (débouchés) et qu'une part croissante de la demande intérieure est comblée par les importations (approvisionnements). Il y a internationalisation quand le commerce mondial croît plus vite que le produit mondial (PIB mondial).
Le terme mondialisation indique une évolution qualitative par rapport au concept d'internationalisation. Dans l'internationalisation un pays fabrique un produit et le vend à un autre (exportation sur un autre territoire national), alors que le concept de mondialisation signifie une décomposition internationale des processus de production.
Il ne s'agit plus de produire dans un pays pour vendre dans un autre. Le produit lui-même a été élaboré et chacune des étapes de sa réalisation peut être effectuée dans différents pays en fonction des avantages relatifs que propose chacun d'entre eux (matières premières ici, main d'œuvre là, qualité ailleurs…).
[...] Il est essentiel de diminuer le crédit bancaire pour diminuer l'inflation car il est créateur de monnaie et que l'inflation résulterait d'une création excessive de monnaie par rapport à la croissance réelle. Dans le début des années 80, la priorité des gouvernements est la lutte contre l'inflation et non la croissance. Friedman va inspirer tous ces changements pour avoir une économie plus saine et plus dynamique. Les taux d'intérêts vont donc augmenter de manière extraordinaire pour diminuer l'inflation. Comment peut-on alors se financer quand on est une grande entreprise et quand on a un déficit ? [...]
[...] Outre l'avance technologique, et les moyens financiers, elles bénéficient d'un avantage considérable qui est le dollar. En 1944 avec les accords de Breton Wood, le dollar est institué de fait monnaie mondiale. Le dollar est une monnaie nationale aux Etats-Unis, véhiculaire des échanges internationaux, mais aussi une monnaie de réserve de valeur internationale. Or, pendant toute la période (fin des années les pays européens vont connaître une forte croissance. Pendant les années 50 on manque de dollar, ceci va permettre aux Etats-Unis de bénéficier d'un privilège considérable qui est de payer leurs importations dans leur propre monnaie. [...]
[...] Il ne faut pas confondre libéralisme utopique et capitalisme réel. Le premier suppose qu'il y a des instances de régulation, des règles communes. e. La conclusion On ne peut pas dire que le nouveau cadre (mondialisation) se substituerait à l'ancien (Internationalisation) mais plutôt qu'il se greffe dessus. Quoi qu'il en soit, on assiste à une accélération considérable des échanges économiques et financiers, et ceci impose à l'ensemble des pays un triple défit : - Un défi technologique : Il se traduit par la nécessité de se positionner sur les secteurs dynamiques et rentables et donc surtout pour les pays développés pour échapper au moins partiellement à la concurrence par les prix des pays à bas salaires (recherche de la compétitivité structurelle). [...]
[...] Le dualisme social est très marqué dans ces pays. En effet, il y a peu de classes moyennes de stade intermédiaire car la grande majorité de la population est répartie entre l'élite et les catégories pauvres. L'élite est associée à la bourgeoisie locale, vivant à l'occidentale, consommant des produits importés et occupant des postes à grande responsabilité. Les classes populaires sont quant à elles concentrées dans des activités de manutention, pénibles et mal payées. Elles sont soumises à la domination des classes aisées, ainsi, le développement devient finalement impossible. [...]
[...] Dans les pays où la protection sociale est importante on assiste à des dualisations ou a des trialisations du marché du travail. Il y a ceux qui sont compétitifs et ceux exposés à la concurrence des pays à bas salaires (dualisation). On observe ainsi une conséquence sociale en termes de dégradation du pouvoir des travailleurs peu qualifiés. Le problème : Le libre échange détruit-il plus d'emploi faiblement compétitifs qu'il n'en créé ? L'analyste Robert Reich évoque qu'en termes d'emploi, la mondialisation est à la base de la création d'emploi hautement qualifié. [...]
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