Au tournant 2009, un grand nombre d'industriels de l'automobile, américains, réclament une assistance au gouvernement afin de permettre la continuité de leur activité. Partout dans le monde, les constructeurs tentent de diminuer leur activité face à une demande en déclin. Pour comprendre ce phénomène, il convient de remonter au tout début de ce secteur, à une époque où Henry Ford entrait dans l'Histoire en appliquant un Business Model qui sera repris comme le modèle de référence de l'Economie mondiale.
Cent ans plus tard, les changements du marché remettront en cause ce modèle. Les bouleversements économiques frapperont de plein fouet le tissu économique automobile, avec de graves conséquences envers des entreprises incapables de se remettre en cause.
Des entreprises incapables de se remettre en cause : main-d'œuvre coûteuse, processus industriels primitifs, mauvais positionnement stratégique… une industrie condamnée ?
Toutefois, de telles difficultés pourraient bien mettre en avant des modèles alternatifs pour l'Industrie automobile. Cela devra peut-être passer par la disparition de géants historiques et le couronnement de nouveaux entrants.
[...] Ex : Toyota Prius, première commercialisable. Ex : Moteurs BMWx : Moteurs BMW qui ne consomment pas à l'arrêt. GM a ainsi vendu pour 180 millions les de Suzuki. 22.000 emplois sont menacés dans la région de Détroit. Chrysler, toutefois, a entamé une reconversion vers des voitures économiques. La firme devra toutefois rattraper un immense retard vis-à-vis de la concurrence nipponne. Ex : Toyota prius En outre, selon le Wall Street Journal, ce sont entre 40 et 50 millions de dollars qui seraient nécessaires. [...]
[...] Viable pendant près de très exactement un siècle (1908 : la Ford T ( 2008), le modèle automobile américain est aujourd'hui à bout de souffle. Plus profitable et pas assez compétitif, il remet durablement en cause une logique qui, condamnée, disparaîtra dans les prochaines années. Une fois le géant américain achevé, nous assisterons très probablement à une importante restructuration du marché mondial. Les industriels, principalement asiatiques, commenceront par s'accaparer les marchés autrefois détenus par General Motors, Ford, et Chrysler. On est en droit de se demander si, sur le plus long terme, des Européens (Dont l'Allemagne et la France sont les principaux représentants) ne viendront pas à disparaître Il est important de signaler, aussi, que les difficultés rencontrées sont aussi l'expression d'une sur surprésence de l'industrie automobile, trop représentée par rapport à des marchés qui stagnent. [...]
[...] Récemment, le P-DG de Ford, Alan Mulally, a annoncé que sans l'aide providentielle de l'Etat américain, le groupe fermerait sans aucun doute ses portes en 2009, se mettant sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les entreprises, c'est-à-dire en faillite. Toujours selon le P-DG, toute tentative de redressement judiciaire ne sera pas possible pour l'Etat américain. Ainsi, dans quelques mois, nous pourrions assister à la disparition pure, simple, et définitive de trois des plus grands groupes mondiaux. Par ailleurs, il est peu probable que l'aide de 15 milliards de dollars, si elle est votée par le Sénat américain, change fondamentalement la donne. Premièrement, car cette aide paraît insuffisante en terme de valeur. [...]
[...] A noter que cette comparaison se fait une base ajustée, le groupe avait en effet enregistré une charge exceptionnelle de 38 milliards de dollars au troisième trimestre 2007. La rétrogradation par les agences de notation La rétrogradation des trois constructeurs américains par différentes agences de notation est éloquente : dans tous les cas, on évoque la possibilité d'un défaut de paiement réel. Un risque qui va donc au-delà de simples retards de paiements pour chacun des trois groupes. ( La décision de l'agence de notation Standard & Poor's de rétrograder GM au niveau des junk bonds en mai 2005 a montré la grande fragilité d'un groupe qui se bat pour sa survie. [...]
[...] En conséquence, l'ensemble des constructeurs automobiles américains produit des voitures plus chères, et de moins bonne qualité. Un sous-investissement chronique en termes de recherche & développement Les Big Three n'ont pas su comprendre les évolutions du marché automobile entre 1990 et aujourd'hui. Incapables de repérer les innovations majeures conduites par ce changement d'environnement, elles n'ont pas développé suffisamment leur R&D afin d'obtenir des produits susceptibles de répondre aux besoins des marchés en mutation. Une erreur fondamentale de stratégie : le positionnement véhicule La voiture américaine est initialement un sous produit d'une culture américaine bien spécifique. [...]
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