D'un point de vue sémantique, une banque centrale est une institution située au centre des systèmes de paiements pour garantir les règlements et contrôler l'expansion de la masse monétaire. C'est l'institution qui possède l'aptitude à préserver la confiance dans la monnaie d'un pays.
Cette confiance dans la monnaie d'un pays repose principalement sur une bonne maîtrise du niveau d'inflation. Ceci explique donc la volonté croissante d'indépendance des banques centrales, phénomène observé depuis fin des années 1970. En effet, en économie, depuis les années 1970 et le succès des recherches des monétaristes, il semblerait plus efficace, au sens économique du terme, que la banque centrale soit indépendante. Les monétaristes avaient fait de la lutte contre l'inflation leur cheval de bataille. Ils avançaient comme arguments que l'inflation n'est plus une pratique possible dans une économie mondialisée, au vue de la perte de crédibilité qu'elle occasionne auprès des potentiels partenaires économiques. Pour remplir la mission primordiale de juguler l'inflation, les monétaristes préconisaient un contrôle de la monnaie indépendant des pouvoirs politiques variant.
À l'issue d'une analyse approfondie des objectifs, du fonctionnement, des outils et instrument de deux banques centrales indépendantes que sont la FED et la BCE, il apparaît clairement qu'elles n'ont pas le même degré (type) d'indépendance, différenciant ainsi leurs résultats empiriquement et plus particulièrement dans ce contexte de marasme économique initiée par la crise américaine des subprimes de 2007. Existe-t-il un type d'indépendance préférable à un autre ?
Toutefois, dans ce contexte de globalisation financière internationale où on observe une interdépendance des marchés financiers internationaux, accentuée par une tendance à l'unicité de l'espace géographique mondial, les actions des politiques économiques semblent devoir se coordonner. La notion d'indépendance appliquée aux banques centrales n'est-elle pas rendue obsolète ?
[...] Elle décide donc ici d'offrir des liquidités aux agents privés. Si elle décide au contraire d'annuler l'effet d'un affaiblissement de sa monnaie, elle va stériliser son opération en vendant des titres sur l'open market Pour conclure sur le fonctionnement de ces interventions de change, il faut savoir que l'objectif de chaque banque centrale est plus ou moins différent selon les institutions et à travers le temps. Certaines chercheront à bousculer la tendance, d'autres décideront de prendre moins de risques en diminuant l'incertitude. [...]
[...] Le Conseil de l'UE, statuant à la majorité qualifiée, peut formuler les orientations générales de politique de change. Au début de l'Union économique et monétaire, il a été décidé que le régime de change serait un régime de flottement pur, comme pour toutes les monnaies des autres pays industrialisés. Les interventions de change effectuées par les Etats-Unis relèvent de la compétence du ministère des Finances. La FED n'a donc pas totalement à sa charge la politique de change. Cependant, l'expérience a montré que les modalités de la zone euro sont compatibles avec le mode de fonctionnement des marchés de capitaux américains. [...]
[...] Le système européen des banques centrales (SEBC) comprend la BCE et les BCN des vingt-sept États membres de l'Union européenne. Les BCN des États membres ne participant pas à la zone euro bénéficient au sein du SEBC, d'un statut particulier : elles ont la possibilité de mener une politique monétaire nationale autonome, mais elles ne participent pas à la prise de décisions de la politique monétaire de la zone euro, ni à sa mise en œuvre. Missions de la BCE: L'objectif principal de la BCE est de maintenir la stabilité des prix, soit une inflation annuelle en dessous, mais à un niveau proche de sur le moyen terme "Sans préjudice à cet objectif, elle apporte son soutien aux objectifs économiques de l'Union", c'est-à-dire le maintien d'un niveau d'emploi élevé et l'encouragement d'une croissance non inflationniste. [...]
[...] De même, la FED n'est pas totalement indépendante vis-à-vis du pouvoir exécutif. En effet, même si le conseil des gouverneurs est statutairement indépendant de l'exécutif, et ses membres bénéficient d'une protection dans l'exercice de leurs fonctions supérieures à celles de l'autorité qui les nomme, à savoir le président des États-Unis lui-même. La Réserve fédérale n'agit cependant pas en totale déconnexion avec le pouvoir exécutif comme le révèlent les relations qu'entretient Ben Bernanke, l'actuel président de la FED, avec les conseillers économiques de l'ex-président Georges W. [...]
[...] Ces derniers constituent le principal instrument des banques centrales. Si elles désirent modifier la parité de leur monnaie, elles seront amenées à utiliser leurs réserves de change. L'indépendance de la BCE et de la FED peut également constituer un instrument important. En effet, cette indépendance permet à la politique monétaire ne pas répondre à une logique électorale, en suivant une règle stable plutôt que des inflexions conjoncturelles en fonction du calendrier politique. Elle évite ainsi le biais inflationniste des politiques gouvernementales et favorise la cohérence de la politique monétaire dans le temps. [...]
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