Inde, nouveau paradis technologique, économie, politique, pays, population, haute technologie, capitalisme indien
Contrairement à la Chine, ce n'est pas l'industrie qui a fait avancer le développement indien. Le moteur du décollage se trouve dans les services. Grâce à une main-d'œuvre qualifiée, anglophone et 70 % moins chère qu'en Occident, le secteur pèse déjà 52 % du PIB et croît de 20 % par an. Le domaine des technologies de l'information est devenu le secteur emblématique de l'Inde qui a considérablement accru son rôle dans l'économie mondiale depuis 1991 et qui s'est hissé au dixième rang des puissances mondiales en 2004. L'Inde est devenue le deuxième exportateur mondial de logiciels derrière les USA.
[...] Le nombre de salariés qualifiés dans l'industrie du logiciel et des services est passée de en 1985 à en 2003. L'Inde apparaît comme un réservoir mondial de niveau supérieur : plus de 380 universités institutions de R&D chercheurs sont formés chaque année, plus de diplômés de niveau égal ou supérieur à bac + 5 (dont ingénieurs) et 2,1 millions de niveau bac + doctorats sont soutenus par an. En dépit du nombre d'universités réparties sur tout le territoire, les structures ne suffisent pas à répondre à la demande, aussi l'Inde a-t-elle complété son système universitaire, grâce à l'enseignement à distance, par les universités « ouvertes »(1985) qui regroupent aujourd'hui le tiers des étudiants de troisième cycle. [...]
[...] Les performances de la haute technologie ont facilité l'inscription de l'Inde dans la mondialisation. Les firmes indiennes des NTIC se globalisent de plus en plus en rachetant des sociétés spécialisées aux quatre coins du monde ou en implantant des filiales sur leurs principaux marchés actuels ( aux États-Unis) ou à venir (Chine et Asie Pacifique particulièrement ciblées). Plus de 300 entreprises indiennes sont ainsi présentes aux Etats-Unis et près d'une centaine en Europe, deuxième marché mondial de l'informatique. Le modèle des technologies de l'information a progressivement gagné la plupart des secteurs industriels confrontés au choc de l'ouverture commerciale des années 1990 et entraîné la mondialisation rapide des entreprises industrielles. [...]
[...] ( Ce choix de la haute-technologie est-il pertinent et suffisant pour confirmer le nouveau statut de l'Inde ? ( Les réussites du secteur technologique ne masquent ni la dualité de l'économie indienne, ni les disparités du développement d'un pays qui doit faire face aux besoins d'une population de plus d'un milliard d'habitants. ( L'Inde est-elle devenue un « paradis » technologique, ou fait-elle figure d'eldorado plein de promesses ? ( La haute technologie est-elle un miracle ou un mirage pour la nouvelle « global India » ? [...]
[...] Universités et instituts scientifiques fonctionnent presque exclusivement sur des fonds fédéraux, souvent dans le cadre de programmes gouvernementaux et quasiment sans relais dans le monde industriel indien qui n'investit d'ailleurs pas dans la R&D Il faut attendre le tournant de juillet 1991, lorsque le gouvernement entame d'importantes réformes économiques et libéralise le commerce et l'investissement, pour que la collaboration industrie-université prenne son essor. Les montants des contrats de recherche ou d'expertise pilotés par le Conseil de la recherche scientifique et industrielle (CSIR) avec l'industrie triplent entre 1988 et 1994. Les pépinières de jeunes sociétés de haute technologie (biotechnologie, informatique, pharmacie ) se multiplient autour des campus. De grandes villes universitaires créent des parcs technologiques où des start-up innovantes s'installent en profitant d'infrastructures fiables (électricité, eau, télécommunications), libérées des pesanteurs de l'administration indienne et bénéficiant d'avantages fiscaux. [...]
[...] Elle s'impose en développant des logiciels sur le site des entreprises aux Etats- Unis, avant de développer ses activités en Inde pour des grandes entreprises occidentales. Infosys est coté au NASDAQ depuis août 2000. Elle dépasse aujourd'hui Reliance industry, deuxième firme indienne, géant de la pétrochimie, qui diversifie dans les télécommunications. Wipro[12] produisait à l'origine des huiles végétales. A la fin des années 1970, elle s'oriente vers l'informatique, lorsque IBM doit quitter l'Inde, quand l'Etat abaisse à la possibilité offerte aux entreprises étrangères de participer au capital des entreprises indiennes. Wipro se lance, alors, dans la production d'ordinateurs individuels et alimente le marché intérieur. [...]
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