La mondialisation financière passe pour un phénomène récent. Or, il s'agit d'un phénomène dont le développement est, au contraire, très ancien. Sans remonter jusqu'au rôle des banquiers lombards et hollandais à la fin du Moyen Age et tout au long de la Renaissance, la mondialisation financière moderne débute au 19ème siècle.
1er acte : 1840-1914
Cette première mondialisation financière est, en fait, liée au système de l'étalon-or, qui a facilité les échanges de capitaux entre les Etats. Elle est également liée à l'apparition de nouveaux besoins de financement : travaux monumentaux (canal de Panama ; canal de Suez) ; équipement de certains pays (emprunts russes). Ces opérations drainent une épargne considérable en provenance essentiellement de France et du Royaume-Uni qui sont créditeurs nets : en 1914, les avoirs français détenus à l'étranger représentent 40% du produit national brut ; ce chiffre est un peu supérieur encore pour le Royaume-Uni.
[...] Bibliographie Jocelyne Cesari, Les anonymes de la mondialisation, Harmattan Blancheton Bertrand, Histoire de la mondialisation, De Boeck Marc Flandreau, The making of global finance, OECD Jacques Le Cacheux, Mondialisation économique et financière : de quelques poncifs, idées fausses et vérités in Revue de l'OFCE Cette théorie résulte des recherches menées au cours des années 1970 par McKinnon et Shaw, qui soulignent les liens existant entre les marchés financiers lorsqu'ils fonctionnent librement et la croissance. [...]
[...] Force est de constater que cela n'est pas le cas. Force est également de constater que la plupart des transactions sur les marchés de changes ne constitue par la contrepartie d'une opération réelle (d'un échange commercial) : les échanges commerciaux mondiaux correspondent à du montant des transactions sur les marchés de changes. Une autre façon de dire que les aspects de spéculation sont les principaux motifs à l'échange des monnaies aujourd'hui. La deuxième fonction du système financier international est une fonction d'allocation de l'épargne. [...]
[...] Là encore, la crise asiatique est révélatrice des dysfonctionnements du système, puisque dès lors que la crise a éclaté, les capitaux internationaux se sont retirés sans distinguer entre les emprunteurs solvables et les autres (mimétisme du comportement des acteurs financiers) Quel est le volume des règlements et transactions sur les marchés financiers internationaux ? Il est important d'avoir conscience des ordres de grandeur dans ce domaine. Les statistiques tenues par la BRI permettent d'évaluer l'importance des différents types de transactions : La sphère économique mondiale (2002) Source : F. [...]
[...] Le reste est constitué soit d'opérations de couverture des risques (dérivés), soit d'opérations de spéculation ou d'arbitrage (change). Si l'on détaille les produits de la finance mondiale, on observe les résultats suivants (en 2002) : Source : ibid, p Faut-il réguler les mouvements internationaux de capitaux ? La question de la taxe de Tobin L'économiste et prix Nobel James Tobin avait proposé, il y a vingt ans, de jeter un peu de sable dans les rouages trop bien huilés de la finance internationale. [...]
[...] Si l'on se place de ce point de vue, quel est l'enjeu d'un tel frein à la mobilité financière ? Intuitivement, il consiste à obliger les spéculateurs à y réfléchir à deux fois avant de vendre, ou d'acheter, pour éviter les emballements spéculatifs. Or il n'est nullement évident que freiner les échanges de titres repousserait les risques d'un krach ou d'une crise des changes. Supposons qu'une entreprise doive vendre les dollars qu'elle a gagnés à l'exportation pour acheter les euros qui lui permettront de payer ses salariés. [...]
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