La guerre des puces a-t-elle commencé ? - Concurrence sino-américaine

Thèmes abordés

IA Intelligence Artificielle, puce électronique, cinquième génération, armements, semi-conducteur de haute performance, arme, entreprise occidentale, composant électronique, microélectronique, industrie de défense, États-Unis, Chine, concurrence sino-américaine, guerre en Ukraine

Résumé du document

Les États-Unis et la Chine dominent largement dans le domaine de la conception de puces, la première étape de leur production visant à concevoir le circuit intégré et à déterminer ses caractéristiques, mais la fabrication en fonderie puis les tests et l'assemblage ont lieu principalement en Asie, notamment à Taiwan, qui a acquis un savoir-faire et une domination dans le domaine des semi-conducteurs, en particulier ceux avec une longueur de 7 nanomètres ou moins entre les deux transistors. Plus la distance est courte, plus la puce est puissante.

Extraits

[...] de l'industrie elle-même, sauf que la concurrence féroce dans son domaine vient de commencer entre Américains et Chinois, Washington interdisant aux entreprises américaines d'investir librement dans les technologies les plus développées dans les « pays à problèmes ». Chapitre 1 : Concurrence sino-américaine Deux géants Les États-Unis et la Chine dominent largement dans le domaine de la conception de puces, la première étape de leur production visant à concevoir le circuit intégré et à déterminer ses caractéristiques, mais la fabrication en fonderie puis les tests et l'assemblage ont lieu principalement en Asie, notamment à Taiwan, qui a acquis un savoir-faire et une domination dans le domaine des semi-conducteurs, en particulier ceux avec une longueur de 7 nanomètres ou moins entre les deux transistors.plus la distance est courte, plus la puce est puissante. [...]

[...] Ce transfert pourrait se faire aux dépens de Taïwan pour affaiblir la Chine, et le « bouclier de silicium » comme le craint le fondateur de TSMC, Maurice Zhang. L'Union européenne est à la traîne, bien qu'il y ait quelques héros, comme l'ASML néerlandaise, indispensable pour le forage de semi-conducteurs par lithographie ultraviolette, car comme les États-Unis, elle a permis aux capacités de production d'aller en Asie, et pour y remédier, elle a adopté en avril un paquet législatif visant à augmenter la fabrication de puces de 10% à 20% de la production mondiale d'ici 2030 sous le nom d'« indépendance stratégique », dans laquelle elle investira 100 milliards. [...]

[...] Le durcissement des sanctions pour empêcher l'expédition de composants électroniques à double usage à Moscou a été l'une des premières décisions prises par l'Occident après le 24 février 2022 Priver l'industrie russe de ces puces qu'elle ne peut pas produire elle-même. Pour contourner les sanctions et continuer à acquérir des semi-conducteurs, la Russie utilise des partenaires commerciaux prudents, mais la Chine, un important producteur de composants de mauvaise qualité et le premier importateur mondial de puces, reste son principal allié, Pékin exportant pour 179 millions de dollars de circuits imprimés en 2022 au lieu d'exportations d'une valeur de 74 millions de dollars l'année précédente. [...]

[...] La Chine n'a pas encore réussi à franchir ce seuil technologique malgré des progrès impressionnants, et malgré son plan décennal très ambitieux « Made in China 2025 » visant à réduire sa dépendance à l'égard de l'étranger et à investir 150 milliards de dollars sur 10 ans. Deux sociétés géantes asiatiques, le sud-coréen Samsung et le taïwanais TSMC, dominent également le meilleur marché de leur catégorie pour les 5 nanomètres et moins, mais c'est la société taïwanaise qui occupe la tête, et elle possède environ du marché mondial des fonderies. [...]

[...] Cependant, les principaux acteurs de la contrebande ne sont pas l'État mais le secteur privé, et le marché des semi-conducteurs est difficile à réglementer parce que le nombre de transactions est énorme, et ce qui complique encore les choses, c'est que les ventes passent par des grossistes bien connus, mais aussi par d'innombrables petites entreprises qui peuvent facilement se livrer à des réexportations illicites, comme Ago Information Technology, une société basée à Hong Kong, qui a exporté pour 17 millions d'euros de semi-conducteurs. en Russie en 2022, selon une enquête du journal Nikkei. Source : Libération ; rapport publié par le Royal United Services Institute en août 2022. [...]