La gouvernance économique mondiale depuis 1944 - publié le 25/05/2015

Thèmes abordés

Gouvernance économique mondiale, mondialisation, développement des pays du Tiers monde, firmes transnationales, pays de l'oligopole mondial, protocole de Kyoto, principe ultra libéral du Consensus de Washington, déréglementation, altermondialistes, fracture Nord/Sud

Résumé du document

La notion de gouvernance économique mondiale désigne un ensemble d'institutions et d'organisations supranationales qui instaurent des règles internationales destinées à optimiser la croissance économique et le développement. Pour faire face aux enjeux économiques et environnementaux que pose la mondialisation et aux inégalités de développement, l'échelle de l'Etat-Nation s'avère trop réduite et nécessite la mise en place de structures supranationales qui agissent à l'échelle planétaire. L'ensemble de ces structures doit favoriser des liens de coopération inter-étatiques et résoudre les problèmes économiques à l'échelle internationale.

Extraits

[...] Leurs stratégies économiques sont avant tout liées à la recherche du profit. Elles sélectionnent les territoires en fonction des profits qu'elles peuvent en tirer et sont les principaux acteurs de la Nouvelle Division internationale du Travail. Elles cherchent surtout à défendre leurs intérêts au détriment de toute autre préoccupation ! C. Les associations d'États-Nations, du G6 au G20. Avec la fin du système de Bretton Woods (accords signés en 1944 qui garantissent une certaine stabilité monétaire internationale) au début des années 1970 qui désorganise le système monétaire changes flottants flottement généralisé des monnaies et forte instabilité monétaire internationale) et le début de la crise (choc pétrolier de 1973), des États tentent de refonder la gouvernance économique mondiale pour affronter une conjoncture plus difficile. [...]

[...] Le Fonds Monétaire international est une institution internationale fondée en 1944, dont le siège et à Washington et qui regroupe aujourd'hui 188 États. Le FMI est destiné à assurer la stabilité financière mondiale et à éviter la répétition de crises comme le krach boursier de 1929. Grâce aux contributions des pays membres, il doit venir en aide aux pays en proie à des crises monétaires et financières par l'octroi de prêts et de crédits. La Banque Mondiale est une organisation financière de l'Organisation des Nations Unies fondée en 1945 et dont le siège se situe à Washington. [...]

[...] La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) est une organisation fondée en 1964 qui devait favoriser le développement des pays du Tiers monde, lutter contre la dégradation des termes de l'échange (augmentation plus rapide des produits industrialisés par rapport aux produits bruts et aux matières premières) et permettre l'émergence d'un Nouvel Ordre économique international (NOEI) favorisant la croissance des pays en développement (accès aux nouvelles technologies, stabilisation du cours des matières premières, protection des économies nationales B. Les firmes multinationales, acteurs majeurs de la mondialisation. Les firmes transnationales sont devenues des acteurs majeurs de l'économie mondiale. Aujourd'hui plus de firmes multinationales contrôlent plus de filiales à l'étranger et emploient plus de 80 millions de salariés dans le monde. [...]

[...] Pour un renouveau de l'Organisation des Nations Unies dans la gouvernance économique mondiale. Pour Joseph Stiglitz, la crise mondiale en cours offre une occasion de renforcer les Nations Unies dans la gouvernance économique mondiale. Pour pallier les défaillances de la gouvernance économique mondiale placée sous la domination du FMI, de la Banque Mondiale et du G20, Stiglitz propose que les grandes réformes et orientations internationales ne soient plus prises par des pays qui s'« auto sélectionnent et défendent exclusivement leurs intérêts et ceux de leurs multinationales. [...]

[...] Une gouvernance économique mondiale à réformer. A. Une gouvernance économique mondiale qui fonctionne au profit d'un groupe fermé. La gouvernance économique mondiale est en panne d'intégration et fonctionne au profit des pays les plus puissants. Les instances économiques internationales sont dominées par les grands pays industrialisés, et notamment par les États-Unis, qui défendent la promotion du capitalisme et du libéralisme et les intérêts de leurs firmes multinationales. La gouvernance économique mondiale fonctionne comme un oligopole fermé de puissances dominantes aux intérêts croisés qui se cooptent pour intégrer les institutions internationales au détriment des pays les plus faibles. [...]