Puissance américaine, États-Unis, géographie, frontières, ressources naturelles, climat, écologie, facteurs politiques, analyse économique, rêve américain, démocratie en Amérique, organisation des pouvoirs publics, fédéralisme, dollar, interventionnisme, guerre, relations internationales
Proche d'en être une dans les 1960's, le rêve est loin d'être une réalité aujourd'hui (dégradation de la mobilité sociale, inégalités, immigration rejetée, inégalités raciales structurellement ancrées dans la société). En 2008, Obama avait même évoqué le "rêve américain à l'envers". La crise de la classe moyenne qui l'incarne devient la sienne. L'élection présidentielle revient tous les quatre ans faire renaître l'espoir de ce rêve. Mais après Obama, c'est Trump qui promet de rendre à l'Amérique sa grandeur et de faire revivre le rêve américain.
[...] Les États-Unis craignent l'avènement d'une Europe par et pour les Européens, la crainte s'explique par l'incapacité des Américains à comprendre le processus d'intégration européenne ("Nous avons toujours un temps de retard pour saisir ce qui se passe en termes d'Europe", Richard Burt, ancien ambassadeur des États-Unis en Allemagne, in The Strategic triangle de S. F. Wells, 2006). Depuis la fin de la Guerre froide, la perception a changé ; 41-2-4 ont cherché à renforcer l'Europe en l'unifiant. Dans les 90's, la volonté de renforcement (appels à l'approfondissement stratégique et militaire de l'Europe) est plus une posture que la réalité : l'émancipation stratégique de l'Europe se fera sous tutelle américaine (OTAN) ou ne se fera pas. Mais la situation arrange tout le monde (les États-Unis, incontournables pour les Européens, ne souhaitant pas l'être). [...]
[...] Secteurs secondaire de la valeur nationale en 2015 contre 31% en 1981) et tertiaire se confondent en fait de plus en plus. e.g. en Silicon Valley (1971), avec SF premier pôle de dépôts de brevets : HP s'y installe en 1930 (pour recruter à Stanford), en 1951 création du Stanford Industrial Park. Les cinq cycles d'innovation traversés (industrie de défense, circuits intégrés et transistors, micro-ordinateurs, 1r[e] vague de NTIC, technologies vertes et économie numérique) ont produit des effets de richesse et de rentes formidables (mais aussi des passages douloureux comme en 2000). [...]
[...] Mais Reagan interventions directes et indirectes sur le continent, économiques (via FMI et BM, consensus de Washington), militaires à Grenade dans les Antilles, soutien secret aux Contras, mouvement contre-révolutionnaire du Nicaragua). Mais les États-Unis ne peuvent plus faire ce qu'ils veulent (Iran-Contragate : vente d'armes à l'Iran pour financer les Contras CIJ : crimes de guerre. C'est surtout la démocratisation de l'AmLat et la fin de la Guerre froide qui bouleversent les relations entre États-Unis et le reste du continent, où ils semblent perdre la main après le virage à gauche des 2000's (Chavez, Kirchner et Lula enterrent le projet de ZLEA en '05). [...]
[...] Comme Bush 41 et Clinton, il a fait des erreurs et laissez-passer des opportunités, mais globalement les États-Unis sont dans une meilleure situation qu'en 2008. Erreurs et mauvais jugements : meilleur dans la stratégie que dans la mise en œuvre ("ligne rouge" en Syrie, retrait prématuré d'Amérique, chaos libyen). Mais surtout positif : diplomatie (Cuba, Iran), refus de s'engager dans des guerres civiles lointaines = choix controversé, mais nécessaire pour réaligner engagements et capacités. Puissance américaine supérieure en 2016 à 2008 : budget de défense, capacités de protection et de renseignements inégalées ; économie plus large du monde, monnaie de réserve mondiale, taux de croissance démographie dynamique, dette mesurée ; étendard ordre libéral en constante évolution. [...]
[...] Travail donc de Modi sur l'importance des liens entre les deux "plus grandes démocraties du monde" et les relations avec l'Est (Japon) pour construire un triangle Inde-Japon-Etats-Unis (exercices navals communs en 2015 ; États-Unis deviennent premier fournisseur d'armements à l'Inde - $5B de matériel en 2015 dont 4 patrouilleurs Boeing). Cette relation triangulaire est risquée pour D.C. L'interdépendance économique avec Pékin ("l'équilibre des déséquilibres", A. Grjébine) + puissance diplomatique et militaire chinoise D.C. ne peut sortir du triangle en privilégiant l'Inde, qu'ils ne peuvent lâcher puisqu'elle leur permet d'assurer le "leadership from behind". Surtout, le risque est grand de voir s'affirmer un axe Delhi/Pékin qui exclurait les États-Unis. Les OI et OR : un multilatéralisme à la carte ? [...]
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