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Le paradoxe du Moyen Orient (M.O) est qu'il a longtemps pratiqué l'hégémonie impériale (empires ou logiques de domination) de façon relativement harmonieuse. D'abord sous domination grecque, puis romaine, puis byzantine, puis abbasside, puis ottomane. Ce sont des séquences impériales qui se sont succédé : il y a eu un ordre durable dans ce M.O, constitué à partir des symboles et attributs impériaux.
[...] La lutte pour l'hégémonie régionale. Siautrefois l'empire était en position hégémonique, plus tard avec le bipolarisme on n'avait plus de fonction régionale d'hégémonie. A partir de 1990 on se demande qu'elle va être la puissance régionale. C'est une nouvelle interrogation qui émerge en fracturant un peu plus le M.O. Il y a des « candidats naturels » : Damas et Bagdad, deux anciens califats. L'Iran et la Turquie se manifestent également. Et dans le monde arabe, seul l'Arabie saoudite peut s'imposer. [...]
[...] Les monarchies traditionnelles (iranienne, saoudienne) sont proches des E.U. Deux puissances qui vont se concurrencer au niveau idéologique au départ, indépendamment du conflit israélo-arabe. Les E.U n'ont pas toujours été favorables à Israël, et l'URSS pas toujours contre. Staline avait de bonnes relations avec Israël. On voit qu'il y a de nombreux facteurs de déstabilisation. La fin de la bipolarisationa produit un effet inattendu, celui d'un regaind'autonomie des acteurs régionaux. Ils doivent « trouver un autre patron ou se débrouiller eux-mêmes ». [...]
[...] Cette évolution enrichit la conflictualité. Si l'essentiel de la violence reste dans bien des cas produit par les Etats, elle est aussi produite par des « entrepreneurs de violence ». Daesh est une organisation qui vient recueillir les demandes sociales de violence et les canalise à son profit. D'où une nouvelle difficulté, car si l'on sait négocier avec un Etat, ce n'est pas le cas avec les entrepreneurs de violence. S'ils négociaient, la guerre pourrait s'arrêter, mais ils n'existeraient plus alors en tant que tels. [...]
[...] L'Etat avait tout à dire et le « canon avait sa fonction ». Maintenant, ce n'est plusla puissance qui est un facteur de guerre mais la faiblesse. On n'a pas su prendre ce tournant correctement. Les trois facteurs de nouvelle conflictualité sont des facteurs de faiblesse (incapacité des Etats et des Institutions, faiblesse de la Nation et du contrat social avec absence d'identité nationale, faiblesse socio- économique). La conflictualité actuelle ne ressemble en rien à nos guerres mondiales. Plus on utilise notre canon occidental contre Daesh et plus on le renforce. [...]
[...] Il n'y a ni un système moyen-oriental, ni un système arabe queles néo-conservateurs appelaientGreater Middle-East. C'est un système élargi avec dans l'ensemble des puissances non arabes qui comptent (Turquie, Iran, Israël). Certains affirment que paradoxalement,les deux puissances du monde arabe sont la Turquie et l'Iran, alors que tous deux ne sont pas des Etats arabes. Pour comprendre « le système moyen-oriental », il faut avoir en tête 4 paramètres importants : Idéologique. Le M.O n'a pas de modèle mais 3 types de modèles. [...]
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