La mondialisation est de plus en plus décriée. Joseph Stiglitz, ancien économiste en chef de la Banque mondiale, accuse le FMI de servir les intérêts de la finance mondiale, et affirme ainsi, dans La Grande désillusion : « la firme internationale, après avoir détruit ses concurrents locaux, utilise son pouvoir de monopole pour augmenter les prix ».
Les FMN, par des stratégies globales, créent en effet la mondialisation de la production et participent ainsi à celle – plus générale – de l'économie. Les FMN sont omniprésentes dans la Triade et les NPI, ce à quoi se réduit le plus souvent leur monde (chap. I).
Pour s'adapter à ce nouveau cadre économique mondial, elles modifient leur stratégie interne (chap. II) et les poussent à une globalisation accrue (chap. III). Leur impact (chap. IV) découle directement de leurs IDE et de la DIPP qui en résulte. Les conditions de l'IDE sont alors essentielles (chap. V) pour comprendre le dumping social qui a émergé entre les états, qui eux aussi deviennent mondialisateurs.
Les critères sont multiples pour desservir le statut de « FMN », mais on la définit généralement comme l'entreprise contrôlant des actifs physiques et financiers dans au moins 2 pays. En 2000, l'ONU recense 63 312 sociétés mères localisées dans 47 pays contrôlant 812 818 filiales dans 175 pays hôtes. Et encore, ces chiffres sont minorés. Certaines PME ne sont pas comptabilisées alors qu'elles possèdent un fort coefficient d'internationalisation. En France, des milliers de PME sont multinationales.
On observe que les plus grandes FMN sont toujours américaines ou japonaises, dans le pétrole, l'automobile ou l'électronique. Les plus transnationales (Suisse, Pays-Bas, Canada) opèrent dans les médias, l'alimentaire, le secteur pharmaceutique.
[...] Il existe aussi des Banques multinationales (American Express, Morgan Stanley, Merrill Lynch) qui possèdent leurs filiales étrangères. Leurs opérations forment (et déstabilisent un marché planétaire des changes. II/ Vers une organisation globale 1. La décision d'investir à l'étranger et les modes d'entrée La décision d'IDE est stratégique, car elle engage la firme à devenir une FMN. Dans les firmes managériales, les critères de décision sont la croissance, la diversification, l'impact sur l'image ce sont sinon davantage les indicateurs de profit. [...]
[...] Certaines PME ne sont pas comptabilisées alors qu'elles possèdent un fort coefficient d'internationalisation. En France, des milliers de PME sont multinationales. Il existe une typologie de la FMN : - La FMN banale : stratégie d'IDE classique pour s'approvisionner à moindre coût, produire près du marché du pays hôte et délocaliser la production vers les pays à bas salaires. - La mini-FMN : présente dans un nombre limité de pays où elle s'adapte à une demande locale, personnalisée, de proximité. [...]
[...] La firme multinationale dans la mondialisation Introduction La mondialisation est de plus en plus décriée. Joseph Stiglitz, ancien économiste en chef de la Banque mondiale, accuse le FMI de servir les intérêts de la finance mondiale, et affirme ainsi, dans La Grande désillusion : la firme internationale, après avoir détruit ses concurrents locaux, utilise son pouvoir de monopole pour augmenter les prix Les FMN, par des stratégies globales, créent en effet la mondialisation de la production et participent ainsi à celle plus générale de l'économie. [...]
[...] UN PAYS MAJEUR DE L'IDE SORTANT EST FORCÉMENT UN PAYS MAJEUR DE L'IDE ENTRANT (sauf le Japon). La France est le 3e investisseur au monde. Le 1er PED hôte est le Brésil, puis l'Argentine, puis Singapour La marginalisation du Tiers-monde Les dix premiers pays hôtes reçoivent les des stocks d'IDE. Ils sont principalement l'Argentine, le Brésil, le Chili, la Chine et Hong-Kong, la Malaisie, Singapour. Par conséquent, si des PED restent marginalisés, c'est qu'ils n'attirent pas l'IDE. Ainsi, par leur choix d'IDE, les firmes opèrent indirectement une sélection et entretiennent les écarts existants entre PVD. [...]
[...] Entre 1986 et pays en transition se sont ouverts aux IDE. Là aussi, il est inégal, puisqu'il se concentre en priorité sur les PECO. Les FMN y réduisent l'emploi et les restructurent. Les FMN recherchent aussi de nouveaux marchés, protégés, tel l'exemple de Volkswagen et Mercedes pour le contrôle d'Avia et Skoda en Tchécoslovaquie. Certains utilisent les PET moins regardants pour y exercer un dumping écologique Le redéploiement sectoriel des FMN L'IDE a muté du primaire et de l'industrie vers le tertiaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture