Au cours de l'histoire contemporaine, les relations monétaires internationales ont connu diverses formes d'organisation : étalon-or, première forme de l'étalon de change-or entre les deux guerres mondiales, système de Bretton-Woods. L'organisation des paiements internationaux est en crise depuis les années 1960 et a eu des conséquences sur les relations monétaires européennes ; des projets de réforme existent et les questions monétaires internationales sont d'autant plus aiguës qu'elles sont étroitement articulées au financement de l'économie mondiale.
Les relations monétaires internationales sont organisées dans le cadre d'un système monétaire international (SMI) selon un ensemble de règles (ex. : stabilité des taux de change, convertibilité des monnaies), d'infrastructures (ex. : marchés des changes) et d'institutions.
Un SMI est un ensemble de règles, de mécanismes et d'institutions visant à organiser et à contrôler les échanges monétaires entre les pays.
Se pose donc la question de définir la monnaie internationale, c'est-à-dire celle acceptée en paiement dans le cadre des transactions internationales. Une monnaie peut être considérée comme internationale si elle remplit trois fonctions (P. KRUGMAN, Prix Nobel, 2008 ) :
- Réserve de valeur, pour les banques centrales (réserves de change) et pour les agents économiques.
- Moyen de paiement pour les échanges (règlement des transactions commerciales ou financières internationales) ou pour les interventions des banques centrales sur le marché des changes.
- Unité de compte : libellé et facturation des échanges pour les agents privés et ancrage de la monnaie, facturation de la dette.
Un SMI remplit trois fonctions :
- Assurer l'échange et la circulation de la monnaie.
- Permettre l'ajustement des balances des paiements.
- Assurer l'alimentation en liquidités internationales.
Au cours de l'histoire, différents systèmes monétaires internationaux ont fonctionné.
[...] Seule une coopération des banques centrales fondée sur le modèle de J. Williamson pourrait alors stabiliser le système imposé par le rapport des forces. En 1983, ce spécialiste des questions cambiaires constate la déficience du flottement qui laisse subsister un non-alignement à l'égard de l'équilibre fondamental de moyen terme (1985 : dollar surévalué de yen sous-évalué de 19 Ces déviations impliquent une allocation sous- optimale des ressources : capitaux orientés vers les États-Unis au lieu des pays qui en manquent, marchés guidés par des prix sans signification. [...]
[...] Au total donc, la Livre n'est plus en mesure d'assumer pleinement ses fonctions de monnaie internationale et le Dollar n'est pas encore en mesure de la remplacer. ( Toutes ces difficultés montrent bien combien il s'est avéré difficile de définir une monnaie internationale et d'organiser un système monétaire international. Mais cela devient nécessaire. 1944-1976 : le fonctionnement puis l'effondrement du système de Bretton Woods 1. L'ordre défini à Bretton Woods et le fonctionnement du SMI (1944- 1958) Le système mis en place à Bretton Woods en juillet 1944 repose d'abord sur la volonté d'éviter le recours aux désordres monétaires des années 1920- 1930. [...]
[...] Un élément essentiel du système de Bretton Woods disparaît : la stabilité des taux de change. Mais ce n'est qu'en janvier 1976 que le flottement des monnaies est officiellement reconnu par les accords de la Jamaïque. Un nouveau SMI est donc officiellement mis en place à partir de cette date . Le SMI depuis Les caractéristiques du nouveau système Le nouveau SMI mis en place à partir de 1976 repose sur trois dispositions : abandon du système de taux de changes fixes et légalisation du nouveau système de taux de change flottants : le taux de change est alors fixé librement sur le marché des changes au gré des offres et des demandes et les déséquilibres de balances de paiement peuvent se rééquilibrer automatiquement par le taux de change En réalité, le flottement est impur, car les banques centrales cherchant à limiter les fluctuations de leur monnaie continuent à intervenir sur le marché des changes. [...]
[...] Kenen va donc se demander comment réagit le modèle s'il lève cette hypothèse irréaliste de pays monoproducteurs. Dans ce dessein, il construit donc un modèle ou chaque région est très diversifiée. Cette diversification rend plus faible l'impact de demande : il ne touchera, de facto qu'un faible montant des exportations du pays concerné. Ainsi, selon Kenen, la mobilité du facteur travail n'est pas une condition sine qua non à l'observation d'une ZMO : une diversification de l'économie est suffisante pour maintenir la fixité absolue du taux de change. [...]
[...] Les DTS permettent aux États membres d'acquérir des devises étrangères, les pays participants s'engageant, dès qu'ils sont désignés à cet effet par le FMI, à fournir des devises en échange de DTS. À partir de 1974, il s'agit d'un panier de monnaies (dollar, mark, franc, livre, yen) et depuis le 1er janvier 2001, ce panier est composé de quatre monnaies (dollar, yen, livre, euro). Le dollar perd alors son statut de référent monétaire, mais conserve celui de monnaie internationale dominante. Bien que concurrencé par les autres devises le dollar domine toujours (cf. les articles d'Alternatives économiques). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture