L'évaluation du risque-pays nous ramène à une question simple : peut-on évaluer ce risque et plus précisément, peut-on prédire les crises économiques ? Depuis une dizaine d'années, les marchés des capitaux se sont considérablement développés au niveau international de par la libéralisation des marchés sur fond de « mondialisation ». En fait, on peut aujourd'hui effectuer des revirements massifs d'une place financière à une autre ce qui raccourcit d'autant plus le temps de réaction des dirigeants.
Les crises européennes de 1992, mais aussi mexicaine de 1994-95 et asiatique de 1997 ont provoqué un certain émoi au sein des différents instituts de recherche économique et financière. En effet, le manque de transparence des systèmes financiers des pays dits émergents ne facilite pas la donne.
Les indicateurs sont eux aussi mis en cause puisque ce sont eux qui doivent jouer le rôle d'alerte. Les indicateurs sont multiples et les chercheurs poursuivent en ce sens deux objectifs : le premier est de réduire la probabilité de crises non prédites et le second de réduire les fausses alertes. Les modèles aujourd'hui utilisés sont le fruit de travaux récents et la complexité de l'évaluation réside dans la quantité de données utilisées.
[...] L'évaluation effectuée par la COFACE est une approche qualitative. Les indicateurs sont regroupés en sept familles à savoir les facteurs politiques, l'évaluation du risque de pénurie de devises, la capacité des états à faire face à ses engagements, le risque de dévaluation brutale, le risque de crise systémique de secteur bancaire, le risque de conjoncture et pour finir, les comportements de paiement des opérateurs privés. Ces facteurs sont traduits sur une échelle de sept degrés avec quatre degrés de risques jugés acceptables (A1 à A4) et trois degrés de risques jugés spéculatifs C et La politique de couverture française pour l'année 2004 La politique de Bercy fixe les capacités d'engagement de la garantie de l'État à moyen terme, par l'intermédiaire de la COFACE, pour couvrir les risques des pays émergents ou en développement. [...]
[...] Pourtant, la prise en compte de la dimension politique est une composante essentielle dans l'évaluation du risque-pays Les assureurs-crédits Les assureurs-crédit ont un double rôle. Au-delà de l'analyse produite et diffusée à titre informatif, ils proposent aux entreprises exportatrices de couvrir une partie du risque lié aux échanges transfrontaliers Les enjeux économiques de l'évaluation du risque-pays Tout comme les agences de notations, les assureurs crédits à l'exportation évaluent les différents pays. Une différence est à noter toutefois puisque l'objet économique est différent. [...]
[...] Il apparaît aussi que cette cote tend à rester longtemps la même, sauf événement majeur dans un sens ou dans l'autre Les limites des agences de notation Plusieurs aspects peuvent être reprochés à ces organismes spécialisés. Il est à noter que les méthodologies ne sont pas toujours clairement exposées et que le manque de transparence est réel. De même, ces agences de notations évaluent encore uniquement le risque de défaut de paiement. Or, comme nous l'avons exposé dans la partie de nouvelles formes de risque sont apparues après les crises financières du milieu des années 90. [...]
[...] En ce sens, l'évaluation du risque-pays permet de s'informer et d'intégrer des données relatives à la gestion des contraintes internationales. Les agences de notation, les assureurs crédit ainsi que les banques commerciales sont autant d'acteurs qui évaluent le risque-pays Les Agences de notations Bien qu'elles gardent une place prépondérante, de nouveaux acteurs établissent également des évaluations dans des revues spécialisées. Les évaluations sont présentées sous différentes formes (scoring, ranking et sorting) et présentent certaines limites Les origines Les agences de notation diffusent depuis de nombreuses années des notations des obligations émises par différents pays. [...]
[...] EVALUATION DU RISQUE PAYS L'évaluation du risque-pays nous ramène à une question simple : peut-on évaluer ce risque et plus précisément, peut-on prédire les crises économiques. Depuis une dizaine d'années, les marchés des capitaux se sont considérablement développés au niveau international de par la libéralisation des marchés sur fond de mondialisation En fait, on peut aujourd'hui effectuer des revirements massifs d'une place financière à une autre ce qui raccourcit d'autant plus le temps de réaction des dirigeants. Les crises européennes de 1992, mais aussi mexicaine de 1994-95 et asiatique de 1997 ont provoqué un certain émoi au sein des différents instituts de recherche économique et financière. [...]
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