Pour réaliser ce document, nous nous baserons sur l'étude de trois ouvrages, à savoir : le tome 3 de Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XV-XVIII ème siècles écrit par Fernand Braudel, Comprendre le monde. Introduction à l'analyse des systèmes-monde d'Immanuel Wallerstein et l'article de Frederick Cooper paru dans Critique Internationale en 2001 « Le concept de mondialisation sert-il à quelque chose ? ». Braudel est un historien français, membre de l'Ecole des Annales, qui a apporté à l'historiographie une étude dans la longue durée de sociétés humaines mélangeant plusieurs disciplines comme la géographie, l'histoire et l'économie. Son concept d'économie-monde s'inscrit dans le temps long par la volonté d'analyser les structures économiques, les grands réseaux d'échanges économiques qui sont à l'origine de l'économie mondiale. Wallerstein qui est un sociologue américain proposant une approche néo-marxiste de la société reprend le concept d'économie-monde dans celui de système-monde axé sur la division du travail. Frederick Cooper est quand à lui un historien spécialiste de la colonisation en Afrique et il s'interroge dans son article sur la pertinence du concept de mondialisation. Nous avons donc ici trois auteurs qui ne sont pas économistes mais qui apportent des concepts et un regard qui touche à l'économie.
[...] B)Le système-monde : une division du travail porteuse d'inégalités socioéconomiques Le centre d'une économie-monde concentre les richesses mais il concentre également les inégalités socio-économiques car il abrite des bourgeois qui s'enrichissent grâce aux échanges marchands et des pauvres qui s'appauvrissent par la forte inflation présent dans une ville capitaliste d'où des tensions importantes. Wallerstein reprend le concept de Braudel dans son modèle de système-monde pour mettre en évidences ces inégalités qui composent les économies-monde à partir du XVI ème siècle. En effet, comme nous l'avons vu, l'une des caractéristiques d'une économie-monde est la hiérarchisation des espaces qui la compose. Ainsi on identifie trois zones : le centre, les semi-périphéries et les périphéries. Le concept de système-monde tend à étudier la division du travail au sein de ces trois zones. [...]
[...] De plus l'idée que l'État-nation ou État-providence est en déclin est erronée car on voit bien que les taux des prélèvements et des dépenses sociales restent élevées dans les pays de l'OCDE. Des institutions comme le FMI imposent l'ouverture des économies nationales aux flux de capitaux mondiaux mais là encore en Afrique la contribution au commerce mondial était plus important quand il n'y avait pas encore ce processus. Donc oui le terme de mondialisation est critiquable car le discours ne rejoint pas toujours la réalité, il faut ainsi faire preuve de rigueur en n'unifiant plus, en un seul cadre conceptuel et mouvement unique, divers phénomènes (multiplicité des mécanismes de connexion transterritoriaux). [...]
[...] Frederick Cooper dans son article s'interroge sur la pertinence du concept de mondialisation par rapport aux réalités historiques et actuelles. Selon lui il existe en certain nombre de limites à ces échanges mondialisées qui ne sont pas prises en compte. Le monde reste toujours un espace qui est constitué de pôles particulièrement bien connectés aux autres formant un réseau mondial de flux mais cela implique des zones où ces relations restent diffusent. Tout l'enjeu est donc de savoir si ce concept tient du domaine du discours théorique ou d'un processus réel et inéluctable. [...]
[...] La deuxième caractéristique est la présence d'un centre représenté par une ville capitaliste dominante. Ce pôle urbain où afflue informations, marchandises, hommes et crédits est entouré par un semis de villes relais qui lui sont dévolues et servant de centres de redistribution des biens. Les villes dominantes peuvent se succéder mais il ne peut y avoir qu'un centre au sein d'une économie-monde, la chute d'un centre pouvant avoir des répercussions jusque dans les Page 2 périphéries (perte de colonies par exemple). [...]
[...] Page 1 L'organisation spatiale des échanges avant le XIX ème siècle Explication du concept d'économie-monde Il y a une distinction très nette entre une économie mondiale et une économie-monde. Une économie mondiale c'est une économie qui s'étend à toute la planète comme marché de tout l'univers tandis qu'une économie-monde est un fragment de cet univers économiquement autonome et capable de se suffire à lui-même, ses échanges intérieurs lui conférant une certaine unité organique. Les frontières de l'économie-monde transgresse ainsi les limites politiques et culturelles notamment par l'intermédiaire de la figure du marchand. [...]
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