La GB va garder une longue prédominance. Nous avons déjà observé les conditions exceptionnelles qui poussent son économie au démarrage avant toutes les autres à la fin du XVIIIème siècle. Il s'agit des nouveautés démographiques et agricoles, du commerce colonial, de la formation d'un marché, de la révolution des techniques et des transports. De 1770 à 1800, la révolution industrielle s'amorce. Deux grandes phases de l'évolution anglaise suivent :
- 1815-1850 : affirmation de la puissance.
- 1850-1913 : les premiers symptômes de vieillissement et de déclin.
Le milieu du XIXème siècle marque ainsi l'apogée de la prépondérance économique anglaise en Europe et dans le monde. Le poids économique et sans commune mesure avec les dimensions du pays, particulièrement important pour l'industrie cotonnière, la production charbonnière et la production de fonte. L'expansion commerciale de la GB est basée sur sa supériorité industrielle. Elle est non seulement la 1ère puissance commerciale mais elle est également la plus tournée vers "le grand large". Dans le domaine financier, la prédominance mondiale de la GB n'est pas encore aussi affirmée vers 1850. La GB se trouvent confrontée à la concurrence. Si son rayonnement industriel et financier ne fait que s'affirmer, sa prééminence industrielle va être mise en cause surtout par l'Allemagne et les Etats-Unis qui commencent à combler leur retard dans la seconde moitié du XIXème siècle. Les difficultés apparaissent dans les années 1870 et en 1914, la GB est déjà entrée à certains égards dans une phase de déclin. Ses structures industrielles ont vieilli et sa prééminence financière ne résistera pas aux chocs de la Première Guerre Mondiale (...)
[...] La GB prend ainsi conscience de sa suprématie et de son avance industrielle. Elle réalise en particulier qu'elle a tout intérêt au libre-échange. Au contraire, à l'inverse, le début de l'industrialisation dans d'autres pays suscite plutôt le protectionnisme afin de permettre de rattraper le retard. La GB va rester libre-échangiste et on va assister à une poussée du libre-échange sur le continent. Cette libéralisation des échangent va être de courte durée et à partir de 1880, la plupart des partenaires des commerciaux de la Gb reviennent au protectionnisme la laissant dans une situation de libre-échange unilatérale. [...]
[...] Le fait nouveau n'est pas tellement l'introduction de blé étranger mais plutôt l'effondrement des cours. Réorientation : le prix relatif du blé diminue par rapport au prix des produits manufacturé ou par rapport à celui d'autre produit agricole moins concurrencée. Il y a donc une réorientation vers l'élevage tout en diversifiant les meilleures productions. La culture du blé se concentre vers les meilleures terres accompagnées de la mécanisation, l'usage des engrais chimiques, ce qui permet des gains de productivité. Dépendance alimentaire : on constate une forte augmentation du taux de dépendance alimentaire. [...]
[...] Au XIXème siècle, la natalité est encore fortement élevée. On évalue ainsi en 1860 à 6 enfants par couple anglais. La mortalité ne diminue que lentement et en particulier la mortalité infantile reste élevée tout au long du XIXème siècle. Populations* entre 1800 et 1900 pour la France et la Grande-Bretagne : *Population en millions d'habitants La croissance urbaine est bien réelle et va être liée à l'industrialisation. Dès qu'une nouveauté technique est introduite dans une ville anglaise par la révolution industrielle, la ville gonfle. [...]
[...] CHAPITRE 3 La Grande-Bretagne au XIXème siècle, une économie dominante et concurrencée Introduction : la GB va garder une longue prédominance. Nous avons déjà observé les conditions exceptionnelles qui poussent son économie au démarrage avant toutes les autres à la fin du XVIIIème siècle. Il s'agit des nouveautés démographiques et agricoles, du commerce colonial, de la formation d'un marché, de la révolution des techniques et des transports. De 1770 à 1800, la révolution industrielle s'amorce. Deux grandes phases de l'évolution anglaise suivent : 1815-1850 : affirmation de la puissance. [...]
[...] La GB supporte mal ce retour à une situation de libre-échange unilatéral d'autant que son avance industrielle n'a cessée de s'éroder. Il est vrai que l'économie britannique qui importe des produits de base, notamment alimentaires, n'a rien à gagner à des tarifs protecteurs qui ne protègent rien. Le déclin de l'agriculture est en effet consommé. Section 2 : 1815-1850 : la construction de la puissance industrielle 1. La prééminence des industries textiles et sidérurgiques A. L'industrie cotonnière Le secteur textile constitue la branche la plus importante de l'activité industrielle au XIXème siècle. [...]
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