Le développement de l'Europe s'effectua essentiellement par le biais de micro-inventions améliorant les techniques existantes. On apporta ainsi des modifications aux moulins à eau et à vent. L'extraction de la houille, ainsi que son usage, se développèrent fortement (en Grande Bretagne) (...)
[...] Par conséquent, à partir de la fin du XVIe siècle, l'économie espagnole fut en régression ; famines et pestes dépeuplèrent le pays qui devint, pour longtemps, très pauvre. Ainsi, vers 1600, l'Europe n'eut plus qu'un seul centre de gravité, qui était localisé au Nord. Ainsi Bruges, après le déclin des foires de Champagne, devint le principal marché des textiles aux PaysBas ; elle avait aussi pleinement assimilé les innovations des Italiens en matière de techniques commerciales. Mais Anvers supplanta rapidement Bruges. [...]
[...] Et le principal facteur de ce déclin fut le poids de la guerre pour un pays petit et surtendu. L'Angleterre et la France étaient toutes deux jalouses de la richesse et de la puissance des Hollandais. Sous l'influence des idées mercantiliste, elles essayèrent de la réduire, par des politiques comme les Actes de navigation 7 anglais de 1651 et 1660, qui privait à priver les Hollandais de leur fonction d'intermédiaires, en réservant aux navires anglais l'essentiel du commerce de l'Angleterre et la totalité de celui de ses colonies, et ensuite par les guerres. [...]
[...] Ce système était relativement nouveau. De plus, à la fin du XVe siècle, et au début du XVIe, les diètes polonaises limitèrent les libertés personnelles des paysans, notamment le droit de quitter leur village, et fixèrent à un jour par semaine le minimum légal des corvées. On parle donc de second servage, système qui fut contre-productif dans le long terme, car il conduisit à la régression économique, ou au moins à sa stagnation. Il rendit la main-d'œuvre immobile, la paysannerie pauvre et passive ; il entrava aussi l'essor des villes et d'une classe moyenne. [...]
[...] Cependant, cette conception est trop pessimiste. Le modèle malthusien doit être nuancé, et on doit surimposer sur les cycles malthusiens des épisodes boserupiens durant lesquels la croissance de la population eut des effets positifs, car elle provoqua des changements technologiques et des gains de productivité. L'essor de l'industrie rurale réduisit le chômage saisonnier et améliora la productivité annuelle des travailleurs. Par ailleurs, la Peste noire ellemême ne détruisit pas les connaissances, la technologie, l'infrastructure, les institutions qui avaient été édifiées. [...]
[...] Par surcroît, les Hollandais étaient à la fois innovateurs et accueillants à l'innovation. Ils améliorèrent beaucoup leur agriculture, qui se spécialisa dans les cultures industrielles et l'élevage laitier. Ils mécanisèrent les scieries et la construction de navires, et s'assurèrent la primauté dans ce domaine notamment grâce à la flûte. Ils développèrent les techniques de navigation, en appliquant à partir de 1630 les mathématiques aux instruments de navigation. Ils établirent des sociétés par actions (lesquelles étaient transférables), notamment la puissance Compagnie des Indes orientales, la Wisselbank d'Amsterdam, et le système des prix courants c'est-à-dire des tables des prix des marchandises échangées sur le marché et des taux de change. [...]
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