La Hongrie et la Roumanie ont certes pendant près de 45 ans été sous régime communiste qui ne favorisait certainement pas une dynamique entrepreneuriale très poussée. Cependant dès cette période la Hongrie voyait prospérer une certaine forme d'économie de marché connue sous le nom de « socialisme du goulasch » : une certaine liberté d'action est laissée aux kolkhozes ainsi qu'aux entreprises qui sont de ce fait semi-privées. La transition vers l'économie de marché en est après 1989 d'autant plus facilitée. Elle est de plus réalisée rapidement selon le modèle de la « thérapie de choc » (privatisations totales avec distribution d'actions aux citoyens, libéralisation des prix, etc.). En Roumanie au contraire, le maintien des anciens communistes au pouvoir n'a au départ entraîné qu'une transition « partielle » vers l'économie de marché, jusqu'à la fin des années 1990 en tout cas, le retard par rapport à la Hongrie et aux autres pays de l'Est semblant se combler aujourd'hui, avec des politiques plus favorables au marché (politiques favorables à l'accueil des investissements étrangers par exemple).
En outre dans le quotidien, la population de ces deux pays semble vouloir en quelque sorte rattraper le temps perdu et se montre dans l'ensemble favorable à l'économie de marché, et particulièrement entreprenante. Le journaliste Thomas Friedman dans La Terre est plate oppose ainsi l'Europe de l'Ouest qu'il compare à une maison de retraites, à une Europe centrale et orientale beaucoup plus dynamique sur le plan entrepreneurial. Ses thèses peuvent être étayées par des réalités chiffrées : ainsi alors que le taux de création d'entreprises (nombre d'entreprises créées chaque année/ nombre d'entreprises total) est en Europe de l'Ouest inférieur à 10 partout sauf au Royaume-Uni, il est de 12,6 en Roumanie et de 14,5 en Hongrie.
Au final, avantage quand même ici à la Hongrie tant pour ce qui est de l'ancienneté que pour l'état actuel des choses.
[...] La construction de nouveaux gazoducs ainsi que de nouveaux centres de stockage est prévue, notamment avec le gazoduc Nabucco .Une unique centrale nucléaire fournissant près de 40% de l'électricité produite en Hongrie.[24] Pour ce qui est des énergies renouvelables, la Hongrie est loin des objectifs européens : elle s'est engagée à produire de l'électricité à partir d'énergies renouvelables d'ici 2010. On est loin des 22% fixée par l'UE. En Roumanie, la régularité et la fiabilité de l'approvisionnement et de la distribution d'énergie posent problème. L'alimentation électrique fait fréquemment l'objet de coupures. La population urbaine est électrifiée à 98% et la population rurale à 94%[25]. Les efforts faits dans le domaine des énergies renouvelables sont faibles. [...]
[...] Cependant, la politique budgétaire connaît toujours des relâchements périodiques, notamment en période pré-électorale. Le taux d'imposition est unique pour tous depuis janvier 2005, ce qui a permis de renforcer la compétitivité du pays : la fiscalité roumaine est notée à 91,7% libre selon l'indice de liberté économique, au dessus de la moyenne mondiale. Note attribuée à la Hongrie : 3/5 Note attribuée à la Roumanie : 4/5 ETAT DE DROIT : Droit de propriété, droit des contrats : L'entrée de la Hongrie et de la Roumanie dans l'Union Européenne les a obligés à adopter les dispositions communautaires de droit international privé : la modernisation est considérable depuis les années 1990. [...]
[...] Note attribuée à la Hongrie : 7/10 Note attribuée à la Roumanie : 7/10 COMMERCE EXTÉRIEUR, MONTANT ET HIERARCHIE Pour la Hongrie, comme pour la Roumanie, le déficit commercial est chronique. Le commerce extérieur est cependant en augmentation. Ces deux pays commercent surtout avec les pays de l'Union européenne, et notamment l'Europe de l'Ouest. C'est pourquoi ce commerce est déséquilibré, la Hongrie et le Roumanie ayant besoin des produits à forte valeur ajoutée de l'Ouest. Il faut noter que le déficit de la Roumanie est plus important que celui de la Hongrie. La Roumanie peut en outre être considérée comme un pays atelier, elle importe deux tiers de biens intermédiaires. [...]
[...] La Hongrie cible ainsi certains secteurs, qui sont alors aidés par l'État. En outre, l'innovation en Hongrie est souvent informelle à cause du réseau très étoffé de PME. Le réseau de PME de la Hongrie est un des atouts économiques majeurs de ce pays : c'est PME qui emploient 2,5 millions de personnes et représentent le tiers des exportations. C'est un réseau très dynamique. En Roumanie, la situation est différente, le réseau de PME a été malmené pendant la transition, et il est nettement moins important. [...]
[...] Ce sont deux anciens pays communistes qui ont transformé leur économie en économie de marché depuis la chute de l'Union soviétique. En outre, ils sont tous deux membres de l'Union européenne, et donc ont dû intégré le droit communautaire dans le droit national, ce qui signifie qu'ils ont obligation de respecter les principes de concurrence libre et non faussée de Bruxelles. Ce sont donc des économies où les prix sont fixés librement. Cependant, l'État fixe encore les prix dans différents secteurs. [...]
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