Enrichissez-vous par le travail et par l'épargne ». Plaçant l'épargne comme l'une, si ce n'est la source principale de l'enrichissement, et honnissant par conséquent la dette, quelle serait la réaction de François Guizot face à l'ampleur actuelle du déficit extérieur américain ? Probablement qu'une dette si abyssale est celle d'un pays en faillite complète, et ne peut être le synonyme d'une économie en croissance.
Et pourtant, malgré une balance commerciale où les importations sont supérieures aux exportations – où il existe donc à proprement parler un déficit extérieur – les États-Unis restent l'économie la plus attractive qui existe. Leurs bons du Trésor sont les obligations les plus prisées au monde et leur permettent de siphonner la majeure partie de l'épargne mondiale – et cette grâce à une mondialisation croissante des flux financiers où le système américain s'est révélé être de loin le plus performant – pour financer sans cesse, à crédit, son économie.
La machine, fluidifiée par l'apport de liquidité de sa banque centrale, la Fed, grâce à des taux d'intérêt des plus réactifs – la Fed pratique une politique de fine tuning (réglage fin) c'est-à-dire qu'elle ajuste ses taux plus fréquemment que ses homologues – et bien plus bas que ceux effectués notamment par sa consœur européenne la BCE, semble pouvoir fonctionner selon ce mécanisme éternellement et de façon exponentielle.
[...] Risque principal sur le marché de l'épargne actuellement 2. L'équilibre des déséquilibres» (André Grjebine) on l'a vu, si l'émission de titre de la dette à favorisé le maintient du déficit extérieur américain, celui-ci est en train de se résorber (chiffres de vendredi dernier sur la balance commerciale américaine) cependant : savoir si contraction brusque du déficit serait prématurée a. La non-remise en cause du développement par l'exportation des pays émergents tout d'abord, il faut voir qu'une réduction massive du déficit extérieur américain n'est pas dans l'optique des pays émergents. [...]
[...] Un risque de décrédibilisation des États-Unis à l'échelle mondiale a. Léger reflux de l'épargne mondiale je vs passe le couplet : faillite du capitalisme et système financier comme cause de décrédibilisation Tout d'abord, il faut noter un reflux de l'approvisionnement en épargne mondiale des États-Unis, et ce, depuis 2002 : retournement du taux de change du dollar en 2001-2002 (NTIC) prise de conscience qu'il y a à placer en dollars. Baisse crédibilité, sécurité, apportée par le $ Situation est la même aujourd'hui : dépréciation du dollar par rapport et monnaies asiatiques, entraîne reflux, les agents ré- allouent le contenu de leurs portefeuilles financiers b. [...]
[...] Les agents d'un pays accèdent aux marchés d'autres pays, utilisent des devises pour placer ou s'endetter. Ils déplacent leur épargne sans entrave d'un marché à l'autre, passent facilement d'un actif à l'autre G.Tasso essor des flux : Équivalent du PIB de la France : M . par jour Gérard Tasso : la globalisation financière a facilité rencontre entre capacités et besoins de financement Tr : Ce n'est pas seulement subi, cet excès d'épargne mondiale, mais lié au fait qu'il à, en face d'une capacité de financement, un besoin de financement provenant des États-Unis B. [...]
[...] Les États-Unis siphonnant l'épargne mondiale a. Le système financier le plus sûr au monde aux produits financiers les plus attractifs tant historiquement (une des plus vieille économie capitaliste au monde) qu'économiquement : 1re puissance mondiale système financier le plus développé au monde bénéficient d'une banque centrale la Fed qui est très réactive : elle pratique une politique de fine tunning (réglage fin) c'est-à- dire qu'elle est très réactive États-Unis sont les seuls à offrir une gamme aussi variée de produits financiers, particulièrement adaptés à la demande des épargnants asiatiques, demande très portée sur les placements sans risque comme les titres de dette publique via le processus de la titrisation par exemple (très utilisé pour recycler les subprimes, on le verra par la suite) par csqt : le plus sûr : qui peut imaginer que la première économie mondiale s'écroule ? [...]
[...] Dès lors, déterminer quel est, entre excès d'épargne mondiale et sur- consommation, le rapport de causalité pour ce qu'il s'agit du déficit extérieur américain est capital pour en analyser les conséquences. Néanmoins, il apparaît que la frontière entre les deux est plus que ténue, et qu'un constat de cercle auto-amplificateur chaque phénomène se répondant et creusant le déficit sur un mécanisme de spirale ou de bulle - semble s'imposer plutôt que celui d'un simple rapport causes/conséquences. Un tel déséquilibre de l'économie américaine, fondant la croissance du pays depuis les années 1990 est-il tenable ? La croissance obtenue par l'endettement à l'extérieur est-elle soutenable à long terme ? [...]
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