Les cinquante années qui séparent le début de l'ère Meiji de la fin de la Première Guerre mondiale sont marquées par l'émergence du Japon au rang de puissance industrielle, militaire et coloniale.
Le Japon du milieu du XIXe siècle est un pays coupé du monde, d'environ 30 millions d'habitants, ressemblant sur le plan de son développement à la France de la fin de l'Ancien Régime.
Son organisation sociale peut encore être qualifiée de féodale. L'empereur, installé à Kyoto depuis la fin du XIIe siècle, n'a qu'une autorité religieuse, laissant la réalité du pouvoir à un régent militaire, le shogun, installé à Edo (cette fonction héréditaire est exercée depuis le XVIIe siècle par la famille des Tokugawa, ce qui explique que l'on désigne les années 1603-1868 sous le nom de période Edo ou Tokugawa), future Tokyo. Le shogun exerce le pouvoir par l'intermédiaire de 300 seigneurs locaux, les daïmyos, qui s'appuient sur une classe de chevaliers guerriers professionnels, les samouraïs, formant plus de 5 % de la population totale. En ville, les artisans et les commerçants sont actifs et quelques familles, comme les Mitsui, constituent déjà une bourgeoisie riche et entreprenante. La masse du peuple est composée à 90 % de petits paysans.
Le Japon se met à l'école de l'Occident, empruntant à chacun ce qu'il juge de meilleur: il emprunte à l'Angleterre l'organisation de sa marine, à l'Allemagne ses techniques militaires et ses structures médicales, à la France son système administratif, aux États-Unis leurs méthodes commerciales. En quelques années tous les secteurs sont touchés par la réforme. Le Japon devient une véritable puissance économique à niveau mondial.
[...] - Le début de la décennie est en outre perturbé par le violent séisme qui frappe la capitale le 1er septembre 1923. La secousse est suivie d'incendies qui détruisent la moitié de l'agglomération et font à Tokyo et Yokohama entre 130 et victimes. - Une crise monétaire intervient en 1924, déclenchée par l'inflation consécutive aux dépenses de reconstruction de Tokyo. Le yen, surévalué depuis la guerre, fléchit. Le gouvernement met en place une politique d'austérité qui aura pour effet de freiner l'activité économique et de provoquer les années suivantes des faillites en chaîne. [...]
[...] Reste cependant un problème majeur : les très nombreux emprunteurs de la période de la bulle sont toujours là et beaucoup ne peuvent plus payer leurs dettes. La récession Heisei L'éclatement de la bulle spéculative s'accompagne d'une baisse rapide et brutale du taux de croissance à partir de juin 1991. Le PIB, qui a augmenté de l'an de 1987 à 1991, ne progresse plus que de en 1992 et de en 1993. Le Japon connaît sa plus grave récession depuis la Seconde Guerre mondiale. [...]
[...] VI/ Les années 90 et le début des années 2000 : le dégonflement de la bulle et l'absence d'une vraie reprise Après plusieurs années de croissance forte et d'euphorie financière, le Japon affronte à partir de 1990 plusieurs épreuves lourdes de conséquences politiques, économiques et sociales : l'éclatement de la bulle financière, la récession mondiale, l'envolée du yen et l'instabilité politique. En 1995, le séisme de Kobé affecte durement la production industrielle et le trafic maritime et impose de lourdes dépenses de reconstruction Du Boom heisei à la maladie de langueur a. L'éclatement de la bulle financière À partir de la fin mai 1989, la spéculation (boursière et immobilière) atteint des proportions telles que les autorités financières décident de réagir pour contenir les risques d'inflation. [...]
[...] Ces conditions expliquent l'apparition dès le XIXe siècle des premiers conflits du travail. Les idées socialistes pénètrent par l'intermédiaire des syndicats qui s'organisent à la fin du siècle. Le durcissement du climat social entraîne une radicalisation des positions syndicales, à laquelle répond la répression gouvernementale. Le début de l'expansion coloniale Dès la fin du XIX° siècle, le Japon va être tenté de se tourner vers l'extérieur pour se procurer les matières premières qui lui manquent, élargir ses débouchés industriels et installer hors de ses frontières sa population excédentaire, ce malgré la faible colonisation d'Hokkaido. [...]
[...] Les PME connaissent de nombreuses faillites. ( Face à ces chocs, le gouvernement et les entreprises vont réagir rapidement. L'État, par une politique très rigoureuse, va juguler l'inflation dès 1977 (il impose des prix pour certains produits industriels et bloque ceux des denrées de première nécessité). Il va s'efforcer par ailleurs de garantir son approvisionnement pétrolier, diversifiant ses approvisionnements et accroissant la part des pays jugés politiquement stables, comme l'Arabie Saoudite et l'Indonésie. Dans l'archipel, une politique d'économie d'énergie est mise en place, ainsi qu'un vaste programme d'équipement nucléaire. [...]
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