Après la Deuxième Guerre mondiale, l'Europe connaît une trentaine d'années de forte croissance économique conjuguée à un taux de croissance de chômage très faible (1945-1973). Le capitalisme est moins radical car le secteur privé cohabite avec le secteur public. C'est une période où l'Etat-Providence se développe en ne cessant d'intervenir de plus en plus dans l'économie. Le ralentissement de la croissance se fera sentir dès la fin des années 60. Au lendemain du choc pétrolier de 1973, les pays entrent en crise (...)
[...] Ces derniers ne connaissent aucune baisse des prix Les chocs pétroliers et l'entrée en crise Dans les années 70, deux chocs pétroliers se succèdent. En 1973, lors du premier, le prix du baril est multiplié par 4 alors que, lors du second, en 1979, le prix de baril est multiplié par 2. Les effets des chocs pétroliers sont très forts car ils se situent à une période où la dépendance énergétique vis-à-vis du Moyen-Orient est très élevée Dépendance énergétique et divergences d'intérêts entre les pays producteurs et les compagnies pétrolières Au cours des années 60 et 70, la consommation de pétrole augmente constamment au détriment du charbon. [...]
[...] Les revenus supplémentaires des pays auraient dus augmenter les demandes d'importations et compenser le transfert. Or ces pays étant désertiques, leur demande intérieure est trop faible pour soutenir le commerce mondial. Une partie des recettes pétrolières n'a donc pas été réinjectée dans le circuit économique mondial ce qui a entraîné la récession des pays industrialisés. En quelques chiffres, A partir des chocs pétroliers, la croissance économique est passée de à alors que, dans le même temps, les taux de chômage et d'inflation ont augmenté. [...]
[...] L'année 1973 marque la fin des 30 glorieuses et ouvre une période de faible croissance économique qualifiée de récession. Les deux chocs pétroliers vont créer une nouvelle conjoncture économique : la stagflation. La stagflation s'explique par deux effets engendrés par les chocs pétroliers : - La hausse des prix du pétrole nourrit l'inflation. C'est l'inflation par les coûts : l'augmentation du coût de cette matière première accroît les coûts de production. Cette hausse est répercutée dans tous les autres prix. [...]
[...] Les pays industriels, craignant une pénurie de pétrole, et font des stocks en augmentant le volume de leurs achats. Les prix du marché augmentent. Les pays de l'OPEP décident de multiplier par 2 le prix du baril pour ramener le prix officiel vers le prix du marché. Ceci déclenche le 2ème choc pétrolier. Au début des années 80, le prix du baril dépasse les 31 dollars. Les prix du pétrole ont été multipliés par 10 en un peu moins de 7 ans. [...]
[...] Conséquence à cela, les pays entrent dans une période de faible croissance et de fort chômage Les tensions inflationnistes liées aux chocs pétroliers sont accentués par les politiques de relance qui reposent sur le creusement du déficit (politique budgétaire) et sur l'accroissement de la masse monétaire (politique monétaire expansionniste). Enfin, la récession économique s'explique principalement par les effets déflationnistes des chocs pétroliers au niveau mondial. Les dépenses de consommation de biens courants diminuent au profit des dépenses en produits pétroliers. [...]
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