Les agents économiques ont généralement une aversion pour le risque, ce qui peut les inciter à moins investir dans certains cas. Cela peut être très dommageable aux PVD qui ont souvent des économies particulièrement sensibles aux risques associés au financement d'investissements et à la mise en œuvre de projets. L'analyse de ces risques est donc très utile pour comprendre les dynamiques de développement dans les PVD. Par ailleurs, certains secteurs d'activité de ces pays connaissent des difficultés particulières. C'est notamment le cas du coton dont on va décrire les principaux risques, liés aussi bien à la mauvaise régulation du marché mondial, qu'à des problèmes structurels propres aux PED.
Pris individuellement, Les PVD d'Afrique occupent une part relativement réduite du marché. Mais si on cumule les résultats des 10 premiers pays producteurs d'Afrique francophone (Mali, Togo…) ils sont les 10es producteurs et les 3es exportateurs au niveau mondial. Il faut aussi noter la présence de la Chine (4,5 millions de tonnes par an, 1er rang) et l'Inde (2,1 millions, 3e rang) parmi les principaux producteurs mondiaux, à un niveau à peu près égal à celui des Etats-Unis (seconde position avec 2,1 millions de tonnes). D'autres PVD, comme le Brésil, ont aussi un fort potentiel de développement dans le coton.
On va cependant voir dans cette fiche technique que les problèmes des Etats-Unis et des pays africains (ou même des autres PVD comme le Brésil) sont souvent différents, même si certains risques associés au coton restent communs à tous les pays. On verra aussi dans une seconde partie que, même si le coton est une filière risquée, elle reste intéressante à bien des égards pour certains PED.
[...] Nuances sur les risques liés au coton Il convient maintenant de s'intéresser à ce qui fait l'intérêt de la filière du coton, malgré les risques qui lui sont associés. Il faut savoir que les PVD sont parfois assez bien protégés contre certains des risques que j'ai évoqués. Le climat de la bande sahélo-soudanienne est ainsi très favorable à la culture du coton par exemple. De plus les exploitations familiales sont moins soumises aux risques d'instabilité que les exploitations plus mondialisées du Brésil. [...]
[...] Le coton : une filière particulièrement risquée ? Introduction Les agents économiques ont généralement une aversion pour le risque, ce qui peut les inciter à moins investir dans certains cas. Cela peut être très dommageable aux PVD (Pays en Voie de Développement) qui ont souvent des économies particulièrement sensibles aux risques associés au financement d'investissements et à la mise en œuvre de projets. L'analyse de ces risques est donc très utile pour comprendre les dynamiques de développement dans les PVD. [...]
[...] Il faut savoir que 1300 espèces d'insectes (chenilles, pucerons ) et d'animaux utilisent le cotonnier pour se nourrir. A cela se rajoutent de nombreux risques de maladies. Cela explique le recours de nombreux producteurs aux traitements chimiques (jusqu'à 20 par et aux insecticides (il y a quelques années 25% des insecticides achetés dans le monde servaient dans la culture cotonnière). Cependant, ces interventions lourdes ont des effets négatifs sur les rendements des sols, et ils affectent également la qualité du coton. Par ailleurs la qualité du coton dépend largement des aléas climatiques. [...]
[...] La Banque mondiale a initié de grands mouvements de libéralisation et de privatisation des entreprises publiques des PVD qui étaient souvent en situation de monopoles (CMDT, sonapra, Sodécoton Néanmoins, certains observateurs contestent la pertinence de ces réformes (Goreux en 2003), car elles ont souvent eu des résultats imparfaits. Les tenants de la privatisation s'opposent donc aux défenseurs d'une filière intégrée sous monopole public. Pour ces derniers la privatisation actuelle va accroître les risques associés à la filière coton, tandis que pour les premiers, c'est l'absence de réformes qui serait dangereuse. [...]
[...] Elle tend d'abord à garantir une plus grande sécurité alimentaire, et est finalement par là une source de stabilité. Elle y parvient notamment en permettant une certaine stabilité de revenu (la faible élasticité de la demande au prix garantit une demande stable), et en facilitant la modernisation des autres cultures (dont les cultures vivrières), à travers l'acquisition d'engrais, de pesticides, d'outillage moderne et l'accès au crédit par exemple. D'ailleurs un certain nombre d'exploitations africaines fonctionne selon les règles de la polyculture (rotation des cultures soulignant ainsi la complémentarité entre filière coton et cultures vivrières. [...]
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