Les échanges de marchandises ne sont plus aujourd'hui l'unique modalité d'internationalisation des économies : les facteurs de production sont devenus mobiles d'un pays à un autre. Si, à court terme, la localisation de la force de travail reste relativement rigide, le capital est devenu, à la faveur du mouvement de libéralisation et de déréglementation des marchés des années 80, un facteur très mobile.
[...] Il s'agit, à court terme, de mettre en place des mesures d'accompagnement permettant la reconversion de ceux dont l'emploi est menacé. Pour le moyen et le long terme, les PDEM doivent conduire des politiques structurelles permettant un renouvellement de leur avantage relatif (qualification, recherche, modernisation des infrastructures . Enfin, le principal défi des années à venir sera probablement la mise en place d'instances régulatrices du marché adaptées à la dimension mondiale que celui-ci a pris. [...]
[...] Conséquences des délocalisations Les échanges de marchandises ne sont plus aujourd'hui l'unique modalité d'internationalisation des économies : les facteurs de production sont devenus mobiles d'un pays à un autre. Si, à court terme, la localisation de la force de travail reste relativement rigide, le capital est devenu, à la faveur du mouvement de libéralisation et de déréglementation des marchés des années 80, un facteur très mobile. C'est ainsi dans un cadre mondialisé‚ que les entreprises multinationales définissent leurs stratégies : par exemple, la recherche de coûts, notamment salariaux, les plus faibles possibles les conduit à comparer l'opportunité d'une implantation ou d'un maintien d'activité dans les PDEM, à celle d'une délocalisation dans des pays à faibles coûts de main d'œuvre. [...]
[...] Le risque est donc grand d'hémorragie d'emplois. Cependant, la possibilité technique de délocalisation n'implique pas inévitablement que sa mise en oeuvre soit opportune pour les firmes : les PDEM ne sont pas dépourvus d'avantages relatifs (II). Par ailleurs, l'effet sur l'emploi est tout autant qualitatif que quantitatif : il aggrave la segmentation du marché du travail dans les PDEM, puisque seule une partie de la main d'œuvre supporte la concurrence des emplois à faible coût des pays d'Asie. Les travailleurs peu qualifiés ont de plus en plus de mal à s'intégrer sur le marché du travail et donc à subir une exclusion durable par le chômage de longue durée. [...]
[...] Des effets positifs sur le chômage : Contrairement aux apparences, les délocalisations ne sont pas responsables de la mont‚e du chômage dans les PDEM. En effet, les pays qui ont connu les plus fortes délocalisations (Etats-Unis; Japon) sont ceux qui connaissent le chômage le moins élevé parmi les PDEM. Par ailleurs, les études conduites sur ces thèmes concluent que les délocalisations n'expliqueraient qu'une faible part de la montée du chômage dans les PDEM. Le chômage s'explique surtout par des mécanismes endogènes. [...]
[...] sont autant d'éléments donnant aux PDEM un avantage relatif. Le mouvement de délocalisation en tant qu'aspect du processus plus général de mondialisation, paraît inévitable : chercher à y échapper conduirait probablement à une marginalisation économique. Au contraire, sur le long terme, il peut être bénéfique à tous (pays d'origine et pays d'accueil des IDE), même si à court terme, il suppose des ajustements socialement douloureux (pertes d'emplois dans les industries délocalisées). La question qui se pose alors n'est donc pas de savoir comment éviter les délocalisations. [...]
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