Voici un tour d'horizon de la conjoncture pour ce début d'année 2008. Pour comprendre ce qui s'est passé, commençons tout d'abord par comprendre le point de vue du FMI, pour détailler ensuite l'environnement international, puis plus particulièrement la France et enfin, parcourir l'ambiance du côté des taux de change, du taux d'intérêt et surtout sur les marchés boursiers.
Le Fonds monétaire international (FMI), dont le rôle est de garantir la stabilité du système monétaire international, a récemment revu drastiquement ses prévisions de croissance. L'expansion mondiale n'augmenterait que de 3,7 % en 2008 au lieu de 4,8 % il y a encore quelques mois, le taux le plus faible de ces deux dernières décennies. Les pays émergents d'Asie devraient se contenter d'une croissance de 6,5 %. L'économie américaine basculerait dans la récession et celle de la zone euro n'augmenterait que de 1,3 %. L'expansion serait ralentie à 1,4 % en Allemagne et en France. Le FMI projette même une prolongation de cette dépression en 2009 qui devrait peser en particulier sur la zone euro.
[...] La montée des apports personnels se confirme. Le marché de l'ancien ne devrait connaître que des hésitations sans véritable baisse des prix. LE CREDIT CONSOMMATION SOUTENU PAR LES RACHATS DE CREDIT Selon une enquête de la Sofres réalisée en des Français de 18 ans et plus détiennent (32 ou ont déjà détenu un crédit à la consommation (29 Sur les de détenteurs de crédit à la consommation détiennent un crédit classique un crédit revolving et les deux. L'achat d'une voiture est l'un des principaux motifs de détention de crédit classique suivi des travaux et des dépenses de meubles, électroménager. [...]
[...] Malgré le rebond des ventes de logements dans l'ancien au-dessus de la ligne des 5 millions (taux annuel), le moral des ménages a encore chuté en avril, mais leur consommation ne se rétracte pas et le taux d'épargne est redevenu positif Au Japon, le retournement du climat des affaires se poursuit. Le recul de l'indice de confiance affecte toutes les entreprises sans distinction de taille ni de secteur. L'indice général bascule en territoire négatif pour la première fois depuis 2005. Les grandes entreprises manufacturières sont pénalisées autant par la flambée du prix des matières premières que par le raffermissement du yen. Les petites entreprises évoquent des surcapacités de production depuis plusieurs trimestres. [...]
[...] Faut-il croire les sombres présomptions du FMI ? Le spectre de la crise financière de 1929 a également réapparu, mais si le rapprochement avec la crise financière actuelle est tentant, il n'est cependant pas pertinent. Les conditions économiques et financières sont différentes. En 1929, les banques centrales avaient monté les taux d'intérêt pour juguler la spéculation, mais aussi la circulation du crédit. Aucun mécanisme n'avait été mis en place contre le risque de liquidité. En 2008, les banques centrales, et tout particulièrement la Réserve fédérale, se sont mobilisées afin de ramener la confiance et éviter une grave crise de l'économie réelle. [...]
[...] Les cours du Brent ont inscrit un nouveau record à plus de 113 dollars le baril. Aux États-Unis, les comptes révisés du quatrième trimestre 2007 confirment le net ralentissement de la croissance du volume du PIB à l'an en fin d'exercice passé après au trimestre précédent et au deuxième trimestre, limitant l'augmentation du PIB a en 2007. L'indice ISM dans le secteur manufacturier, qui est resté en mars au-dessous des 50, sans amplifier ses replis des mois précédents, pourrait annoncer une croissance quasi nulle au premier trimestre 2008. [...]
[...] En baissant consécutivement depuis septembre 2007 son taux directeur, la FED a fait revenir les investisseurs vers les marchés d'actions au détriment des matières premières, valeurs refuges des derniers mois. Les banques centrales, FED et BCE principalement, sont déterminées à éviter l'effondrement du système financier et fournissent massivement des liquidités aux banques privées. Le FMI a dénoncé également la responsabilité de Wall Street dans la crise financière dont le coût pourrait approcher les 1000 milliards de dollars. Lors des réunions financières, qui se sont tenues à la mi-avril à Washington autour du FMI, de la Banque mondiale et du G7, le communiqué final a souligné la volonté des grands argentiers mondiaux de réagir à la crise en formulant des exigences précises, tout en critiquant les dérives du système financier avec des instruments de plus en plus complexes et de moins en moins contrôlables. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture