Commerce nord sud, mercantilisme, flux commerciaux, pays développés, recettes d'exportation, financement, libéralisme, transactions internationales, importations, GATT, Commission des transports maritimes
Dans la droite ligne de cette idéologie mercantiliste, l'accent a d'abord été mis sur les flux commerciaux des États en développement vers les pays développés : l'augmentation des recettes d'exportation des pays de la périphérie apparaît comme la condition préalable dont la réalisation permet d'assurer le financement de leurs achats à l'extérieur.
[...] Outre les recommandations visant à accorder des conditions plus favorables aux États insulaires ou sans littoral en matière de transport, de coût de fret, d'assurance et de réassurance, faites par les organes des Nations Unies. Les initiatives les plus notables ont été la création par la CNUCED de la Commission des transports maritimes (1965) et l'adoption du Code de conduite des conférences maritimes (1974). [...]
[...] Le GATT qui, faute de création de l'OIC, en est la pièce maîtresse et l'organe régulateur repose sur deux principes fondamentaux : la non-discrimination et la clause de la nation la plus favorisée (en vertu de laquelle tout avantage consenti par une partie à une autre est automatiquement étendu à tous les États membres) qui en découle. Mais, si ces règles ont permis une expansion sans précédent des transactions commerciales internationales, elles pèchent par excès d'abstractions et sont vigoureusement contestées par les pays en développement : Le concept de libre jeu des forces économiques est admissible entre pays de structure analogue, mais non entre pays de structure franchement différente (R. Prebisch). [...]
[...] Les importations des pays en développement À cet égard, les réformes positives peuvent être résumées en peu de mots ; les revendications des pays en développement restent en effet vagues et n'ont pas fait l'objet de recommandations cohérentes comparables à celles formulées au sujet de leurs exportations (la mise sur pied d'un programme de préférences portant sur les importations, envisageables, n'a jamais été sérieusement étudiée). Elles concernent un certain nombre de domaines limités et n'ont, jusqu'à présent, guère débouché que sur des actions ponctuelles. [...]
[...] L'action des États de la périphérie a donc visé prioritairement à obtenir un statut spécial dans l'ordre commercial international, statut dont l'objectif ultime est, par la multiplication de règles adaptées et d'avantages particuliers, la promotion d'une nouvelle division internationale du travail. À cette fin, les pays en développement ont obtenu la convocation de la CNUCED (rés (XVIII)) dont la première réunion eut lieu à Genève en 1964, qui fut institutionnalisée par la suite, et qui a constitué le cadre de la stratégie commerciale du développement (G. de Lacharrière). Du difficile dialogue du GATT et de la CNUCED sont issu un ensemble de règles nouvelles, profondément novatrices, au moins dans leur esprit. [...]
[...] On peut en donner quelques exemples. Le problème des excédents préoccupe les pays en développement qui ont, à cet égard, deux soucis principaux (rejoignant du reste ceux des États développés) : éviter la destruction stérile des stocks alors qu'ils peuvent avoir un urgent besoin des produits en excédent qu'ils sont dans l'impossibilité de se procurer faute de devises ; ne pas provoquer une baisse des cours par injection massive sur le marché de produits dont la vente conditionne souvent les recettes d'exportations de certains d'entre eux. [...]
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