Commerce international, mondialisation de l'économie, commerce mondial, flux commerciaux internationaux, libre-échange, Nouvelle Division Internationale du Travail, délocalisations, OMC
Il s'agit de faire le lien entre le libre-échange, le protectionnisme et la croissance de l'économie mondiale. Les pays les plus ouverts sur l'extérieur sont ceux qui connaissent généralement la croissance la plus rapide.
L'échange extérieur stimule la croissance. Par ailleurs, le commerce mondial élargit les parts de marché des entreprises nationales. La croissance des échanges mondiaux est supérieure à la croissance des PIB nationaux. Cela s'explique par le fait qu'une part croissante du PIB est destinée à être exportée. Les débouchés extérieurs constituent donc le troisième moteur de croissance (après l'investissement et la consommation). La théorie ricardienne des avantages comparatifs soutient que tous les participants au commerce mondial sont gagnants en spécialisant leur production.
Cependant, les déséquilibres, les inégalités de développement sont incontestables : l'Afrique connaît un maldéveloppement, l'Amérique du Sud connaît des crises récurrentes et de fortes inégalités sociales (Brésil), l'Asie émerge trop brutalement, et enfin l'Europe ainsi que les États-Unis ralentissent.
En fait, la mondialisation de l'économie doit s'affronter de multiples acteurs aux intérêts, aux pouvoirs, aux dotations techniques ou de matières premières très différents. Par exemple, les firmes multinationales organisent une division internationale du travail qui met en jeu des attractivités, des compétitivités inégales, hétérogènes, de territoires nationaux. Concrètement, c'est notamment la concurrence déloyale des pays à bas salaires qui posent problème aux pays du Nord. De leur côté, les pays du Sud ont une faible compétitivité en termes technologiques.
[...] Ce sont enfin les salariés qui voient leurs salaires comprimés pour faire face en réponse des pays à bas salaires. A. L'échange spécialisé masque les relations de domination technique économique et culturelle entre les nations : C'est ainsi que certaines spécialisations sont moins risquées en terme d'investissement, d'autres sont plus dynamiques en terme de croissance ou créent davantage de valeur ajoutée ou encore, sont porteuses de hausse de prix ou de baisse de prix. Par exemple, les pays occidentaux sont spécialisés dans la haute technologie (génétique, nucléaire, aérospatial Leurs exportations et leur forte productivité alimentent leur croissance, leur réserve de changes et peuvent continuer à financer leurs investissements. [...]
[...] Ces pratiques discriminatoires expliquent les nombreuses manifestations violentes d'organisations non-gouvernementales altermondialistes lors des conférences de l'OMC. C. Les enjeux et les échecs de la conférence de Doha : Elle s'est achevée par un échec en décembre 2011 et devait s'achever en 2008. L'un des objectifs proclamés officiellement était de rendre les échanges plus équitables aux pays pauvres du Sud mais les compromis sont restés très limités et quasiment aucun accord n'a été acquis. Par exemple, les exportations européennes et américaines devraient cesser d'être Page 13 Chapitre 6 : Le commerce international subventionnées en 2013. [...]
[...] L'un des problèmes principaux est que ces stratégies contribuent également à mettre en concurrence les États-Nations. Ces États-Nations sont contraints d'accorder des dégrèvements fiscaux, de contenir les hausses salariales, d'assouplir le droit du travail (législation pôle emploi) pour éviter les délocalisations ou même attirer les capitaux étrangers. A ce jeu de dumping social et fiscal, c'est le moins disant des pays qui a le plus de chance d'attirer les capitaux et les États perdent leur pouvoir politique, leur fonction de régulation. [...]
[...] Par exemple, sur le plan théorique, si la Grande-Bretagne parvient à exporter son vin dans le monde entier et acquiert des parts de marché supérieures à celles du Portugal, elle finira par être plus compétitive et pourra produire à la fois du vin et des draps, soit, de refuser la spécialisation. Le dernier moyen est le protectionnisme. En protégeant des industries peu compétitives (par des subventions, des cotations d'importation, des droits de douane, etc il est possible de faire en sorte que ces industries deviennent compétitives. Avantage ou désavantage sont donc toujours remis en cause, ce qui peut provoquer des crises si un pays perd ses marchés à l'export. [...]
[...] L'État garant de l'intérêt général ne peut plus jouer son rôle. Les États sont sous surveillance des marchés des capitaux notés par des agences perdent leur légitimité. Le monde risque d'être gouverné par une ploutocratie d'entreprises oligopolistiques gérantes sans mandat Page 5 Chapitre 6 : Le commerce international démocratique car non-élu et qui ne représente que les intérêts des actionnaires. C. La polarisation des échanges : Pour limiter les risques et les coûts de la compétition mondiale, il y a depuis une vingtaine d'année, une tendance à la polarisation des échanges au sein de zones de développement homogènes qui ont une forte proximité géographique et une forte proximité de systèmes sociaux : Union Européenne, ALENA, MERCOSUR, ASEAN . [...]
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