L'économie camerounaise, à l'instar de celle de la plupart des pays de l'Afrique subsaharienne, est essentiellement tournée vers la production et l'exportation de produits primaires. Les recettes d'exportations sont par conséquent tributaires des cours des produits de base qui fluctuent sur les marchés internationaux, avec de plus en plus une tendance à la baisse.
Cette situation contraint de façon significative les performances du pays en matière de commerce extérieur. Dans le même temps, la plus grande part des importations du Cameroun est constituée des produits à forte valeur ajoutée, dont les prix à défaut d'augmenter restent relativement stables. Il s'en suit inévitablement une détérioration continue des termes de l'échange.
En dépit du repli observé en 1998 - 1999, période de forte fluctuation à la baisse des cours des matières premières, les exportations camerounaises croissent quasi régulièrement à un taux de croissance moyen annuel de 5,3%. En valeur, elles se situent à 824,8 milliards en 1995 et tournent autour de 1300 milliards en moyenne sur les quatre dernières années, avec un pic de 1318 milliards en 2003.
Les exportations en quantité, qui décroissent de façon régulière (partiellement à cause de la baisse en quantité observée sur le cacao, le café et le pétrole), se chiffrent en moyenne et par an à 7,4 millions de tonnes.
Par rapport à la période de référence, les exportations hors pétrole évoluent dans des proportions faibles (en moyenne de +0,3%) et de manière cyclique (augmentent tous les deux ans pour baisser l'année d'après). Elles s'élèvent à 2,2 millions de tonnes pour 690,2 milliards FCFA en moyenne. Le pic de 795,4 milliards est enregistré en 1995 et la plus faible valeur (581,8 milliards) est obtenue en 1996.
[...] Le pic de 795,4 milliards est enregistré en 1995 et la plus faible valeur (581,8 milliards) est obtenue en 1996. Le graphique ci-après illustre ces évolutions. Graphique 1 : Evolution des exportations sur la période 1995-2004 Source : Direction des Douanes L'écart relativement important entre les deux courbes traduit l'importance du pétrole dans les exportations du Cameroun. Comme nous le verrons par la suite, ce produit représente à lui seul un peu plus de 46% des ventes de biens à l'extérieur. [...]
[...] Graphique 2 : Evolution du taux de croissance des exportations (avec et hors pétrole) Source : nos calculs Les services : un solde structurellement déficitaire La décomposition des services par nature, au niveau du Cameroun est encore très imparfaite. Les chiffres actuellement disponibles restent agrégés (transport, voyage et autres services) et sont donnés de surcroît en nets dans la balance des paiements. La balance des services est traditionnellement déficitaire, traduisant ainsi la faible capacité du pays à exporter son savoir-faire. Cette faiblesse constatée est imputable à de grosses faiblesses des politiques de ressources humaines depuis des décennies : absence de politique de gestion et de meilleure utilisation des ressources humaines. [...]
[...] Le tableau ci-après recense en même temps les produits et leur pays d'origine en est une illustration. Tableau 15: Structure des principales importations camerounaises en provenance de l'Union européenne en millions de FCFA ( * moyenne sur la période en Céréales Source : Direction des Douanes, nos calculs II-3 Principaux produits dont le potentiel à l'exportation pourrait être renforcé Vers la CEEAC La méthodologie d'identification des produits dont le potentiel à l'exportation pourrait être renforcé pour le marché CEEAC tient compte des importations mondiales de la région et du potentiel d'exportation indicatif de celle-ci. [...]
[...] Les importations montrent qu'une demande existe pour ces produits au sein de la région. Le potentiel d'exportation indicatif est défini comme le minimum entre les exportations de la CEEAC vers le reste du monde et les importations de la CEEAC en provenance du reste du monde. Il témoigne d'une offre excédentaire possible dans une situation concurrentielle. De façon spécifique, les produits retenus respectent au moins deux des trois critères ci-dessous : Produits pour lesquels le poids du Cameroun dans les exportations de la CEEAC est supérieur ou égal à 30%. [...]
[...] Ils devront alors pour faire face à la concurrence extérieure proposer des produits de qualité certainement meilleure ou équivalente (et bon marché). Aussi, des mécanismes de dialogue entre les instituts de recherche, les universités, les établissements d'enseignement supérieur professionnel et les entreprises doivent être établis en vue de valoriser les résultats des activités de recherche. Tableau Importance des noyaux d'utilisation Source : Direction des Douanes, nos calculs l'Union européenne : la France, premier fournisseur du Cameroun dans la région Les importations camerounaises en provenance de l'Union européenne progressent en moyenne de par an sur la période 1995-2004. [...]
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