David Ricardo : internationalisation des échanges et croissance

Résumé du document

David Ricardo est un économiste anglais classique (1772-1823). Né à Londres dans une famille d'émigrants juifs portugais, il fait fortune en bourse à l'âge de 25 ans puis, passionné par l'oeuvre de Smith, se consacre à l'économie. En 1817, il publie Des Principes de l'économie politique et de l'impôt, son ouvrage majeur. En 1819, il devient député à la Chambre des communes.

Ses positions politiques triompheront après sa mort, par exemple sur la nécessité d'abolir les corn laws en 1846 (lois fixant les prix des céréales) afin de faire quasiment disparaître l'agriculture en Angleterre pour qu'elle se consacre davantage à ses points forts (...)

Extraits

[...] Joseph STIGLITZ (prix Nobel en 2001)constate que l'insertion des pays dans le libre échange n'a pas toujours été bénéfique. Le Fonds Monétaire International (FMI) a souvent favorisé l'insertion de pays en développement dans la division internationale du travail et les les échecs ont été nombreux: la disparition d'emplois peu productifs sous l'effet de la concurrence internationale ne s'est pas accompagné de créations d'emplois plus productifs car dans de nombreux pays, le capital et l'esprit d'entreprise font défaut et il n'y a pas de nouvelles activités qui apparaissent -L'épreuve des faits 2.3 .1-Les rendements croissants En principe, les rendements des facteurs de productions sont considérés comme décroissants (leur productivité marginale diminue avec leur augmentation): le second marteau est moins utile à l'ouvrier que le premier. [...]

[...] ) .3-Le rôle de la dotation en facteur de production Le théorème HOS (Eli HECKSHER, Bertil OHLIN et Paul SAMUELSON) est un prolongement de l'analyse ricardienne. Selon lui, le pays se spécialisera dans l'utilisation du facteur dont il dispose en abondance ou avec avantage. On comprend alors pourquoi la Chine, qui possède une main d'œuvre très nombreuse et à bas prix, s'est consacrée à l'exportation de produits manufacturés necessitant beaucoup de travail. D'autres pays se spécialiseront plutôt dans le capital ou encore les matières premières. [...]

[...] -les facteurs de production sont quasiment immobiles: les travailleurs et les investisseurs ont une aversion pour le risque, et quitter son pays constitue un véritable risque à la fois pour les fonds investis et les salariés qui se trouvent coupé de tout soutien familial et culturel -Les avantages du libre échange Le libre échange est, pour RICARDO, une source évidente de croissance: naturellement, les pays se spécialisent et vont dégager des gains de productivité leur permettant de produire plus (abondance smithienne). Chacun pourra bénéficier de produits à un coût inférieur que s'il avait continué à les produire seul. Cela va alors générer de la croissance, de l'enrichissement. [...]

[...] Chapitre l'essentiel David Ricardo Internationalisation des échanges et croissance David Ricardo est un économiste anglais classique (1772-1823). Né à Londres dans une famille d'émigrants juifs portugais, il fait fortune en bourse à l'âge de 25 ans puis, passionné par l'œuvre de SMITH, se consacre à l'économie. En 1817, il publie Des Principes de l'économie politique et de l'impôt, son ouvrage majeur. En 1819, il devient député à la chambre des Communes. Ses positions politiques triompheront après sa mort, par exemple sur la nécessité d'abolir les corn laws en 1846 (lois taxant fortement l'importation des céréales) afin de faire quasiment disparaître l'agriculture en Angleterre sous l'effet de la concurrence étrangère, pour qu'elle se consacre davantage à l'industrie, son point fort. [...]

[...] Selon Paul KRUGMAN (prix Nobel en 2008), l'Etat a alors intérêt à mener une politique commerciale stratégique en subventionnant une seule entreprise afin qu'elle obtiennent le privilège du monopole. Ici, l'avantage comparatif s'obtient par la concurrence entre les Etats (subvention versées à Airbus pour rivaliser avec Boeing) .2-Les hypothèses ricardienne contredites RICARDO avait observé des facteur de production immobiles. Or, si la circulation des salariés a peu évolué, celle du capital est maintenant très présente (délocalisations, Investissements Directs à l'Etranger ou IDE). De plus, la DIT est actuellement parcourue par un commerce intrabranche. [...]