Fiche de lecture : "La mondialisation et ses ennemis", Daniel Cohen (2004)

Résumé du document

"La mondialisation et ses ennemis" est une des oeuvres majeures de Daniel Cohen, économiste et professeur de sciences économiques à l'École normale supérieure d'Ulm. Dans cette oeuvre, il explicite le processus de mondialisation économique à travers un angle particulier : celui des failles de la mondialisation qui ont occasionné une véritable division Nord-Sud entre les bénéficiaires et les grands perdants de ce processus.

Dès lors, comment envisager le processus de mondialisation ? Comme un processus strictement inégalitaire, ou comme une chance pour les pays pauvres ?

Afin de rendre compte de la mondialisation, Cohen introduit son oeuvre par la division du monde selon deux axes : d'une part, le Nord qui incarne l'axe riche, d'autre part, l'axe Sud, celui des « déshérités de la mondialisation ». Cette distinction est à l'origine d'observations économiques conduisant à distinguer le globe selon deux hémisphères. On remarque justement que cette division se fait selon l'axe nord-sud. Dès lors, comment expliquer cette donne ?

Extraits

[...] Du seul fait qu'ils existent, les frustrations portées par ce processus posent un problème aux nations les plus pauvres: celles-ci semblent être d'office marginalisées de ce processus, en raison des différents éléments abordés: phénomène de régionalisation, marginalisation économique, problèmes de la dette, du sida. Enfin, comprendre mondialisation doit s'envisager à travers l'appréhension de la mécanique qui régule les étapes de la croissance économique. Celles-ci sont apparemment fixées à l'avance et le relativisme des tenants du choc des civilisations pour lesquels chaque pays pauvre ne saurait que persévérer dans sa situation. C'est pourquoi, on doit affirmer avec force que le monde ne sera juste que lorsque les pays pauvres seront convaincus qu'ils contribuent à la découverte et à la fabrication d'un destin partagé. [...]

[...] La mondialisation et ses ennemis 1 Introduction La mondialisation et ses ennemis est une des oeuvres majeures de Daniel Cohen, économiste et professeur de sciences économiques à l'École normale supérieure (rue d'Ulm). Dans cette oeuvre, il explicite le processus de mondialisation économique à travers un angle particulier: celui des failles de la mondialisation qui ont occasionné une véritable division Nord-Sud entre les bénéficiaires et les grands perdants de ce processus. Dès lors, comment envisager le processus de mondialisation? Comme un processus strictement inégalitaires, ou comme une chance pour les pays pauvres? [...]

[...] Dans cette droite lignée, aujourd'hui, grâce au développement de cette économie réelle et aux technologies qui permettent un rapprochement physique des peuples, en accélérant la vitesse des transactions, les pays peuvent effectuer des échanges massifs et ce en très peu de temps. Dans un tel contexte, alors que les échanges sont massifs entre différentes entités géographiques, il apparaît que la diversité de l'offre alimente le commerce entre les pays proches dans la mesure où cela engendre des économies d'échelles. Dans cette configuration, chacun gagne un avantage comparatif qui résulte de la spécialisation induite dans le marché. [...]

[...] Parler de mondialisation revient donc à traiter des apports et emprunts croisés entre civilisations. Ce faisant, on observe un paradoxe propre à la mondialisation: en effet, bien que le capitalisme soit un système économique dont l'originalité réside dans sa capacité à se propager de toutes parts, il présente une faiblesse à diffuser le progrès technique dont il est porteur. Comment cela peut-il s'expliquer? II. D'une mondialisation à l'autre. Dans cette partie, Daniel Cohen se consacre justement à expliquer au travers d'un détour historique cette donne de la mondialisation. [...]

[...] Pis: lorsqu'ils sont utilisés, ils le sont de manière insuffisante, créant 1 résistance du virus qui rend plus problématique encore le traitement à suivre. Ainsi, sur le marché mondial, les pays pauvres doivent payer très cher leurs médicaments. Or, pourquoi ne pas réduire les coûts par la promotion de médicaments génériques, lesquels peuvent coûter jusqu'à dix fois moins que les médicaments normaux Cela est d'autant plus problématique que des lobbies pharmaceutiques sont à l'œuvre afin de ne pas pouvoir promouvoir de tels génériques. [...]