L'Inde : une géographie, libéralisation, économie indienne, Chaudhuri Basudeb, BJP, Bharatiya Janata Party, Modi, faiblesses structurelles, croissance
Chaudhuri Basudeb, « La libéralisation de l'économie indienne, ses étapes et ses effets », dans L'Inde : une géographie, Armand Colin, Paris, 2015, pp. 209-220.
En 2014, le BJP (Bharatiya Janata Party) arrive au pouvoir pour la deuxième fois. Narendra Modi devient ainsi Premier ministre. Malgré un programme économique profondément libéral, les réformes se font attendre en partie parce que le BJP manque d'une majorité à la Chambre haute du Parlement indien (Rajya Sabha).
[...] Définition de 4 grands axes pour la libéralisation de l'économie du pays : - déréglementation industrielle - ouverture et modernisation de l'économie - aménagement du système fiscal - assainissement des finances publiques. II. Deux axes majeurs de la libéralisation 1. La déréglementation Le but de la déréglementation est de libérer la production nationale et d'augmenter la productivité. Cela a des conséquences sur le développement du secteur industriel (grâce à l'ouverture aux investissements privés) et des services ainsi que sur le dynamisme de la classe entrepreneuriale. La grande distribution, l'énergie atomique, la loterie et les jeux étaient des secteurs où les IDE étaient totalement bannis. [...]
[...] Une exception : la petite industrie où les IDE ne peuvent pas dépasser du capital des entreprises. Or, si l'entreprise exporte de sa production, les IDE peuvent être plus importants. L'ouverture concerne aussi le secteur financier : - libéralisation du régime des échanges - roupies convertible à La libéralisation du secteur bancaire indien devait se faire progressivement, pour répondre aux besoins de crédit du secteur public. Dans un 1er temps, l'encadrement du crédit est supprimé et la structure des taux d'intérêt est simplifiée. [...]
[...] Jusqu'en 2008, les IDE devaient encore être inférieurs à dans 28 secteurs. Avec la réforme du secteur réservé, tous les secteurs de l'économie sont soumis à la concurrence, mais le contrôle de l'État ne disparaît pas pour autant. En 1994, le processus de désinvestissement est lancé pour réduire la part de l'État dans un grand nombre d'entreprises. Pour autant, aucune privatisation n'est officiellement définie or, en 2007, dans son rapport sur l'Inde, l'OCDE explique que la privatisation est indispensable pour une réforme à long terme. [...]
[...] Fin des années 1950 et années 1960-1970 : le modèle de développement économique indien repose sur une économie réglementée et le secteur public. Ceci devait permettre de maîtriser la croissance du pays et d'assurer une meilleure répartition des richesses. 1969-1970 : Indira Gandhi nationalise les banques ainsi que les compagnies pétrolières et minières afin d'assurer le contrôle sur le parti du Congrès et sur la politique économique nationale. Cette dernière repose alors sur l'industrialisation par substitution aux importations. Le contrôle de l'État se faisait via un système d'autorisations préalables auquel les entreprises privées étaient soumises pour augmenter leur capacité de production ou pour diversifier leurs activités. [...]
[...] Les faiblesses structurelles de l'économie indienne 1. Des retards à combler - pour un pays encore fortement agricole ( du PIB et des emplois), la réglementation du commerce agricole et les dépenses publiques doivent être rationalisés ; - peu d'investissement dans le développement humain et dans la lutte contre la pauvreté alors que de la population demeure très pauvre ; - nécessité d'améliorer la capacité d'absorption technologique et d'innovation ; - manque de formation du capital humain qui influe sur la productivité industrielle et agricole ; - nécessité d'améliorer les infrastructures pour atteindre le niveau de l'Asie-Pacifique Les variations régionales de la croissance Elles sont dues à la décentralisation et à la régionalisation du développement économique. [...]
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