Professeur d'économie politique internationale à l'université de Bar-Ilan, Jacques Adda nous expose dans ces deux extraits, l'émergence, le développement, l'enracinement et les limites de la mondialisation de l'économie. On peut distinguer deux enjeux différents dans l'œuvre de Adda, répondant chacun à une thématique particulière.
Dans un premier temps (extrait Tome 1), il s'intéresse aux origines du commerce international et au développement de celui-ci. Il part de l'interrogation suivante : pourquoi est-ce dans l'Occident médiéval qu'émerge un commerce international, socle d'un futur bouleversement de l'ordre sociétal ? En d'autres termes, il recherche la genèse de la mondialisation de l'économie et cette singularité qui accompagne l'Occident. Il articule son analyse autour d'une étude chronologique. Recherchant d'une part, les origines du commerce international, il développe la théorie suivante : c'est l'hétérogénéité du pouvoir politique associée à une relative indépendance économique et politique des villes qui a produit les fondations du futur commerce international. Selon lui et en reprenant la thèse de Chauru sur la théorie des cercles de communication, il montre que c'est dans le troisième cercle, le plus insignifiant, celui du commerce lointain que s'instaurent les prémisses de l'économie mondiale. Son développement au niveau européen s'inscrit dans le sillage des grands explorateurs qui instaurent un nouveau commerce mondialisé. Dès lors, on assiste selon Adda à un progrès des techniques financières facilitant le commerce international. L'auteur met en exergue le fait que l'expansion de « l'économie-monde » à compter du 16ème siècle se traduit par une intégration forcée des autres territoires dans le système. Conséquence de celle-ci, apparaît la naissance d'une concurrence certaine entre les différentes puissances occidentales. Ces rapports de forces entraînant indirectement un équilibre des puissances facilitèrent d'après Adda le développement économique. Les échanges entre le Centre (puissances occidentales) et la périphérie (territoires sous la tutelle militaire et économique du Centre) théorisés par Wallerstein, sont régis uniquement par des rapports de forces qui déterminent les conditions de l'échange.
[...] Définitions des concepts importants présents dans le texte Théorie des cercles de communication (P. Chaunu) : distinction entre trois cercles d'échanges, le premier correspond aux besoins d'un paysan 90% de ce que consomme un paysan du Moyen Age sont disponibles dans un cercle de 5 kilomètres autour de son habitat le second sur un espace d'un millier de kilomètres où circulent des biens et enfin le troisième est celui du commerce de longue distance. C'est de ce dernier que naîtra la mondialisation de l'économie. [...]
[...] Il part de l'interrogation suivante : pourquoi est-ce dans l'Occident médiéval qu'émerge un commerce international, socle d'un futur bouleversement de l'ordre sociétal ? En d'autres termes, il recherche la genèse de la mondialisation de l'économie et cette singularité qui accompagne l'Occident. Il articule son analyse autour d'une étude chronologique. Recherchant d'une part, les origines du commerce international, il développe la théorie suivante : c'est l'hétérogénéité du pouvoir politique associée à une relative indépendance économique et politique des villes qui a produit les fondations du futur commerce international. [...]
[...] La différence entre ces deux types de systèmes réside dans leur configuration politique. Dans un cas, la division internationale du travail se déploie au sein d'un espace étatique unique. Dans l'autre, elle se déploie dans un espace interétatique. Capitalisme (Wallerstein) : système structurellement orienté vers l'accumulation illimitée de capital Périphérie (Wallerstein) : mode d'insertion particulier dans le réseau d'échanges d'une économie-monde Centre (Wallerstein) : ensemble des puissances engagées dans la lutte pour l'hégémonie au sein de l'économie-monde Les autres concepts importants ont été développés dans ma présentation de la thèse de l'auteur Reprise critique de la thèse de l'auteur Le Tome Genèse de La mondialisation de l'économie reprend sur de nombreux points, la thèse déjà développée par le sociologue allemand, Norbert Elias dans La dynamique de l'Occident (1975). [...]
[...] Le deuxième Tome se veut quant à lui plus engagé, ou du moins plus critique sur la mondialisation de l'économie comme l'atteste son titre Problèmes Curieux en effet, de titrer cet ouvrage de la sorte, dans le sens où l'on pourrait croire à la formule suivante : mondialisation de l'économie=problèmes. Peut-être aurait-il été plus pertinent, de titrer Ambiguité ou Paradoxes de la mondialisation de l'économie. En effet, comme l'a montré Guy Sorman dans son ouvrage intitulé Les enfants de Rifaa[12], la mondialisation ne peut pas être la cible de tous les maux, dans de nombreux pays elle est l'unique chance pour accéder à la démocratie et parvenir à un niveau de développement souhaitable. [...]
[...] Dès lors, on assiste selon Adda à un progrès des techniques financières facilitant le commerce international. L'auteur met en exergue le fait que l'expansion de l'économie-monde à compter du 16ème siècle se traduit par une intégration forcée des autres territoires dans le système. Conséquence de celle-ci, apparaît la naissance d'une concurrence certaine entre les différentes puissances occidentales. Ces rapports de forces entraînant indirectement un équilibre des puissances facilitèrent d'après Adda le développement économique. Les échanges entre le Centre (puissances occidentales) et la périphérie (territoires sous la tutelle militaire et économique du Centre) théorisés par Wallerstein, sont régis uniquement par des rapports de forces qui déterminent les conditions de l'échange. [...]
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