On l'a vu, la mise en place des DTS n'a pas suffi à empêcher l'expansion et la sorte de dollars. En 1971, l'ensemble des pays développés (le Groupe des Dix) décide de réajuster les parités : le dollar est dévalué (à 38$ l'once d'or), le mark s'apprécie de 10% par rapport au dollar, le yen de 20%. Les pays du Marché commun décident de limiter les écarts entre leurs monnaies : c'est le début des fluctuations « dans le tunnel » (le serpent évoluant dans le tunnel). A la suite du choc pétrolier, une inflation générale intervient. L'Angleterre laisse flotter la livre, le dollar n'est plus soutenu ; les déséquilibres engendrés conduisent les chefs d'Etat à se réunir en 1976 à Kingston.
Le SME a bien rempli l'objectif pour lequel il avait été créé : rétablir et maintenir la stabilité monétaire en Europe. Quelques problèmes sont apparus quant au maintien de la livre dans le SME en raison de la décision de l'Angleterre de laisser la livre flotter. Une des limites du SME est qu'il obligeait la banque centrale du pays dont la monnaie s'appréciait à prêter aux autres, ce qui du fait accroissait les avoirs des autres banques en cette monnaie (qui fut principalement le mark) et d'une augmentation de ses réserves en ECU qu'elle ne peut utiliser « en dehors de la Communauté ». Au début des années 1990, dans le cadre d'une abondance des liquidités à l'échelle internationale, la livre va se retirer du SME, les pays scandinaves retireront leurs monnaies de l'ECU, la France refusera de dévaluer sa monnaie ; le système implose et l'euro est créé en 1999.
[...] Pour Triffin, le décret de Kingston fut plus digne d'une comédie bouffonne que d'un traité solennel définissant un nouveau système monétaire international Le but de la conférence est de garantir la stabilité générale (du système, non pas des changes), qui passe par l'utilisation de la politique monétaire, économique et financière. Le système accorde une grande liberté et une latitude considérable quant aux politiques menées par les Etats et à leur action sur les taux de change. La seule véritable interdiction est celle d'une référence à l'or. [...]
[...] Ainsi le DTS devient progressivement la monnaie utilisée par le Fonds ; basé comme nous l'avons vu sur cinq monnaies, le cours de DTS devient beaucoup plus proche du cours de marché. Les DTS deviennent également utilisables dans les transactions avec la Banque Mondiale, la Banque africaine, la Banque arabe . Les pays peuvent utiliser leurs fonds en DTS pour racheter ou échanger leur monnaie. Les allocations de DTS s'étaient ralenties en raison de leur incapacité à réduire les émissions de dollars. Ainsi, pour en faire le véritable avoir de réserve du système monétaire, les quantités de DTS doivent être accrues. [...]
[...] Les BC détiennent un compte en ECU à la FECOM de laquelle elles sont débitrices ou créditrices. Le système fait également crédit. A la différence toutefois du FMI, la Communauté est autorisée à emprunter sur les marchés financiers. Le SME a bien rempli l'objectif pour lequel il avait été créé : rétablir et maintenir la stabilité monétaire en Europe. Quelques problèmes sont apparus quant au maintien de la livre dans le SME en raison de la décision de l'Angleterre de laisser la livre flotter. [...]
[...] Chaque banque centrale détient un compte particulier à la Banque de France qui s'occupe de gérer toutes les transactions nécessaires ; le système permet également l'octroi de crédit. Toutefois, l'existence de liens monétaires et financiers importants entre la France et l'Afrique, le système ne s'est pas traduit par un développement et une intégration croissante de l'Afrique. Une union africaine des paiements, sorte de plan Keynes appliqué à l'Afrique, avait été envisagée. Le franc CFA est nettement surévalué ce qui fait de lui une monnaie refuge en Afrique. [...]
[...] Le Fonds décide donc d'autoriser des tirages spéciaux, en DTS, pouvant atteindre 75% des quotes-parts de chaque pays. Les pays excédentaires prêtent au Fonds. Des contributions volontaires sont faites pour exonérer de taux d'intérêt les prêts accordés aux pays les moins développés et les plus touchés par la crise. - L'évaluation des DTS : alors que le dollar avait été fortement dévalué, les DTS ne bougeaient pas car ils étaient fixés sur l'or. Le Fonds va alors recourir au réajustement des DTS ; ils seront désormais basés sur un panier de monnaie pour tenir compte de l'évolution des parités : ils regrouperont désormais des dollars, des marks, du franc et du schilling autrichien. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture