Au milieu du XIXe siècle, l'Europe et les États-Unis avaient un niveau de productivité ainsi qu'un PIB par tête quasiment similaires… Cependant, le rapport de force a progressivement tourné à l'avantage des Américains, de telle manière qu'en 1950, ces deux indicateurs en Europe, cités précédemment, ne représentaient que la moitié de ceux des États-Unis.
Dans le texte de Robert J. Gordon, « Deux siècles de Croissance économique : l'Europe à la poursuite des États-Unis », on voit clairement les différences qui perdurent entre l'Europe et les États-Unis. Il en fait une analyse complète et détaillée, sur les deux derniers siècles et tente de répondre à des questions fondamentales et à expliquer les problèmes qui se posent dans cette convergence non-aboutie. D'un autre côté, il montre les facteurs explicatifs, les avantages qui ont fait le succès des États-Unis, considéré comme la référence économique. On voit donc bien le parallèle que l'auteur veut nous faire voir : de quelle façon les États-Unis sont-ils devenus la référence économique mondiale et pourquoi l'Europe ne parvient-elle pas à rattraper ce niveau ?
[...] D'autre part, l'immigration importante a été considérée comme un frein à la productivité puisqu'elle ne permet pas une hausse des salaires et l'importance de la main-d'œuvre non qualifiée a retardé l'introduction des machines. La vague de croissance dès 1920 est parallèle à l'arrêt de l'immigration de masse et à la faible croissance de la population active entre 1930 et 1965. Aussi, l'abandon du libre-échangisme au profit du protectionnisme a contribué à la grande vague de croissance de la productivité puisque le protectionnisme préserve les salaires américains. [...]
[...] Mais ça n'est qu'avec le moteur à combustion que l'exploitation agricole totale a été possible, ce qui a conduit à une hausse de plus de du PIB dans les années 50. En plus de l'agriculture, les Etats-Unis possèdent de nombreuses forêts faisant du bois le principal combustible, un matériau de construction et une matière première pour l'industrie. Ces grands espaces associés à une faible main d'œuvre ont contribué à la croissance industrielle par la nécessité de créer des machines. Aussi, les Etats-Unis ont l'avantage sur l'Europe d'être un nouveau continent, allégé de tout passé. [...]
[...] Mais durant les Trente Glorieuses (1950-1973), elle va combler son retard pour arriver à un niveau presque similaire à celui des Etats-Unis en 2000. En combinant le PIB par tête avec la productivité du travail, on peut voir que le PIB par tête relatif européen décroît face à celui des Etats- Unis entre 1820 et 1870 et atteint son niveau le plus bas en 1950. Il remonte de 1950 à 1973 pour ensuite stagner jusqu'aux années 2000. La productivité du travail relatif est elle aussi plus basse que le niveau américain jusqu'en 1950. [...]
[...] C'est l'association entre les ressources naturelles et le progrès technique qui a permis le développement de nouvelles techniques d'extraction de raffinage. La grande taille du marché a amorti tous les coûts entraînés par le développement. Mais le système manufacturier américain s'est aussi développé de façon indépendante dès 1851 notamment pour les armes à feu et les montres. Enfin, la confiance des Américains en leur gouvernement a joué un rôle central dans l'expansion économique nationale (notamment avec l'expansion des chemins de fer). [...]
[...] Les causes du taux d'activité plus bas en Europe trouvent quant à elles leur origine dans la préférence pour les loisirs, mais surtout dans le manque d'occasions professionnelles. Un atout du bien-être américain réside dans un meilleur environnement personnel : En effet, la taille des habitations est de 50 à 75% plus grande qu'en Europe. Aussi, une part importante du PIB américain est consacrée au bien-être de la population en permettant de lutter contre les rigueurs naturelles et les erreurs humaines (importantes dépenses en air conditionné, en sécurité). [...]
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