L'étude des effets du changements climatiques sur le secteur bancaire tend à montrer, d'une part, que les secteurs carbonés sont plus risqués que les secteurs décarbonnés (risque de transition) via les mécanismes de risque de marché et de risque de crédit, et, d'autre part, que l'occurrence croissante des événements climatiques extrêmes (risque physique) rend nécessaire l'intégration du climat dans l'analyse fondamentale du risque de crédit.
[...] De même, les réaffectation des capitaux du fait des mesures de lutte contre le changement climatique entraine une perte de valeurs des obligations détenues, ce qui conduit à déstabiliser les marchés financiers. Or un tel scénario pourrait de fait contribuer à susciter une crise économique plus globale, au-delà même des secteurs de l'économie dont le bilan carbone est important. A l'inverse, de telles logiques peuvent être combattues à condition, selon le modèle de recherche mis en place, de favoriser le développement d'une politique de quantitative easing : « the implementation of a green corporate QE programme can reduce climate-induced financial instability and restrict global warming ». [...]
[...] Autrement dit, comme le note l'auteur, la question n'est pas celle de la performance d'une organisation mais plutôt de sa sensibilisation à la réalité du risque. Des problèmes de méthode Les lacunes s'observent par conséquent aujourd'hui au niveau des méthodes à mettre en place pour contribuer à compléter les informations disponibles. A cet égard, les conclusions du TCFD permettent de montrer que les problèmes de méthode s'articulent à trois niveaux principaux : « The gaps in emissions measurement methodologies [ . [...]
[...] ] make reliable and accurate estimates difficult. The lack of robust and cost-effective tools to quantify the potential impact of climate-related risks [ . The need to consider the variability of climate-related impacts across and within different sectors and markets [ . » Les enjeux de la gestion des risques Adopter une vision prospective des risques : l'exemple du modèle « DEFINE » mis au point par Dafermos, Nikolaidi et Galanis Dans l'optique d'analyser les impacts du changement climatique sur les actifs financiers, les chercheurs Dafermos, Nikilaidi et Galanis ont mis en place un modèle théorique susceptible de déterminer les évolutions de la stabilité du système financier. [...]
[...] Ainsi, les risques physiques constituent un aspect dont les conséquences économiques demeurent complexes à évaluer compte tenu de la variabilité des scénarios de reconstruction. S'ils demeurent ponctuels et localisés, l'activité économique a toutes les chances de retrouver un niveau équivalent à celui d'avant la catastrophe, voire supérieur sur l'effort de reconstruction génère davantage d'activités. Toutefois, le changement climatique fait peser sur les actifs un risque plus durable, lié aux politiques mises en place pour le réguler. Risques de transition Si les risques de transition semble plus discrets et moins spectaculaires que les risques physiques directs, leur importance ne doit pas être minimisée. [...]
[...] De manière concrète, l'exposition aux risques physiques correspond à des logiques géographiques relativement aisé à représenter. Comme l'illustre la carte ci-dessous, le risque physique connait une prévalence structurée par une répartition Nord / Sud relativement forte. Ainsi, l'Europe et les Etats-Unis sont peu exposés au risque physique, tandis que le Sud et notamment l'Amérique Latine le sont davantage : Dans cette logique, les auteurs soulignent le caractère dual du risque climatique concernant le secteur bancaire : « l'enjeu est ici double : anticiper les risques physiques pour les investissements nouveaux et adapter les investissements existants pour prévenir les dommages et les réparer au moindre coût ». [...]
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