Les conditions économiques domestiques de la Russe étaient propices à une crise financière.
[...] La crise financière russe de 1998 La crise russe de 1998 succède à la crise financière asiatique (automne 1997) mais elle a des origines aussi bien domestiques qu'extérieures. Les causes de la crise russe La crise financière de la Russie en 1998 fut causée par ses faiblesses économiques à la fois : - internes à savoir des vulnérabilités spécifiques à la Russie accompagnant la restructuration économique et le processus de privatisation en cours (suite à l'éclatement de l'ex-URSS en 1991) ; - externes (1.2) puisque ce pays était fortement endetté auprès du reste du monde. [...]
[...] Les partis communistes et nationalistes étaient fortement opposés aux réformes mises en place par Eltsine. Par ailleurs, la gouvernance d'entreprise était très mauvaise raison du processus de privatisation en cours à cette période ; les firmes russes étaient encore dans un processus d'ajustement face aux nouvelles conditions économiques de l'économie de marché. Ces évènements déstabilisants sont survenus même si les fondamentaux macroéconomiques de la Russie s'étaient améliorés : le solde commercial russe tendait vers l'équilibre, le FMI et la Banque Mondiale continuaient à fournir de l'aide (après de strictes négociations) pour stabiliser l'économie et empêcher la dévaluation du rouble, l'inflation diminuait et l'activité économique repartait (Chiodo et Owyand, 2002). [...]
[...] D'autre part, la libéralisation financière, amorcée juste avant la crise de 1998, s'est traduite par des effets négatifs pour la Russie. En effet, le compte courant est devenu convertible en 1996, de sorte qu'un flux important de fonds en provenance du reste du monde se sont placés sur le marché des actions russes en 1996 en raison du rendement élevé escompté. En outre, les investisseurs étrangers pouvaient acheter des bons du Trésor russe d'où un engouement pour ce type d'actif en 1996-97 (Buchs, 1999). [...]
[...] Cela a causé une panique parmi les investisseurs globaux et la dette extérieure de la Russie fut dégradée au statut d'obligation « toxique » (junk bond). Malgré l'extension des crédits d'urgence de la banque centrale aux banques russe, le marché des actions et le rouble continuent de chuter. Le rouble, qui est resté relativement stable les trois années auparavant a perdu la plupart de sa valeur. Le 23 août 1998, le cabinet russe démissionne, annulant l'accord avec le FMI, ce qui effraye les marchés. Le 31 août $ s'échangeait contre 7,905 roubles ; le 9 septembre $ s'échangeait contre 20,825 roubles. [...]
[...] En 1998, le marché des actions russes a perdu de sa valeur. Cette forte dévaluation du rouble accroît la crise bancaire et les dépôts des ménages furent gelés pour empêcher d'autres paniques bancaires. La banque centrale a transféré les dépôts privés à la Sberbank. Le manque de transparence bancaire a contribué à une crise de liquidité (Sutela, 1999). Pour compliquer les choses, la chute des actifs de GKO a anéanti les actifs bancaires, ce qui a causé une crise de solvabilité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture