Mémoire d'économétrie : On étudie les taux de croissance de la consommation des ménages dans sept pays de l'Union Européenne entre 1970 et 2013, afin de vérifier empiriquement l'hypothèse du revenu permanent. Sur la base de différentes spécifications, on observe que cette dernière se vérifie dans certains pays, et pas dans d'autres. Cela suggère que le comportement des ménages diffère d'un pays à l'autre. Les résultats sont plus définitifs lorsqu'on prend en compte la persistance de la consommation.
I. Cadre théorique du 'Revenu Permanent'
1. Critique du consensus du Keynésien
2. Concept du Revenu Permanent chez Friedman (1957)
II. Evaluation empirique de la théorie du Revenu Permanent
1. Rappel/Présentation des hypothèses de Hall (1978)
2. Rappel des résultats empiriques de Hall
III. Spécifications & Résultats
1. Description des données et statistiques descriptives
2. Spécifications proposées et régressions
3. Interprétation des résultats
IV. Conclusions
[...] LV : log-vraisemblance. Etant donné que nous n'avons qu'un seul paramètre à estimé, la distribution de Fisher utilisée pour mener le test a un numérateur et 44 dénominateurs de degré de liberté. Hall, R. (1978). Stochastic Implications of the Life Cycle-Permanent Income Hypothesis: Theory and Evidence. Journal of Political Economy, 971-987. [...]
[...] c dénote de la propension marginale à consommer. D'après le modèle IS/LM, le ménage augmente sa consommation de lorsque son revenu contemporain augmente de 1%. D'après Friedman, cette hypothèse n'est pas réaliste pour plusieurs raisons : d'abord, elle ne prend pas en compte l'effet de richesse – plus le ménage est riche, et plus il a tendance à décorréler sa consommation de son revenu. L'étude de l'INSEE[4] sur les habitudes de consommation des ménages montre que la propension moyenne à consommer est décroissante dans le revenu. [...]
[...] Il est nécessaire d'identifier la valeur de β1 pour laquelle l'hypothèse est vérifiée, puis tester si les coefficients estimés peuvent converger vers cette valeur théorique. D'après les éléments discutés dans la section précédente, seules les composantes permanentes de la consommation et du PIB devraient apparaître en convergence asymptotique. En d'autres termes, on écrit : Puisque la somme des composantes transitoires converge forcément vers zéro. Par conséquent, la valeur β1 pour laquelle nous testons les estimations sera 1. L'hypothèse nulle est que β1=1. On mène ainsi un test de Fisher pour chaque pays. Les résultats sont rapportés sur le tableau ci-dessous. [...]
[...] Les très petites p-valeurs sont arrondies à zéro) On observe que l'hypothèse du revenu permanent est validée pour certains pays, mais pas pour d'autres. Pour le Royaume-Uni, l'Espagne et la Hollande, l'hypothèse β1=1 n'est pas rejetée, ce qui laisse à dire que l'hypothèse du revenu permanent est vérifiée pour ces trois pays. Ces résultats sont cependant très sensible à l'incorporation de la constante dans la régression. Pour l'Italie par exemple, malgré le fait qu'on rejette l'hypothèse nulle à de seuil de confiance, on remarque cependant que lorsque la même régression est menée sans la constante, la statistique de Fisher passe à 3.71, avec une p-valeur de 0.0608. [...]
[...] De même, YP, YT font référence aux revenus permanent et transitoire, respectivement. En d'autres termes, les revenu et consommation contemporains représentent les sommes respectives des composantes permanente et transitoire. Friedman pose également la propriété suivante pour la composante transitoire de la consommation et du revenu : En d'autres termes, la moyenne à long terme des flux transitoires de consommation et de revenus sera nulle. De plus, Friedman pose une condition supplémentaire de corrélation entre les quatre composantes telle que : Les flux transitoires de revenu et de consommation sont indépendants les uns des autres, et les composantes transitoire et permanente pour le même agrégat sont également indépendantes. [...]
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