Hypothèses keynésiennes, liquidité, théorie quantitative, Friedman, politique monétaire
John Maynard Keynes (1883-1946), dans son ouvrage fondamental « Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » paru en 1936, conteste la conception générale du fonctionnement de l'économie proposée par les économistes classiques. Selon la conception classique, les variables monétaires n'ont aucune incidence sur les variables réelles puisque la monnaie est «neutre», alors que Keynes considère que la monnaie n'est pas un « voile
des échanges ». Pour lui, il existe la demande de monnaie en soi, et pas uniquement pour compenser le décalage temporel entre recettes et dépenses.
Keynes admet qu'il peut y avoir des crises de surproduction qui ont pour origine la préférence pour la liquidité des agents économiques.
[...] Les trois motifs de la préférence pour la liquidité. Keynes distingue trois motifs de détention de la monnaie : - Le motif de transaction correspond à la fonction d'instrument des échanges. La monnaie est demandée afin de constituer une trésorerie disponible permettant de faire face à l'absence de synchronisation entre la perception des revenus et le paiement des achats. Cependant, cette conception de la demande de monnaie a été développée par de nombreux autres auteurs : Walras, Fisher, Pigou. Selon Keynes, ce motif ce décompose en deux : motif de revenu pour les ménages et motif professionnel des entreprises. [...]
[...] A ces trois motifs, Keynes ajoute un facteur supplémentaire : le degré de préférence pour la liquidité, fonction de l'état de confiance qu'ont les agents dans l'avenir du système. A ce titre, la détention de monnaie est un moyen d'apaiser l'inquiétude des agents face à un avenir incertain et non probabilisable. B. La fonction de demande de monnaie. Bien que Keynes affirme que la demande de monnaie doit être considérée comme une décision unique, qu'il n'y a pas deux encaisses strictement séparées, il aboutit néanmoins à une explication dualiste. [...]
[...] Que retenir de la théorie monétaire de Keynes ? Pouvoir de choix et non plus de pouvoir d'achat, réserve de valeur et non plus de valeur dans l'échange, la monnaie entre dans la logique des choix des individus A. Chaîneau John Maynard Keynes (1883-1946), dans son ouvrage fondamental Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie paru en 1936, conteste la conception générale du fonctionnement de l'économie proposée par les économistes classiques. Selon la conception classique, les variables monétaires n'ont aucune incidence sur les variables réelles puisque la monnaie est «neutre», alors que Keynes considère que la monnaie n'est pas un voile des échanges Pour lui, il existe la demande de monnaie en soi, et pas uniquement pour compenser le décalage temporel entre recettes et dépenses. [...]
[...] Friedman montre que la vitesse de la circulation de la monnaie est une constante, au moins à court terme, mais sous condition que le revenu qui intervient dans l'équation de Cambridge = kPY) ne soit pas le revenu courant, mais le revenu permanent. B. La politique monétaire impuissante. Selon l'analyse keynésienne, la variation de la masse monétaire ne peut avoir qu'un effet indirect sur la demande des biens à deux conditions. Premièrement, cette variation doit provoquer une modification des taux d'intérêt de LT. [...]
[...] Cependant, la régulation de la masse monétaire n'est efficace que sous certaines conditions. II. Les limites de l'analyse de Keynes. Tout d'abord, nous examinerons la reformulation de théorie quantitative par M. Friedman Puis, il nous convient de nous concentrer sur le fait que la politique monétaire préconisée par Keynes n'est pas efficace A. La reformulation de théorie quantitative par M. Friedman. Selon Keynes, l'agent économique choisit entre détenir son épargne sous forme de titres de long terme ou sous forme monétaire. C'est un choix superficiel et de ce fait critiquable. [...]
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