Ce document, complet et entièrement rédigé se propose de détailler les éléments constitutifs du coût d'un élève (ou d'un étudiant), en essayant de montrer que celui-ci est complexe et qu'il renvoie à de multiples dimensions. Pour ce faire, dans un premier temps, nous montrerons de quelle manière il est possible de calculer le coût d'un élève ou d'un étudiant. Ensuite, nous mettrons en perspective ce coût d'un point de vue générationnel, social et international, avant d'essayer de proposer un regard alternatif sur cette notion de coût et d'essayer de proposer des pistes d'amélioration de l'efficience éducative.
[...] - des situations très contrastées en Europe et dans le monde Au niveau international, les comparaisons sont intéressantes, car elles permettent de mettre en évidence des différences de coût moyen par élève ou de niveau de dépenses d'éducation importantes. Nous avons vu précédemment que les dépenses des familles étaient très différentes d'un pays à l'autre. Il en est de même de l'effort que réalise la collectivité pour l'éducation de ses jeunes. Cet effort se mesure en rapportant les dépenses consacrées par l'Etat à l'éducation au Produit Intérieur Brut (PIB). [...]
[...] La question de l'amélioration du coût de l'éducation se pose également et mérite qu'on y apporte quelques pistes - Combien rapporte un élève ? La manière la plus évidente de répondre à cette question est de la considérer au regard de la performance de l'élève, pour vérifier que l'effort consenti par la Nation et par les familles trouve une légitimité dans une acquisition de compétences et de connaissances avérées. Cette évaluation se fait le plus souvent à partir de deux indicateurs : le rapport PISA qui classe les pays en fonction des résultats de leurs élèves relatives à un socle de compétences-clés, le classement de Shangaï qui classe les universités mondiales en fonction de leurs performances avec une forte importance donnée à la recherche. [...]
[...] Quel est le coût d'un élève (élémentaire, collègue, lycée, post-bac) ? Avant chaque rentrée scolaire, les informations et les réseaux sociaux nous livrent incessamment, telle une antienne, ces cas de fermetures de classes qu'on nous présent comme étant la résultante d'une vision comptable de l'éducation et d'un raisonnement de personnes qui n'ont pour seul critère de décision que le coût de l'élève. Toutefois, si l'on y regarde de plus près, il n'est pas aisé de définir ce coût. De manière immédiate, on pense à la dépense que chaque élève représente pour la collectivité, mais on oublie parfois ce qui reste à la charge des familles pour assumer l'éducation de leurs enfants. [...]
[...] De ce document, pour 2018, on peut retirer les classements ci-après. Tableau 3 - Extrait du Legatum Prosperity Index (2018) Rang Meilleurs systèmes de santé Plus grande sécurité Qualité de l'éducation 1 Luxembourg Norvège Finlande 2 Singapour Japon Suisse 3 Suisse Singapour Singapour 4 Japon Hong-Kong Norvège 5 Autriche Irlande Pays-Bas 6 Suède Malte Irlande 7 Norvège Pays-Bas Slovénie 8 Pays-Bas Autriche Australie 9 Hong-Kong Danemark Etats-Unis 10 Australie Islande Danemark Source : London Legatum Institut, The Legatum Prosperity Index 2018, consulté sur l'URL : https://www.prosperity.com/rankings le 28 avril 2019. [...]
[...] o Au terme de cette étude, nous avons pu montrer que l'évaluation du coût d'un élève ou d'un étudiant est un exercice qui implique de prendre en compte différents critères, à la fois économiques et culturels et de mettre ce coût en perspective d'un point de vue social, international. Il convient également de considérer que l'éducation est un investissement et que le coût qui lui est afférent n'est pas figé et qu'il peut évoluer en fonction des politiques publiques qui sont menées et des comportements des familles. [...]
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