Coût d'un élève, éducation, coût économique, coût social, coût psychologique, scolarisation, coût oublic, coût privé, école publique, école privée, Ministère de l'Éducation nationale, OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economiques, Education européenne
Avant chaque rentrée scolaire, les informations et les réseaux sociaux nous livrent incessamment, telle une antienne, ces cas de fermetures de classes qu'on nous présente comme étant la résultante d'une vision comptable de l'éducation et d'un raisonnement de personnes qui n'ont pour seul critère de décision que le coût de l'élève. Toutefois, si l'on y regarde de plus près, il n'est pas aisé de définir ce coût. De manière immédiate, on pense à la dépense que chaque élève représente pour la collectivité, mais on oublie parfois ce qui reste à la charge des familles pour assumer l'éducation de leurs enfants. On oublie aussi parfois de mettre en lien ce ou ces coûts avec ce qu'apporte l'éducation à la société et aux familles elles-mêmes.
[...] La question de l'amélioration du coût de l'éducation se pose également et mérite qu'on y apporte quelques pistes - Combien rapporte un élève ? La manière la plus évidente de répondre à cette question est de la considérer au regard de la performance de l'élève, pour vérifier que l'effort consenti par la Nation et par les familles trouve une légitimité dans une acquisition de compétences et de connaissances avérées. Cette évaluation se fait le plus souvent à partir de deux indicateurs : le rapport PISA qui classe les pays en fonction des résultats de leurs élèves relatives à un socle de compétences-clés, le classement de Shangaï qui classe les universités mondiales en fonction de leurs performances avec une forte importance donnée à la recherche. [...]
[...] Plus avant, la démonstration a mis en évidence la rentabilité de l'investissement en éducation. On peut compléter cette analyse en s'intéressant aux liens qui existent entre éducation et croissance économique. Pour ce faire, il est nécessaire d'établir une corrélation entre un indicateur de richesse (le Produit Intérieur Brut ou PIB) et l'effort éducatif. Les études portant sur cet objectif de corrélation donnent des résultats mitigés. En effet, les pays dont les habitants bénéficient du plus grand nombre d'années d'éducation ne sont pas nécessairement ceux qui enregistrent les taux de croissance les plus élevés. [...]
[...] Graphique 3 - Dépense moyenne des parents en matière d'éducation (2017) - le coût social Au-delà de ces considérations financières, il faut intégrer le fait que les choix effectués en matière d'éducation ont un coût social. En effet, la sociologie nous apprend que l'éducation représente un coût social. C'est précisément ce coût qui a été mis en évidence au début des années 1960 par trois auteurs (J. Mincer, T. Schultz et G. Becker) dans leur théorie du capital humain. Pour eux, un investissement en éducation est rentable si le taux de rendement de l'éducation est supérieur à celui d'un autre type d'investissement (épargne par exemple). [...]
[...] Quel est le coût d'un élève (élémentaire, collège, lycée, post-bac) ? Avant chaque rentrée scolaire, les informations et les réseaux sociaux nous livrent incessamment, telle une antienne, ces cas de fermetures de classes qu'on nous présent comme étant la résultante d'une vision comptable de l'éducation et d'un raisonnement de personnes qui n'ont pour seul critère de décision que le coût de l'élève. Toutefois, si l'on y regarde de plus près, il n'est pas aisé de définir ce coût. De manière immédiate, on pense à la dépense que chaque élève représente pour la collectivité, mais on oublie parfois ce qui reste à la charge des familles pour assumer l'éducation de leurs enfants. [...]
[...] Graphiquement, la différence est encore plus évidente. Graphique 1 - Le coût d'un élève ou d'un étudiant par niveau (2016) Source : Document personnel, à partir de Ministère de l'Education nationale - Données 2016 - Observatoire des inégalités L'inégalité se retrouve au sein de chaque niveau de formation. En effet, on constate par exemple que : dans l'enseignement supérieur, la collectivité consacre 48% de plus pour les élèves de classes préparatoires que pour les étudiants qui sont inscrits dans les facultés ou les IUT ; dans le second degré, les élèves préparant un BTS disposent de 44,3% de ressources supplémentaires par rapport aux collégiens. [...]
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