Adam Smith, économie, marché, Keynes, productivité, rendement, efficacité, Taylorisme, Fordisme
Considéré comme le père de l'économie moderne de par son analyse de la Richesse des Nations (1776), on a tendance à comprendre les analyses révolutionnaires de cet auteur sous l'angle exclusivement économique. La "main invisible" évoquée par Smith suppose synthétiquement qu'à l'échelle d'une nation, la somme des intérêts particuliers des acteurs économiques aboutit mécaniquement à l'intérêt général. Il y aurait donc une mécanique qui, automatiquement, opérerait la conversion des intérêts personnels d'individus pris dans leur singularité dans le bonheur ou le bien-être général de la collectivité.
[...] Pour faire face à la consommation de masse, l'industriel H. Ford a été un cran plus loin dans la rationalisation. Si on raisonne exclusivement en termes d'appareil productif, l'unique apport de Ford par rapport à l'OST de Taylor est la mécanisation de la production, c'est-à-dire l'installation des chaînes de montage, où c'est la production qui vient à l'ouvrier. Ce dernier ne se déplace plus et consacre son temps de travail à opérer de façon répétitive la même tâche élémentaire. Ce qui distinguera le fordisme des systèmes qui le précèdent, c'est la volonté pour l'industriel de créer un pouvoir d'achat et ainsi une demande solvable dans la classe ouvrière. [...]
[...] Dans le cadre de cette approche, liée à la pensée économique néo-classique, l'individu est un être absolument rationnel (homo-oeconomicus) dont les facultés permettent des choix optimaux. Le comportement des autres individus lui importe peu, il prend ses décisions en tout égoïsme. La société, selon cette pensée, est le fruit exclusif des comportements individuels. L'Holisme méthodologique, a contrario, suppose que la communauté est la base d'une analyse économique, elle est en quelque sorte une personne à part entière et forme les choix des individus qui la composent. La pensée est réellement introduite par E. Durkheim. [...]
[...] La productivité du travail voit son efficacité passer en rapport de 1 à 480. On peut comprendre, qu'au profit du propriétaire de la manufacture, ce type de démonstration a pu séduire certains et le modèle perdurer jusqu'à aujourd'hui. Les rationalisations de productions sont bien sûr toujours d'actualité, avec les dérives qu'elles impliquent. IV. L'analyse de Smith, le Taylorisme et le Fordisme La pensée de Smith ne s'est attachée qu'à la division des tâches entre les ouvriers, chacun prenant en charge une ou quelques étapes dans la fabrication d'un produit. [...]
[...] Pour cet auteur, les intérêts individuels sont incompris de la pensée classique, et leur somme aboutira à un résultat néfaste d'un point de vue économique, et à la rivalité de tous contre tous. Il n'y a ici aucun intérêt général en perspective. En second lieu, J.M. Keynes (1883-1946) opposera à Smith et à l'école Classique en général sa vision macroéconomique là où les premiers ont raisonné de façon microéconomique (division du travail dans la manufacture, individu comme noyau de base de toute la théorie, etc.). Pour Keynes, si le marché était véritablement autonome dans sa régulation, il n'y aurait pas de chômage. [...]
[...] C'est l'exemple de la manufacture d'épingles de Smith. On peut aussi s'attacher à la notion de productivité marginale (globale ou de tel facteur de production). Elle correspond simplement à la quantité de facteurs utilisés pour produire une unité supplémentaire. B. Le rendement Parfois synonyme de la notion de productivité, le rendement s'utilisera plutôt pour une comparaison d'ordre financière. C'est également un rapport produit/facteur de production. On parlera du rendement d'un investissement par exemple, ou du rendement d'un capital investi. Le rendement ne s'attache en général qu'au facteur capital, non au facteur travail (ou alors à la marge, si l'on considère le coût global de la main-d'œuvre). [...]
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